Harhoura

Harhoura ((ar) هرهورة) est une petite station balnéaire et résidentielle, située au bord de l'océan Atlantique, au sud de Rabat, la capitale, et au nord de Témara. Elle fait partie de la préfecture de Skhirate-Témara, au sein de la région Rabat-Salé-Kénitra.

Harhoura, Témara
(ar) هرهورة ،تمارة

Sidi El Abed, une localité de Témara.
Administration
Pays Maroc
Région Rabat-Salé-Kénitra
Préfecture Préfecture de Skhirate-Témara
Maire Abderrahim Benladoul (RNI)
Code postal 12040
Démographie
Population 15 361 hab. (2014)
Densité 1 280 hab./km2
Géographie
Coordonnées 33° 57′ 00″ nord, 6° 55′ 48″ ouest
Superficie 12 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Maroc
Harhoura, Témara
Géolocalisation sur la carte : Maroc
Harhoura, Témara

    Histoire

    Depuis le découpage administratif de 1992, Harhoura a le statut de commune urbaine. Auparavant, son territoire dépendait de la commune de Témara.

    Elle a connu, de 1994 à 2004 (années des derniers recensements), une hausse de population, passant de 6 386 à 9 245 habitants.

    Le premier président du conseil municipal de Harhoura est Mohamed Mehdi Benbouchta. L'actuel président est Abderrahim Benladoul, du rassemblement national des indépendants. Élu président le , après la destitution de Faouzi Benallal par le tribunal administratif[1].

    Site préhistorique

    La commune de Harhoura est connue pour ses sites préhistoriques, El Harhoura I et II[2], qui ont notamment livré les plus anciennes parures, dont une pendeloque[3], et une mandibule datée de l'Atérien à El Harhoura I[4]. Des fouilles sont entreprises par A. Debénath à partir de 1979 à El Harhoura I puis II[5].

    Harhoura I

    Harhoura I, ou grotte Zourah, a été découverte en 1976 à l'occasion de la construction d'une maison, et fouillée à partir de 1977. La grotte s'étend sous deux maisons - mais à la date de 2004 seule la zone correspondant à l'une des maisons a été fouillée soit environ 100 m². Quatre niveaux d'occupation ont été trouvés. Le niveau 0, directement sur la roche du fond, contient des blocs d'effondrement et très peu d'outils lithiques, de facture grossière : galets à rares enlèvements. Les niveaux 1 et 2 sont atériens : là aussi, peu d'outils lithiques mais une faune importante et diversifiée, et plusieurs structures d'habitat : ensembles d'empierrements faits de cailloux de grès de dimensions sensiblement égales. Le niveau I de El Harhoura I est daté de 25 580 ± 130 ans à 41 160 ± 3 500 ans avant le présent (AP)[6]. La couche 2 a livré une amulette et une canine humaine.

    Le niveau 3, lieu d'inhumation néolithique, a livré un squelette en bon état de conservation et 14 autres très fragmentaires ; certains étaient recouverts de pierres. Là encore, peu d'outils lithiques.

    L'absence d'atelier de taille[7] et de foyer suggère que le lieu n'était pas utilisé comme habitation permanente mais comme lieu de passage, par exemple pour la chasse[8].

    Harhoura II

    André Debénath découvre ce lieu en 1976 lors d'une prospection, semble-t-il après la découverte d'Harhoura I[7], à 200 m au nord de cette dernière[9]. Elle est fouillée dans un premier temps par Debénath en 1978 ; puis à partir de 1996 par Hajraoui et Debénath, ce dernier remplacé depuis 2000 par R. Nespoulet. Un sondage de Debénath dans les années 1970 a donné quatre couches :

    • Couche I (au-dessus) : sédiments remaniés, sur 20 cm d'épaisseur[10].
    • Couche II : correspondant à un amas coquillier sur 1 m d'épaisseur, une fosse y a été creusée par les Néolithiques ; quatre squelettes de Néolithiques y ont été trouvés, datés à environ 5321 à , dont deux lors des fouilles des années 1990 et dont les moulages sont exposés au Musée de l'histoire et des civilisations de Rabat ; en 2001 ont également été trouvés un crâne isolé et quelques fragments d'os[11].
    • Couche III : sur environ 70 cm d'épaisseur moyenne qui peuvent être divisés en deux niveaux, elle contient une industrie de type épipaléolithique et de gros blocs d'effondrement.
    • Couche IV : 1 m d'épaisseur, probablement atérienne.

    Notes et références

    1. Le360, « Harhoura: ouverture d’une enquête judiciaire contre Faouzi Benallal », sur Le360.ma (consulté le )
    2. Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, Le Paléolithique du domaine mésetien septentrional. Données récentes sur le littoral : Rabat, Témara et la Mamora, Rabat, Université Mohamed V (thèse de doctorat d’État), , 347 p. (lire en ligne [PDF]), p. 16, 23.
    3. Hajraoui 2004, p. 24.
    4. Hajraoui 2004, p. 31.
    5. Hajraoui 2004, p. 198.
    6. Hajraoui 2004, p. 201.
    7. Hajraoui 2004, p. 212.
    8. Hajraoui 2004, p. 213.
    9. Coordonnées d' Harhoura II : 33° 57′ 08,7″ N, 6° 55′ 32,8″ O .
    10. Hajraoui 2004, p. 214.
    11. Hajraoui 2004, p. 215.
    • Portail de la Préhistoire
    • Portail du Maroc
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.