EPF (école d'ingénieurs)

L'EPF (anciennement École polytechnique féminine) est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[1].

Pour les articles homonymes, voir EPF.

L’établissement forme des ingénieurs au profil pluridisciplinaire, qui se répartissent dans tous les secteurs de l'industrie et des services. Chaque promotion est composée d'environ 350 élèves pour la formation généraliste, de formations bi-diplômantes[2] et d'élèves en apprentissage.

Située à Sceaux (Hauts-de-Seine) depuis 1956, ainsi qu'à Troyes (Aube) depuis 2010 et à Montpellier (Hérault) depuis 2012, l'EPF est un établissement d'enseignement supérieur privé d'intérêt général reconnu par l’État. L'école est membre de la conférence des grandes écoles (CGE), de l'union des grandes écoles indépendantes (UGEI), de la conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs (CDEFI) et de la comUE Université de Champagne.

Issue en 1994 de l'ancienne « école polytechnique féminine » (qui n'a jamais eu de lien avec l'École polytechnique) fondée en 1925 par Marie-Louise Paris, la fondation EPF est depuis mixte et ne décline plus son sigle.

Histoire

L'école voit le jour sous le nom d'« Institut électromécanique féminin » (IEF) en 1925, fondée par Marie-Louise Paris[3], elle-même diplômée de l'Institut d'électrotechnique de Grenoble et de l'ESME Sudria. Elle forme au départ les jeunes filles au diplôme d’ingénieur électromécanicien et comporte également une section courte préparant aux postes de dessinatrice ou d'aide-ingénieur. L'institut est alors hébergé par le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).

L'EPF a joué un rôle important dans l'ouverture du métier d'ingénieur aux femmes : 45 % de femmes ayant obtenu un diplôme d'ingénieur en 1964 étaient issues de l'EPF[4], cependant ce chiffre tombe à 5 % en 1989, peu de temps avant l'instauration de la mixité, grâce à l'ouverture de plus en plus grande des autres écoles d'ingénieurs françaises aux femmes.

En 1933, l'IEF devient « École polytechnique féminine » (EPF), avec l'ajout d'une section en aéronautique et d'une année supplémentaire d'études. En 1938, elle est habilitée par la commission des titres d'ingénieur (CTI) à délivrer le titre d'ingénieur diplômé[5] et, en 1943, elle est reconnue par l'État[6].

En 1945, l'école doit quitter le conservatoire des arts et métiers[7]. Elle occupe différents lieux - les élèves continuant cependant à suivre le certificat de métallurgie du CNAM : pavillon de Marie-Louise Paris à Villemomble, école centrale, Sup'Aéro, divers lycées parisiens, etc. L'école s'installe à Sceaux en 1956 dans une villa spacieuse, la maison privée de Marie-Louise Paris[3]. Depuis, elle s'est agrandie en reprenant des constructions à proximité qui étaient précédemment occupées par une école secondaire privée et, récemment[Quand ?], en édifiant un bâtiment à l'architecture moderne qui intègre des technologies de construction respectueuses de l'environnement[réf. nécessaire].

En 1976, l'EPF devient membre de la conférence des grandes écoles (CGE)[8]. En 1980, l'ingénieure Colette Kreder est appelée par les industriels à la direction de l'EPF, avec pour mission de redresser l'école, qui traverse une époque difficile[9]. Elle mène sa mission à bien, sauvant l'EPF, et reste à sa tête jusqu'en 1994. En 1991, l'école obtient notamment le statut juridique de fondation reconnue d'utilité publique. Puis en 1993, elle contribue à la création de l'union des grandes écoles indépendantes (UGEI).

À la suite des travaux de Colette Kreder, l'école devient mixte en 1994, lors de la prise de fonction de son successeur Alain Jeneveau, et abandonne son nom d'école polytechnique féminine pour le nom « EPF - École d'Ingénieur »[3].

En 2008, Jean-Michel Nicolle, précédemment en poste au Conservatoire national des arts et métiers, prend la direction de l’École.

En 2010 et 2012, l'école ouvre des campus respectivement à Troyes[10] et à Montpellier.

L'école est également membre de la conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs (CDEFI).

Le , la fondation EPF dépose à l'Institut national de la propriété industrielle le nouveau logotype[11], qui est publié au Bulletin officiel de la propriété industrielle le [12].

Admission

L'admission à la formation principale de l'EPF se fait après un Bac S ou STI2D via le Concours Avenir Bac (commun à huit écoles, avec ECE, EIGSI, EISTI, ESIGELEC, ESILV, ESITC Caen et ESTACA)[13],[14]. Les classes préparatoires ouvrent l'accès aux élèves issus de Maths spé MP, PSI et PC, via le concours Centrale-Supélec, et PT, via la Banque PT. Les étudiants en Bac +1 à Bac +4 (IUT, formations universitaires, PACES, TSI, BCPST et ATS) peuvent quant à eux intégrer une centaine de places via le Concours Avenir +[15],[16] et, le cas échéant, via la formation accélérée de la « Passerelle Sigma »[17]. Enfin, des formations en apprentissage sont accessibles après BAC+2/+3 sur les campus de Sceaux et de Montpellier[18]

Enseignement

L'école propose un cycle de formation de cinq ans (classe préparatoire intégrée) qui se décomposent comme suit[19] :

Les orientations proposées à partir de la quatrième année sont[20] :

  • à Sceaux : Aéronautique et espace ; Mécanique des Matériaux et des Structures ; Environmental and Innovative Engineering ; Génie industriel pour l'environnement ; Management des systèmes d'information ; E-santé ; Business Decision Engineering ; Ingénierie industrielle et logistique ;
  • à Montpellier : Énergies conventionnelles et durables ; Eau, Énergie et Environnement ; Data Engineering ;
  • à Troyes : Bâtiment durable ;
  • dans les trois campus : Innovation, création et entreupreneurship.

AEPF alumni

Cérémonie de remise des diplômes.

Voir Catégorie:Élève de l'EPF (école d'ingénieurs)

L'AEPF alumni - Association des Ingénieurs diplômés de l’EPF a pour but de regrouper les anciens élèves de l'EPF - École d'ingénieurs afin d’établir des liens amicaux et professionnels, de promouvoir la formation EPF et de soutenir les anciens dans leur recherche d'emploi et leur gestion de carrière.

Le réseau des anciens de l'EPF, rassemble plus de 11 513 diplômés[10] répartis dans tous les secteurs de l'industrie et des services.

Histoire de l'AEPF

L’association des Ingénieurs diplômés de l’EPF a vu le jour le [3] après la reconnaissance par la Commission des titres d'ingénieur de l’Éducation nationale du diplôme décerné par l’École. Les élèves de la promotion sortante se groupent avec quelques anciennes de promotions antérieures pour fonder l’association.

Cette association prend le nom d'« Association des élèves et ancien(ne)s élèves de l’École Polytechnique Féminine ». Le nombre des anciennes élèves déjà sorties étant encore très faible, il est nécessaire de grouper les anciennes élèves et les élèves pour rendre l’association plus représentative. La déclaration de création de l'association est transmise à la préfecture de Police le et publiée au Journal Officiel le .

La première assemblée générale se tient le au Conservatoire national des arts et métiers.

À la suite des événements et de la Seconde Guerre mondiale, l’association tombe en sommeil ; elle reprend ses activités en 1945 grâce à l’action des nouvelles promotions beaucoup plus nombreuses.

Rugby - Rencontre élèves et anciens peufiens.

Les nouveaux statuts déposés au journal officiel d'avril 1948 prévoient, à côté des anciennes élèves, un comité des parents d’élèves et amis de l’EPF. Cette disposition ne sera pas maintenue par la suite et, lors de l’assemblée générale extraordinaire, réunie en juin 1952 pour la modification des statuts de l’Association, celle-ci devient simplement « Association des anciennes élèves de l’EPF » jusqu’à l’assemblée générale de 1991 puis « Association des ingénieurs diplômés de la fondation EPF » en 1998 qui a choisi le nouvel intitulé actuel.

L'association s'organise en commissions pour la mise en œuvre des différents moyens[21] pour informer (annuaire, revue, AEPF Flash, AG, ...)[22],[23], représenter (au sein de la fondation EPF, au sein du conseil de perfectionnement, au sein du CNISF, au sein du groupe des 20, au sein d'organisations féminine et à divers colloques, tables rondes, congrès et débats relatifs au monde des ingénieurs)[22] et proposer des services aux anciens EPF (carrière et emplois, conseil financier, adhésion au CNISF, enquêtes...).

Voir aussi

Bibliographie

  • Maryse Barbance, De l'École polytechnique féminine à l'EPF école d'ingénieures 1925-2005, 80 ans d'histoire, novembre 2005, éditions Eyrolles, (ISBN 2-212-11716-7), [lire en ligne]

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
  2. « Décision n° 2012/11-03 relatif à l’habilitation de l’EPF à délivrer des titres d’ingénieur diplômé » [PDF], sur Commission des titres d'ingénieur, (consulté le ).
  3. Histoire de l'EPF.
  4. Maryse Barbance, De l'École polytechnique féminine à l'EPF école d'ingénieures, Eyrolles, Paris, 2005 (ISBN 978-2-212-11716-5).
  5. Journal officiel du 30 décembre 1938.
  6. Journal officiel du 17 février 1943.
  7. « Historique de l'EPF » (version du 12 juillet 2018 sur l'Internet Archive) [PDF].
  8. « EPF », Conférence des grandes écoles.
  9. Christiane Chombeau, « Des filles au chromosome X », Le Monde, (lire en ligne).
  10. https://www.aepf.fr/
  11. Notice complète : Marque EPF ECOLE D'INGENIEURS.
  12. Publication 2009-12-31 (BOPI 2009-53).
  13. « Concours Avenir - Les écoles », sur concoursavenir.fr (consulté le ).
  14. « Admissions après le bac », sur studyramagrandesecoles.com (consulté le ).
  15. « Intégrer l'EPF - Bac +1 à Bac +4 : Concours Avenir + », sur epf.fr (consulté le ).
  16. « Avenir Plus », sur Concours Avenir (consulté le ).
  17. « Rentrée décalée - Passerelle SIGMA », sur www.epf.fr (consulté le ).
  18. « Formation ingénieur-e en apprentissage », sur EPF École d'ingénieurs (consulté le ).
  19. « Les formations EPF », sur www.epf.fr (consulté le ).
  20. « EPF : Filières formation généraliste », sur www.epf.fr (consulté le ).
  21. Interview d'Alain Jeneveau dans Journal du Net, 11/06/2004
  22. Article dans Les échos - Carnets entreprises
  23. Article l'expansion - l'express.


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