Efraim Medina Reyes

Efraim Medina Reyes est un écrivain colombien né le [1] à Carthagène des Indes en Colombie. Il vit aujourd’hui entre la Colombie et Vicence en Italie. Il écrit pour les revues colombienne SoHo (es)[2] et italienne Internazionale[3]. Il est l'auteur de romans, poèmes et microfictions[4].

Efraim Medina Reyes
Naissance
Carthagène des Indes, Colombie
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Espagnol
Genres

Œuvres principales

En 1991[5], il a fondé la société de production Fracaso LTDA dont il est question dans son roman Il était une fois l'amour mais j'ai dû le tuer, bel exemple d'autofiction où des éléments de la vie réelle font irruption dans la fiction. Le slogan de cette société de production affirme « Si vous voulez un échec fracassant, nous sommes là ! »[6], il est aussi le compositeur et bassiste du groupe 7 Torpes[7].

La traduction française Il était une fois l'amour mais j'ai dû le tuer d’un de ses romans a été publiée en par 13e Note Éditions. Cet ouvrage et d'autres sont également publiés en italien par Feltrinelli, en portugais par Planeta et en finnois par Ivan Rotta & Co[8].

Style et thématiques

Efraim Medina Reyes investit le domaine du réel urbain, on peut sur ce point le rapprocher de l'Argentin Roberto Arlt[9]. Le langage cru et les excès de certains personnages font penser à ce que l'on a appelé le réalisme sale chez Charles Bukowski ou Pedro Juan Gutiérrez, Efraim Medina Reyes ne rejette pas l'étiquette mais la considère réductrice[10],[11],[12].

Dans le roman Il était une fois l’amour mais j’ai dû le tuer, le protagoniste Rep fonde l'entreprise Productions Fracaso, S.A.R.L. (Fracaso LTDA dans le texte) dont le slogan affirme « Si vous voulez un échec fracassant, nous sommes là ! »[6]. L’échec est envisagé comme un destin inévitable qui doit être accepté comme n'importe quel autre facette de la condition humaine. Mais l’échec est sublimé en la condition même de la dignité et de l'héroïsme, la réussite étant entachée d’une suspicion d’imposture. Paradoxalement une telle posture exorcise la peur de l'échec et attise l'audace.

Influences

Efraim Medina Reyes considère l'écrivain colombien Andrés Caicedo comme un précurseur, il renie des auteurs de la « grande littérature » tels que Gabriel García Márquez, Germán Espinosa ou Mario Vargas Llosa et rejette ce qu'il considère comme les poncifs coloniaux et exotisants d'une certaine littérature latino-américaine[13],[14].

Efraim Medina Reyes revendique l'influence du cinéma américain, du rock et de la culture des mass media[15]. Il intègre dans ces écrits des références à la culture mondialisée, il en souligne l’importance dans sa formation personnelle : « Les titres de mes romans, mes romans eux-mêmes, répondent à l’esthétique à partir de laquelle je vois le monde, cette esthétique dépend de ma culture, et quand je dis ma culture, je me réfère à celle qui m’est personnelle car je ne m’inscris pas dans une stupide tradition folklorique comme le réalisme magique […]. J’ai grandi avec la télé, le cinéma, la bande dessinée, etc. Je suis un enfant des media, un fils illégitime de l’empire américain, j’essaie de faire avec sans oublier une seconde que je suis un Sud-Américain, j’essaie de concilier mes éléments disparates et contradictoires. »[16]

Livres publiés

Publications en espagnol[17]

Traductions en français

Prix[5]

  • 1985 Premio Nacional de Poesía ICFES
  • 1986 Concurso Revista Aracataca
  • 1986 Concurso Nacional de Cuento de Barranquilla
  • 1986 Concurso Nacional de Cuento de Medellín
  • 1987 Concurso Nacional de Novela Ciudad de Pereira.
  • 1995 Premio Nacional de Literatura Colcultura pour le recueil Cinema árbol y otros cuentos
  • 1997 Concurso nacional de novela del Ministerio de Cultura pour le roman Érase una vez el amor pero tuve que matarlo

Notes et références

  1. 1967 est la date actuellement diffusée par Efraim Medina Reyes lui-même. Cependant les notices de la Bibliothèque nationale de France, de la Library of Congress et des Éditions Feltrinelli indiquent 1964 comme année de naissance.
  2. Articles d'Efraim Medina Reyes dans la revue Soho http://www.soho.com.co/Buscador.aspx?query=efraim%20medina%20reyes&post=soho&limit=10&offset=0
  3. Rednel Colombia http://rednel.blogspot.fr/2009/05/efrain-medina-reyes-fracaso-ltda-7.html.
  4. Microfictions Cinco textos cortos http://www.resonancias.org/content/read/778/cinco-textos-cortos-ineditos-de-efraim-medina-reyes
  5. Article Efraín Bocafloja de Renson Said Sepúlvera dans Arquitrave, Revista colombiana de Poesía http://www.arquitrave.com/periodico/periodico_medina.html.
  6. Il était une fois l’amour mais j’ai dû le tuer, page 64. Éditions 13e Note (Paris, 2011).
  7. Présentation d'Efraim Medina Reyes sur le site des Éditions 13e Notes http://www.13enote.com/auteurs.php?id=22
  8. Présentation sur le site de Ivan Rotta & Co. http://www.ivanrotta.com/esp/libros.php.
  9. Marianne Ponsford 2001. Prologue de la première édition de Erase una vez el amor pero tuve que matarlo. Bogotá: Proyecto Editorial. Marianne Ponsford 2007. In Bibliografía general de Cartagena de Indias, p. 743-744. Cartagena de Indias: Ediciones Pluma de Mompox.
  10. Efraím Medina Reyes, el enemigo público número 1 de Colombia, Paul Medrano (La insignia 2005) http://www.lainsignia.org/2006/junio/cul_003.htm.
  11. Article Efraim Medina Reyes: el filósofo del fracaso d’Isabel Queipo sur le site d’El Mundo http://www.elmundo.es/laluna/2003/238/1065614544.html
  12. Entrevue sur Entretenimiento & cultura http://www.colombia.com/entretenimiento/noticias/DetalleNoticia994.asp
  13. Efraím Medina Reyes y la nueva novela del Caribe colombiano, Orlando Araújo Fontalvo (Universidad del Norte, Barranquilla, Colombia) http://lacasadeasterionb.homestead.com/v4n16rep.html.
  14. ANIMALES MITOLÓGICOS (1), Efraim Medina Reyes (1er novembre 2012) http://www.panfletonegro.com/v/2009/05/24/animales-mitologicos-by-efraim-medina-reyes/.
  15. Medina Reyes y la relación literatura-mass medias par Katerine Jaimes Peña http://www.su-vida.com/node/344
  16. « Los títulos de mis novelas, y mis novelas mismas, responden a una estética desde la cual veo el mundo, esa estética tiene que ver con mi cultura y cuando digo mi cultura me refiero a la mía personal ya que no me inscribo en una estúpida tradición folclórica como el realismo mágico ni jamás bailaré cumbia en la Casa Blanca. Fui formado con la tele, el cine, los cómics, etc. Soy un hijo de los medios, un hijo bastardo del imperio yanqui, y trato de asimilar eso sin olvidar por un segundo que soy un sudaca, trato de mezclar mis elementos dispersos y contradictorios. » in Efraím Medina Reyes y la nueva novela del Caribe colombiano, Orlando Araújo Fontalvo (Universidad del Norte, Barranquilla, Colombia) http://lacasadeasterionb.homestead.com/v4n16rep.html.
  17. Open Library http://openlibrary.org/authors/OL430661A/Efraim_Medina_Reyes.
  18. Présentation du roman sur le site de 13e Note Éditions http://www.13enote.com/livres.php?id=31.
  19. Entrevue sur ArKult http://www.arkult.fr/2011/05/efraim-medina-reyes-%C2%AB%C2%A0ecrire-cest-aussi-laisser-les-choses-derriere-soi-comme-on-sortirait-les-poubelles-dune-maison%C2%A0%C2%BB/
  20. Vidéo sur Efraim Medina Reyes (Paris, mars 2011) https://www.youtube.com/watch?v=IdQWnxcT3UE

Voir aussi

Liens externes

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