Derek Jarman

Derek Jarman est un réalisateur, scénariste, acteur, directeur de la photographie et monteur britannique, né le à Londres et mort le dans la même ville.

Derek Jarman
Derek Jarman à la Mostra de Venise 1991.
Naissance
Londres
Royaume-Uni
Nationalité Britannique
Décès (à 52 ans)
Londres
Royaume-Uni
Profession réalisateur
Films notables Caravaggio
Edward II

Biographie

Né à Northwood dans le Middlesex, d'un père officier militaire et d'une mère d'origine juive, Derek Jarman étudie à partir de 1960 à King's College London, puis à la Slade School of Fine Art[1].

Il commence à travailler pour le cinéma en 1970 comme concepteur de production sur le film Les Diables de Ken Russell.

Jarman s'affirme publiquement comme militant pour les droits des homosexuels. C'est en 1976 que sa réputation de réalisateur underground s'établit avec son film Sebastiane. Vision homoérotique de la vie de saint Sébastien, le film se distingue de plus par ses dialogues en latin.

Jarman publie Queerlife en 1984. Il réalise également des clips vidéos pour des chanteurs et des groupes britanniques, comme Marianne Faithfull, Pet Shop Boys, Marc Almond, The Smiths ou Suede.

En 1986, son film Caravaggio, évocation de la vie tumultueuse du peintre italien, reçoit un Ours d'argent pour sa conception visuelle lors de la Berlinale, et le prix spécial du jury au festival international du film d'Istanbul. Ce film révèle également l'actrice Tilda Swinton.

C'est aussi en 1986 que Jarman découvre qu'il est séropositif et s'exprime publiquement au sujet du sida. Il s'installe dans une petite maison à Dungeness, sur la côte du Kent, près d'une centrale nucléaire. Il y crée un jardin singulier. Il publie des livres autobiographiques comme At Your Own Risk ou ses journaux intimes en 1992. Cette même année, son film Edward II, adapté de la pièce de Christopher Marlowe, reçoit le Teddy Award et le prix FIPRESCI à la Berlinale, et le Hitchcock d'or au festival du film britannique de Dinard.

En 1993, Jarman livre sa dernière œuvre, Blue, un film confession sans images, mais à la bande son très travaillée dans lequel il évoque son vécu de malade séropositif.

Derek Jarman meurt des suites du sida à St Bartholomew's Hospital en 1994 à Londres.

Œuvre

Longs métrages
Courts métrages
  • 1970 : Studio Bankside
  • 1971 : A Journey to Avebury
  • 1972 : Tarot
  • 1972 : Miss Gaby
  • 1972 : Garden of Luxor
  • 1972 : Andrew Logan Kisses the Glitterati
  • 1973 : A Walk on Møn
  • 1973 : Sulphur
  • 1973 : Stolen Apples for Karen Blixen
  • 1973 : Art of Mirrors
  • 1974 : Ula's Fete
  • 1974 : Fire Island
  • 1974 : Duggie Fields
  • 1974 : The Devils at the Elgin
  • 1975 : Sebastiane Wrap
  • 1975 : Picnic at Ray's
  • 1976 : Sea of Storms
  • 1976 : Gerald's Film
  • 1976 : Art and the Pose
  • 1977 : Jordan's Dance
  • 1977 : Every Woman for Herself and All for Art
  • 1978 : The Pantheon
  • 1980 : In the Shadow of the Sun
  • 1981 : T.G.: Psychic Rally in Heaven
  • 1981 : Sloane Square: A Room of One's Own
  • 1981 : Jordan's Wedding
  • 1982 : Pontormo and Punks at Santa Croce
  • 1982 : Ken's First Film
  • 1983 : Waiting for Waiting for Godot
  • 1983 : Pirate Tape
  • 1983 : B2 Tape
  • 1984 : Imagining October
  • 1987 : Aria (réalisation et scénario)
  • 1988 : L'Ispirazione
  • 1993 : Projections (vidéo)
  • 1993 : The Next Life
  • 1994 : Glitterbug

Comme acteur

  • 1978 : Nighthawks
  • 1981 : Sloane Square: A Room of One's Own
  • 1989 : Dead Cat : Medicine Man
  • 1991 : Ostia : Pasolini
  • 1993 : The Clearing
  • 1993 : Blue (voix)

Comme directeur de la photographie

Comme monteur

Récompenses

Littérature

  • Dancing Ledge (d'abord paru sous le titre Queerlife), Quartet, 1984
  • At Your Own Risk: a Saint's Testament, Hutchinson, 1992
  • Modern Nature: The Journals of Derek Jarman, Arrow, 1992
  • Blue, Overlook, 1994
  • Chroma, Century, 1994 ; Chroma, un livre de couleurs[2], éditions de l'Éclat, 2003 Adaptation théâtrale : Chroma, adapté et mis en scène par Bruno Geslin, Théâtre de l'Archipel[3], 2015 ; Théâtre des Quartiers d'Ivry[4], 2020.
  • Up in the Air, Vintage, 1996
  • Kicking the Pricks, Overlook, 1998
  • Smiling in Slow Motion, Vintage, 2001
  • Un dernier jardin, photographies de Howard Sooley, Thames & Hudson, 2003
  • avec Terry Eagleton, Wittgenstein, éditions de l'Éclat, 2005

Références

  1. « Une vie une oeuvre: Derek Jarman, cinéaste queer (1942-1994) », France Culture, (lire en ligne)
  2. Chroma aux éditions de l'Éclat.
  3. Voir sur theatredelarchipel.org.
  4. Présentation sur theatre-quartiers-ivry.com.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Chris Lippard, By angels driven : the films of Derek Jarman, Westport, CT, Greenwood Press (no 58), , 202 p. (ISBN 978-0-313-30219-0, OCLC 34788285)
  • (en) Michael O'Pray, Derek Jarman : dreams of England, Londres, British Film Institute, , 232 p. (ISBN 978-0-85170-590-3, OCLC 35999376)
  • (en) Tony Peake, Derek Jarman : a biography, Woodstock, N.Y, Overlook Press, , 613 p. (ISBN 978-1-58567-066-6, OCLC 44549056)
  • (en) William Pencak, The films of Derek Jarman, Jefferson, N.C, McFarland & Co, , 205 p. (ISBN 978-0-7864-1430-7, OCLC 50510718, lire en ligne)
  • (en) Steven Dillon, Derek Jarman and lyric film : the mirror and the sea, Austin, University of Texas Press, , 284 p. (ISBN 978-0-292-70224-0, lire en ligne)
  • (en) Rowland Wymer, Derek Jarman, Manchester New York New York, Manchester University Press Distributed exclusively in the USA by Palgrave, coll. « British film makers », , 210 p. (ISBN 978-0-7190-5690-1 et 978-0-719-05691-8, OCLC 60560208)
  • (en) Niall Richardson, The queer cinema of Derek Jarman : critical and cultural readings, Londres, I.B. Tauris (no 1), , 246 p. (ISBN 978-1-84511-536-4 et 978-1-845-11537-1, OCLC 148906617)

Liens externes


  • Portail du cinéma
  • Portail de la réalisation audiovisuelle
  • Portail LGBT
  • Portail de la littérature britannique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.