Elizabeth Adekogbe

Elizabeth Adekogbe (1919-1968)[1] était une femme politique nigériane nationaliste, active dans la défense des droits de la femme, et une cheffe traditionnelle aristocrate. Elle a été la cheffe de file du Mouvement des Femmes du Nigeria, depuis sa base à Ibadan. En 1954, le mouvement a changé de nom et est devenu le Conseil des Femmes du Nigéria et, en 1959, il a fusionné avec la Ligue pour l’Amélioration du sort des femmes pour former le Conseil National des Sociétés de Femmes[2]; un groupe de pression important et l'une des principales coalitions de femmes au Nigeria.

Biographie

Famille et éducation

Adekogbe est née dans une famille de Ijebu-Ife en 1919. Elle a étudié à l'École catholique de Formation Sainte Agnès et au Yaba College of Technology. Elle a vite rejoint la fonction publique et est devenue Inspectrice Adjointe des Prix au cours de la Seconde Guerre mondiale[3].

Carrière politique

Le Mouvement des Femmes a été formé à Ibadan en 1952. Les objectifs du groupe étaient le suffrage universel, l'admission des femmes au sein des Native Authority councils, la nomination de membres à la Chambre Occidentale de l'Assemblée, l'inscription de plus de filles dans les écoles secondaires, une réduction dans les prix des mariées et des contrôles sur les monopoles commerciaux des Syriens et des Libanais[4]. L'organisation a parfois travaillé avec l'organisation Action Group[5]: Cependant, les hommes politiques et les partis ont mis en avant peu ou pas de femmes candidates aux élections fédérales au cours de cette période, alors que les femmes jouaient un rôle majeur dans les campagnes électorales à l'époque. Les groupes de femmes étaient généralement utilisés pour obtenir des votes[6].

En 1953, elle crée le National Council of Women's Societies (en) (FNWO) avec Margaret Ekpo et Funmilayo Ransome-Kuti. Ambitionnant de devenir le « Parlement des femmes du Nigeria », cette association fondée à Abeokuta a pour but de rassembler toutes les organisations de femmes du pays et milite pour l'obtention du droit de vote pour toutes les Nigérianes[7]. Cependant, à cause de différents personnels avec Kuti, Adekogbe quitta cette organisation. Plus tard, elle a soutenu une alliance avec la ligue des femmes de l'Action Group[8].

Vie personnelle

Au sein des Yoruba,  Adekogbe portait le titre aristocratique traditionnel de "Iyalaje des Ikija".

Son mari, L.A.G. Adekogbe, était un fonctionnaire.

Références

  1. S. A. Orimoloye, Biographia Nigeriana: a biographical dictionary of eminent Nigerians, G. K. Hall, , 287 p. (lire en ligne)
  2. Attahiru Jega; 'Identity Transformation and Identity Politics under Structural Adjustment in Nigeria'. Nordic Institute of African Studies, 2000. p. 116-117
  3. Brief Biography
  4. Jega (2000) p. 116-117
  5. Cheryl Johnson-Odim, For Women and the Nation: Funmilayo Ransome-Kuti of Nigeria. University of Illinois Press, 1997. p. 101. (ISBN 0-252-06613-8)
  6. Catherine Coquery-Vidrovitch, African Women: a modern history, Westview Press. 1997.p. 173. (ISBN 0-8133-2361-4)
  7. Sara Panata, interviewée par Vincent Hiribarren, « Les Nigérianes en marche pour le droit de vote », sur Libération, (consulté le ).
  8. Odim (1997) p. 101

Liens externes

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