Diconne

Diconne est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Diconne

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Louhans
Intercommunalité Communauté de communes Bresse Revermont 71
Maire
Mandat
Robert Coulon
2020-2026
Code postal 71330
Code commune 71175
Démographie
Population
municipale
340 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 46′ 29″ nord, 5° 08′ 05″ est
Altitude Min. 188 m
Max. 215 m
Superficie 15,94 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chalon-sur-Saône
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pierre-de-Bresse
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Diconne
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Diconne
Géolocalisation sur la carte : France
Diconne
Géolocalisation sur la carte : France
Diconne

    Géographie

    Diconne fait partie de la Bresse louhannaise.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Diconne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,9 %), forêts (35,8 %), terres arables (17,9 %), prairies (5,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    La plus vieille description précise des villages de cette partie de Bresse du Nord est la visite de Benoist Julien, conseiller du roi Louis XIV en avril 1676 : il s'agissait en fait d'une inspection destinée à vérifier si les doléances des villageois étaient fondées, à un moment où Louis XIV s'apprêtait à fortement augmenter les impôts.

    « [...] avons reconnu en arrivant (à Diconne) qu'il est situé parmi les bois, que son climat est de peu de rapport, que les terres n'y sont qu'à seigle, et que toutes les maisons sont couvertes de paille [...] il y a environ huit laboureurs tenant chacun une charrue. Le surplus sont pauvres grangers, manouvriers et gens vivant du travail qu'ils ont dans les bois, ont quelques cantons de terre qu'ils défrichent [...] [La population] est présentement réduite à 46 feux [= env. 200 personnes], y compris les femmes veuves, parce que plusieurs ont abandonné, qu'il y a 3 granges [=fermes] des meilleures de la paroisse qui sont abandonnées, l'une pour avoir été incendiée, une autre parce que le propriétaire a été détenu es prisons de Dijon plus d'un an, et l'autre par le décès de son maistre qui a été assassiné; que dans ladite communauté ils n'ont point de communaux [...] »

     AD21 - C4838[réf. incomplète]

    Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, la vie à Diconne est très précaire, à cause de sa situation de clairière au milieu des Bois de La Marche, marécageuse et propice au paludisme. Année après année pendant les règnes de Louis XIV et Louis XV, les échevins soulignent l'excès des impôts demandés.

    Voici la composition sociologique et la population de la paroisse à quelques dates :

    • 1578 : 22 feux (unités familiales) soit environ 110 habitants
    • 1588 : 37 feux (=190 hab.)
    • 1607 : 9 feux (=45 hab.)
    • 1650 : 12 feux(= 60 hab.) « jusqu'à rétablissement » ; à la suite des guerres.
    • 1667 : 27 feux (=145 hab.)
    • 1699 : 70 feux (= 350 hab.)
    • 1708 : 76 familles + 10 veuves = 390 habitants, répartis ainsi : 25 familles de laboureurs aisée, 8 petits laboureurs ou métayers, 4 veuves aisées, 28 familles de manouvriers, 5 artisans pauvres, 11 mendiants, 5 veuves pauvres
    • (1709-1710: année de la grande famine) En 12 ans, la situation va se redresser spectaculairement.
    • 1726 : 102 familles dont les professions sont : 51 manouvriers ou journaliers, 18 rentiers, 14 demi-laboureurs, 8 laboureurs et grangers, 2 mendiants, 2 maréchaux-ferrants, 2 cabaretiers (dont la présence, nouvelle, est symptomatique), 1 charron, 1 sabotier, 1 praticien (juriste), 1 garde-étalons
    • 1736 : 76 familles + 7 veuves
    • 1749 : 72 familles + 10 veuves
    • 1760 : 76 familles + 2 veuves, comprenant : 2 marchands, 6 fermiers aisés, 1 cabaretier, 2charbonniers, 13 cercliers et sabotiers, 1 cardeur, 2 maréchaux, 1 tailleur, 1 meunier, 3 tissiers, 12 laboureurs propriétaires, 11 laboureurs d'autrui, 21 journaliers.
    • 1787 : 132 familles + 12 veuves

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 mars 2008 Joël Sassot    
    mars 2008 juillet 2018 Jean-Pierre Théveniaux    
    octobre 2018 En cours RobertCoulon[8]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

    En 2018, la commune comptait 340 habitants[Note 3], en diminution de 7,61 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    711753709666656816770803803
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    770720752723701726698740725
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    716669628589602578538529482
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    435389372302292215275351347
    2018 - - - - - - - -
    340--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Héraldique

    Blason
    Coupé ondé: au 1er parti au I d'azur à deux roseaux tigés et feuillés d'or accompagnés en chef d'un canard volant d'argent et au II d'or au chêne au naturel, au 2e de sinople à la ferme bressane d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Le conseil de Diconne a élu son nouveau maire », sur lejsl.com, .
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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