The Dillinger Escape Plan
The Dillinger Escape Plan (DEP) est un groupe de metalcore et mathcore américain, originaire de Morris Plains, dans le New Jersey. Formé en 1997, leur style musical, moderne et intègre des éléments jazz et de metal progressif. Le nom du groupe (littéralement « Le plan d'évasion de Dillinger ») fait référence au gangster américain John Dillinger[7]. Ils sont réputés tant pour leur musique, caractérisée par des structures rythmiques souvent complexes, une violence exacerbée et des tempos très rapides, que pour l'intensité de leurs prestations scéniques. Leurs influences et comptent notamment Refused, le Mahavishnu Orchestra, King Crimson, ainsi que Black Flag et Cynic.
Pour les articles homonymes, voir DEP.
Autre nom | DEP, TDEP |
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Pays d'origine | États-Unis |
Genre musical | Mathcore[1], metalcore[2], rock expérimental[3], metal progressif[4], grindcore[5], heavy metal[6], metal expérimental |
Années actives | 1997–2017 |
Labels | Sumerian Records, Epitaph Records, Season of Mist, Relapse, Now or Never |
Site officiel | www.dillingerescapeplan.org |
Anciens membres |
Ben Weinman Liam Wilson Greg Puciato Billy Rymer Kevin Antreassian Chris Pennie Mike Patton Dimitri Minakakis Adam Doll Derek Brantley John Fulton Brian Benoit Jeff Tuttle Gil Sharone James Love |
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Des premières parties sur des tournées d'envergure (Slayer et System of a Down, notamment), et surtout la publication en 2002 d'un EP en collaboration avec Mike Patton, leur a permis d'acquérir une certaine notoriété. DEP a également été une source d'inspiration pour de nombreux groupes tels que Sikth, Psyopus, ou encore Ion Dissonance. Le groupe met un terme à sa carrière après un sixième et dernier album en 2017.
Biographie
Débuts (1997–1998)
C'est en mars 1997 que Ben Weinman et Derrick Brantley, guitaristes, Adam Doll, bassiste, et Chris Pennie, tous les quatre originaires du New Jersey et amis de lycée, forment la première mouture de The Dillinger Escape Plan, sur les cendres du groupe de punk hardcore Arcane[6],[8]. Le chanteur Dimitri Minakakis rejoint le quatuor, qui se lance dans l'écriture de compositions destinées, selon leurs dires, à satisfaire leurs plus impitoyables critiques : eux-mêmes. Peu de temps après, ils enregistrent un premier mini-album éponyme de six titres, qui sortira sur Now or Never Records[6].
Le quintet fait alors ses premières armes sur scène dans divers endroits : magasins de musique, sous-sols, squats de punk, mais aussi petits et/ou moyens clubs dans de nombreux États du nord-est et du midwest américains. L'intensité de leurs concerts les fait rapidement gagner une certaine notoriété, ce qui attire l'attention de représentants du label Relapse Records, qui assistent à l'un de leurs concerts en Pennsylvanie. Cette rencontre débouche finalement sur la signature d'un contrat de plusieurs albums. Après l'arrivée de John Fulton à l'automne 1997 en son départ en 1998[6], le groupe sort un mini-album en octobre 1998 enregistré dans les studios TraxEast. Under the Running Board, un condensé de huit minutes de musique complexe, énergique et technique, est plutôt bien accueilli par les fans et la presse spécialisée[9],[10],[11]. De nombreux articles de la presse internationale musicale décrivent Under the Running Board comme l'une des meilleures sorties de l'année[8],[12]. Le groupe continue alors ses tournées, propageant une énergie alors rarement vue.
Calculating Infinity (1999–2001)
Un événement tragique précède l'enregistrement de leur premier album : Adam Doll est victime d'un accident de la route qui le paralyse[13].
Ils publient ensuite l'album Calculating Infinity, au label Relapse Records, qui reçoit un accueil très chaleureux des fans et de la critique[5],[14],[15],[16]. C'est Ben Weinman qui assure les parties de basses de cet album. Minakakis salue toutefois l'aide immense apportée par Doll. Brian Benoit, guitariste du groupe Jesuit, rejoint le groupe peu après pour prendre la place de Fulton et Liam Wilson est embauché pour remplacer Doll au poste de bassiste. C'est sous l'œil de Steve Evetts (Sepultura, Snapcase, Hatebreed, The Cure, Save the Day), que le groupe enregistre un style plus affirmé, mélangeant chaos métallique et accentuations jazz. L'album est enregistré entre mars et [17].
À peine plus d'un mois après cette sortie, le groupe fait les 45 premières parties de la tournée aux États-Unis du groupe Mr. Bungle dont le chanteur, Mike Patton, déclare avoir été très impressionné par DEP. Gourmand de scène, le groupe tourne durant plus de 18 mois dans le monde entier. Ne relâchant pas ses efforts, les tournées s'enchaînent lors de l'année 2000 : début février aux États-Unis, puis avec une tournée pendant l'été aux côtés de Papa Roach, Blink 182, AFI ou encore Pennywise sur le Warped Tour. La fin de l'année 2000 est marquée par le changement de bassiste : après plusieurs « intérimaires », c'est Liam Wilson, ancien membre de Starkweather, qui prend le relais. Deux tournées en Europe et au Japon suivent.
En 2001, c'est Minakakis qui quitte le groupe. De longues recherches conduisent à l'intégration d'un jeune fan aussi remarquable par ses cordes vocales que par son imposante musculature, Greg Puciato. Il accompagne le groupe sur de nombreuses dates aux États-Unis et lors de la tournée européenne de System of a Down, dont le groupe assure la première partie. Toujours plein d'une énergie aussi épileptique, ils continuent leurs shows en participant à plusieurs festivals. Le groupe sort alors un nouvel EP, Irony Is a Dead Scene, en collaboration avec Mike Patton[18]. C'est le premier enregistrement de DEP auquel participe Liam Wilson. Greg Puciato, quant à lui, n'apparaît pas sur ce disque, toutes les parties vocales étant assurées par Mike Patton.
De Miss Machine à Ire Works (2004–2007)
C'est en 2004 que le groupe sort son deuxième album, pour la première fois avec Greg Puciato, pourtant membre du groupe depuis plus de deux ans. Miss Machine est plus diversifié que leurs précédentes productions : on y trouve notamment quelques morceaux très calmes, ce qui n'est pas du goût de certains fans de la première heure. L'accueil reçu est toutefois globalement bon. Le groupe tourne énormément en 2004 et 2005.
Le sort un mini-album, Plagiarism, exclusivement sur iTunes. On y trouve de nouvelles versions d'anciens titres, ainsi que des reprises. Toutefois, Brian Benoit ayant dû subir plusieurs opérations au bras, il est parfois remplacé par un ami du groupe et finit par quitter la formation, vraisemblablement à la suite de ses soucis de bras. D'autres tournées sont annulées en raison de problèmes de santé de Ben Weinman. Le batteur Chris Pennie, unique rescapé de la formation originelle avec le guitariste Ben Weinman, quitte le groupe début 2007 pour intégrer le groupe Coheed and Cambria et sera remplacé par Gil Sharone, du groupe Stolen Babies, pour assurer l'enregistrement du nouvel album, Ire Works, sorti le . Ben Weinman y interprète toutes les parties de guitare mais un nouveau guitariste fait son apparition pour remplacer Brian Benoit sur la tournée qui suit : Jeff Tuttle. Les parties à la batterie sont enregistrées aux Sonikwire Studios d'Irvine, Californie[19].
Pendant la tournée, le groupe propose à ses fans de se procurer des t-shirts en édition limitée, chaque modèle correspondant à un morceau de Ire Works. Celle-ci achevée, le batteur Gil Sharone décide de quitter le groupe pour se consacrer aux Stolen Babies. En , le groupe annonce la réédition de son premier album, Under the Running Board le via Relapse, qui contient dix chansons bonus[20].
Nouveaux albums (2009–2014)
C'est début 2009 que le groupe annonce officiellement via son forum officiel l'arrivée de Billy Rymer, batteur du groupe The Rivalry, notamment en postant son numéro de téléphone portable et en encourageant les fans à l'appeler pour lui « souhaiter la bienvenue. » Jeff Tuttle avait subi le même traitement lors de son arrivée deux ans auparavant. Le chanteur Greg Puciato joint à certains colis de t-shirt une lettre dans laquelle il dévoile le titre du prochain album : Option Paralysis. Le groupe rentre en studio le avec leur producteur de longue date, Steve Evetts, pour en sortir le . Des extraits des séances de studio et de certaines maquettes de chansons sont disponibles sur YouTube. Finalement, la sortie de l'album est annoncée pour le . Le groupe effectue une mini-tournée américaine (du 4 au ) et européenne (du 1er au ) avant la sortie d'Option Paralysis et en profite pour roder quelques nouveaux morceaux sur scène.
Le , le groupe annonce un nouvel album sous le titre de One of Us Is the Killer[21], publie le la même année[22]. En , le groupe publie une chanson inédite intitulée Happiness Is A Smile, publiée sur YouTube[23]. Courant , le groupe annonce la création de Party Smasher Inc., leur propre label, en collaboration avec le label français Season of Mist[24].
Dissociation et séparation (2015–2017)
Le , Ben Weinman annonce le retour du groupe en studio en novembre pendant l'année pour enregistrer la suite de l'album One of Us Is the Killer[25],[26]. Le , BBC Radio 1 diffuse un nouveau single du groupe, Limerent Death[27].
En 2016, le groupe annonce au magazine Revolver la sortie de son prochain album Dissociation, prévu pour le [28]. Le , le groupe annonce par l'intermédiaire d'un entretien avec Ben Weinman la séparation du groupe après une dernière tournée[29]. C'est après une série de trois concerts d'adieu à New York que The Dillinger Escape Plan met un point final à sa carrière le .
Membres
Derniers membres
- Ben Weinman – guitare solo, programmation, chœurs, clavier (1997-2017)
- Liam Wilson – basse (2000-2017)
- Greg Puciato – chant solo (2001-2017)
- Billy Rymer – batterie, percussions (2009-2017)
- Kevin Antreassian – guitare rythmique (2015-2017)[30]
Notes et références
- (en) David Farrier, « Mathcore Band The Dillinger Escape Plan Hit NZ », Newshub, (consulté le ).
- (en) Jason Lymangrover, « Mathcore Band The Dillinger Escape Plan Hit NZ », AllMusic (consulté le ) : « If DEP aren't careful and continue down this innovative path, they could easily be labeled the Radiohead of metalcore. »
- (en) Ryan Downey, « The Dillinger Escape Plan Biography », AllMusic (consulté le ) : « New Jersey band that gained acclaim for their blend of metal, punk hardcore, experimental rock, and pure cacophony. »
- (en) Ben Ratliff, « In a Thickly Textured Maelstrom, Nothing's Left to Chance », The New York Times, (consulté le ) : « Like almost any other progressive metal band's, the lyrics are nonstop dystopia. »
- (en) « Calculating Infinity Review », sur Ultimate Guitar, (consulté le ).
- (en) Ryan Downey, « The Dillinger Escape Plan Biography », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan », Fasterlouder.com.au (consulté le ).
- (en) « Dillinger Escape Plan Biography », sur Sing365.com, (consulté le )
- (en) « Dillinger Escape Plan Under the Running Board (1998) », sur PunkNews, (consulté le ).
- (en) Under%20the%20Running%20Board%20(1998) « Dillinger Escape Plan », sur Exclaim, (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan - Under the Running Board Overview », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan - Under the Running Board », sur albumoftheyear.org (consulté le ).
- (en) « Donnelly, Justin. Blistering.com Feature – Interview with The Dillinger Escape Plan », Blistering.com, (consulté le ).
- (en) « Dillinger Escape Plan - Calculating Infinity (1999) Review », sur PunkNews (consulté le ).
- (en) Chris Morgan, « The Dillinger Escape Plan : Calculating Infinity », sur Treblezine (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan - Calculating Infinity », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) Jason Hundey, « Dillinger Escape Plan - Calculating Infinity », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) "The Dillinger Escape Plan – Irony is a Dead Scene", Review.
- (en) « THE DILLINGER ESCAPE PLAN: BEGIN WORK ON NEW ALBUM – News from Relapse Records / Release Entertainment » (consulté le ).
- (en) « THE DILLINGER ESCAPE PLAN: 'Under The Running Board' Reissue Bonus Tracks Detailed », sur Blabbermouth, (consulté le ).
- (en) Axl Rosenberg, « One Member of The Dillinger Escape Plan is a Killer », MetalSucks (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan Unleash Album Preview for ‘One of Us Is the Killer’ », Loudwire.com, (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan release “Happiness Is A Smile” music video », sur AltPress, (consulté le ).
- (en) « THE DILLINGER ESCAPE PLAN's BEN WEINMAN Launches PARTY SMASHER INC. », sur Blabbermouth, (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan will enter the studio in November », Metal Insider, (consulté le ).
- (en) « Hard rock, Metal and Blues Interviews, news & reviews from Australia and around the world », The Rock Pit, (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan Tease 'Extended Hiatus,' Reveal More 'Dissociation' Album Details », Loudwire, (consulté le ).
- (en-US) « THE DILLINGER ESCAPE PLAN To Release 'Dissociation' Album In October », (consulté le ).
- « RIP DEP: After Nearly Two Decades, Dillinger Escape Plan Is Bowing Out Gracefully | NOISEY » (consulté le ).
- (en) « The Dillinger Escape Plan welcomes new guitarist », Metal Insider (consulté le ).
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
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