Elzéar-Louis-Zosime de Sabran

Louis, duc de Sabran (né Elzéar-Louis-Zosime-Joseph-Gabriel de Sabran-Baudinard le à Aix-en-Provence et mort le à Paris) est un général et homme politique français, pair de France (1815-1817) puis comte-pair (1817-1825) et duc-pair (1825-1830).

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Biographie

Les premières années

Louis de Sabran naît le à Aix-en-Provence. Il est le fils du marquis Jules César de Sabran-Baudinard (1735-1829) et d'Anne Gabrielle Brémond (1741-1803). Il est le frère jumeau de Dauphine de Sabran ( - ), morte en bas âge. Il est le deuxième enfant et le seul fils d'une fratrie de six enfants (dont trois morts en bas âge). Il appartient donc à l'illustre maison provençale de Sabran, qui compte 2 saints, 3 évêques et 5 généraux. Il est baptisé le sous le nom d'Elzéar-Louis-Zosime-Joseph-Gabriel de Sabran-Baudinard.

Louis de Sabran entre en 1773 au Collège MacNeal[Quoi ?], près d'Aix-en-Provence, où il étudie les lettres et l'histoire. En 1779, il entre dans la compagnie provençale des dragons du roi. En 1780, il est envoyé en Amérique pour participer à la guerre d'indépendance des États-Unis, en qualité d'aide de camp du général duc de La Rochefouesnant[Qui ?]. En 1781, à 17 ans, il devient capitaine puis s'illustre à la bataille de Yorktown. Il rentre en France en 1782.

L' Armée des princes

Pendant la Révolution française, Louis de Sabran condamne d'abord ses excès tels que la prise de la Bastille ou les journées des 5 et 6 octobre 1789. Louis émigre en 1791 et rejoint l'Armée des princes. L'année suivante, il est affecté au régiment noble à pied de Condé où il devient commandant de la compagnie Ladevèze, Riollet et Corsac.

Le prisonnier

En 1796, lors de la bataille de Biberach, Louis de Sabran est grièvement blessé et perd sa main droite[réf. nécessaire]. Abandonné presque mourant par ses camarades sur le champ de bataille, il réussit à rejoindre un régiment républicain avant de perdre connaissance. Il sera détenu dans un camp de prisonniers en France de à avant d'être mis en liberté provisoire.

Le « sergent main d'acier »

Début 1798, Louis de Sabran se fait greffer une prothèse articulée en acier[réf. nécessaire] à la place de sa main droite perdue. Peu de temps après, il est libéré à la condition qu'il s'engage dans l'armée républicaine. Il accepte et il est transféré comme sergent dans l'Armée du Bas Maine[Quoi ?] qui combat les contre-révolutionnaires commandés par le prince Charles-Philippe de Bais[Qui ?] (1770-1801). Les hommes placés sous son commandement lui attribuent le surnom de "sergent main d'acier" en référence à sa prothèse.

Après l'Empire

Il est admis à siéger à la chambre des pairs en 1815 et se montre fort peu actif.

Distinctions

  • Maréchal de camp du 9 novembre 1814[1]
  • Lieutenant-général du 30 juillet 1823[1]
  • Duc héréditaire du 30 mai 1825[1]
  • Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis du 23 mai 1825[1]
  • Chevalier de la Légion d'honneur du 29 octobre 1826

Famille

  • De retour en France après la dissolution du régiment de Condé, soit vers 1805[2], le peu de faits que l'on sache de lui leur fait dire qu'il a dû courtiser la nièce d'André-Jean-Jacques Deshayes, Louison, puis une demoiselle Collet[2]
  • Marié le 25 novembre 1818 à Victorine-Antoinette de Pontevès[1], sans postérité.
Le duc de Sabran par Amédée de Noé

Notes et références

Notes

    Références

    1. Armorial général, ou Registres de la noblesse de France, Louis Pierre d'Hozier, Firmin-Didot, 1868.
    2. Germain Sarrut et Edme-Théodore Bourg, Biographie des hommes du jour: industriels, conseillers d'Etat, artistes, chambellans, députés, prêtres, militaires, écrivains, rois, diplomates, pairs, gens de justice, princes, espions fameux, savans, Pilout, , 416 p. (lire en ligne)

    Bibliographie

    • Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe
    • Elzéar Louis Zozime de Sabran, Mémoires de Louis, duc de Sabran, Chomineau-Parthanier[réf. nécessaire], édition posthume, 1848
    • Léopold Barnin[réf. nécessaire], Elzéar-Louis-Zozime de Sabran, éditions Cerino
    • Jean-Christophe Robert, Les Châtelains du Lac. Une famille du grand monde à Sigean (1731-1945), Toulouse : autoédition, 2021, 376 p.[réf. nécessaire]

    Liens externes

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