El Bosque (Chili)
El Bosque est une des 34 communes de la capitale Santiago elle-même située dans la zone centrale du Chili.
Pour les articles homonymes, voir El Bosque.
| El Bosque commune du Chili | |||
| Administration | |||
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| Pays |  Chili
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| Province | Santiago | ||
| Région | Santiago | ||
| Démographie | |||
| Gentilé | Bosquino, -na | ||
| Population | 162 671 hab. (2012 )
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| Densité | 11 619 hab./km2 | ||
| Géographie | |||
| Coordonnées | 33° 34′ 00″ sud, 70° 40′ 30″ ouest | ||
| Altitude | 587 m |
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| Superficie | 1 400 ha = 14 km2 | ||
| Localisation | |||
| Géolocalisation sur la carte : Chili
Géolocalisation sur la carte : Chili
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Géographie
Situation
La commune se trouve à la périphérie sud de Santiago.
Démographie
En 2012, sa population s'élevait à 162 671 habitants. La superficie de la commune est de 14 km2 (densité de 11 619 hab./km2)[1].
Histoire
Le site est initialement une zone de terres agricoles irriguées par le canal San Carlos inauguré en 1820. Sur une partie de ce territoire une forêt est plantée et baptisée El Bosque (la forêt en espagnol). En 1913 une école de pilotage militaire est créée sur le futur site de la commune. En 1991 la commune de El Bosque est créée à partir de portions de territoire des communes de La Cisterna et de San Bernardo.
Scandale Karadima
Fernando Karadima, vicaire (depuis 1958) puis curé (des années 1980 à 2006) de la paroisse d'El Bosque, commet des abus de conscience et des abus sexuels sur de nombreux jeunes séminaristes dont il s'entoure, à l'intérieur du mouvement local de l'Action catholique[2]. Ses disciples intègrent l'association sacerdotale « Pia Union », ou « union sacerdotale du Sacré-Cœur de Jésus », fondée par le premier prêtre d'El Bosque ; ils sont tenus de conserver Karadima comme directeur de conscience, lui devant une journée de visite hebdomadaire[2]. Très apprécié par l'élite conservatrice favorable au Régime militaire d'Augusto Pinochet, Karadima a notamment aidé à cacher dans le campanile de la paroisse les assassins du général Schneider en [3] ; se prétendant un intime de Alberto Hurtado (icône du catholicisme social chilien)[2], il est soutenu par le nonce apostolique du Chili, Angelo Sodano, futur cardinal secrétaire d'État de Jean-Paul II puis de Benoît XVI, qui fait de fréquents séjours à El Bosque[3]. Dénoncé à partir de 2003 à l'archevêque de Santiago, le cardinal Errázuriz, ce dernier demande en 2006 à l'abbé de renoncer à sa charge, tout en nommant à sa place le plus fidèle des disciples du prêtre, et en se prêtant à des démarches pour couper court à l'enquête, qualifiées de « dynamique de camouflage »[3]. Karadima n'est visé par une enquête du tribunal ecclésiastique qu'en 2009, lorsque les accusations comprennent des abus sur mineur[3]. En 2010, après un reportage sur la télévision nationale TVN, la justice civile est saisie ; elle classe l'affaire sans suite, pour cause de prescription, mais établit les faits[3]. Karadima est condamné en 2011 à une vie de prière et de pénitence par la congrégation pour la doctrine de la foi, pour « abus de mineurs », adultère « commis avec violence » et « d’abus dans l’exercice du ministère » sacerdotal[2].
Transports
El Bosque est traversée par la Gran Avenida un axe majeur nord-sud de la capitale. Il est prévu que la commune soit desservie par un prolongement de 5 km de la ligne 2 du métro de Santiago dont la construction a été décidé en 2014. Quatre stations sont planifiées toutes situées le long de l'avenue Los Morros : Lo Espejo, Observatorio, Lo Martínez et Hospital El Pino.
Base aérienne
Sur le territoire de la commune se trouve la Base aérienne El Bosque où s'entraine les élèves pilotes de l'Armée de l'air chilienne et qui comporte une pise de 1,8 km toujours utilisée.
Notes et références
- (en) David Bravo, Osvaldo Larrañaga, Isabel Millán, Magda Ruiz, Felipe Zamorano, « Anexos al Informe Final Comisión Externa Revisora del CENSO 2012 », Instituto Nacional de Estadísticas,
- Cécile Chambraud, « Fernando Karadima, le « saint » prédateur de l’Eglise du Chili », Le Monde, (lire en ligne)
- Cécile Chambraud, « L’Eglise chilienne et la loi du silence », Le Monde, (lire en ligne)