Ellen et William Craft

Ellen et William Craft (1826–1891 et 1824-1900) étaient un couple d'esclaves américains qui parvinrent à fuir leur condition en 1848, William acheta des vêtements d'hommes, il déguisa sa femme Ellen en riche gentleman et tous les deux s'enfuient en train. Elle se fit passer donc pour un homme blanc accompagné de son compagnon William. Ce plan leur a permis de traverser tout le pays sans se faire attraper. En effet, une femme accompagné d'un homme noir aurait choqué beaucoup de personnes à l'époque et attiré l'attention[1].

Ellen et William Craft

Biographie

Au XIXe siècle, à Macon dans l'État de Géorgie, un système « plantocratique » (pouvoir des planteurs et des cultivateurs) fait toujours rage lorsque les Craft prévoient de s'échapper vers le nord de l'Amérique. Ellen met à profit la couleur de sa peau, issue d'un métissage (sa mère était une mulâtresse et son père était blanc).

Ils gagnent d'abord le Nord des États-Unis puis l'Angleterre, après le renforcement de la loi sur les esclaves fugitifs en 1850. Les conditions spectaculaires de leur évasion, à l'occasion de laquelle Ellen se fit passer pour un homme blanc et William pour son esclave, leur assurèrent une renommée immédiate. Afin de ne pas retourner à leurs conditions de vie, Ellen et William quittèrent les États-Unis (la misère de l'esclavage), pour enfin s'installer en Angleterre pour élever leurs cinq enfants et combattre toujours autant les anti-abolitionnistes (personnes en faveur de l'esclavage)[2]. La ville de Boston a hébergé les deux aventuriers et les a gardé loin des chasseurs de primes, mais les amants ne se sentaient plus en sécurité où que ce soit aux États-Unis. C’est ainsi qu’ils décidèrent de déménager en Angleterre en 1851[3]. Ils publièrent en Angleterre le récit de cet épisode sous le titre Running a Thousand Miles for Freedom: Or The Escape of William and Ellen Craft from Slavery (1860). Les Craft s’installèrent dans l’ouest de Londres, où ils étaient devenus des personnalités publiques dans le mouvement abolitionniste britannique. Ils publièrent l’histoire de leur évasion en 1860, et donnèrent des conférences en Angleterre et en Écosse. En plus de leur lutte pour l’abolition de l’esclavage, ils ont élevé cinq enfants, enseigné à l’école et dirigé une pension de famille. William a également établi des accords commerciaux dans l’ouest de l’Afrique[4]. Ellen et William Craft retournèrent finalement aux États-Unis en 1870 après l’abolition de l’esclavage. Ils fondèrent une école où les anciens esclaves noirs pouvaient apprendre à lire et à écrire. Leur histoire inspirante est racontée dans plusieurs bande-dessinées. Le couple possède même des figurines de cire à leur effigie à l’université de Pittsburgh. Il ne manque plus qu’un film avec Zendaya dans le rôle d’Ellen pour faire connaître au grand public l’histoire la plus romantique de l’esclavage aux États-Unis. En 1865, le a marqué la date d'abolition aux États-Unis, 3 ans plus tard la famille Craft retourna au pays d'un certain "Oncle Sam"[2].


Notes et références

  1. Safia EnjoyLife, « William et Ellen Craft, un amour que rien n’arrête ! », sur Grandeurnoire, (consulté le )
  2. (en) « Ellen and William Craft ou le marronnage sans haine ni violence », sur NOFI, (consulté le )
  3. marly, « L’extraordinaire histoire de William et Ellen CRAFT, des esclaves fugitifs », sur Marly Bouquine, (consulté le )
  4. (en-US) « William et Ellen Craft, esclaves fugitifs - Bamada.net » (consulté le )

Liens externes

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