Denys Tremblay

Denys Tremblay est un artiste canadien né le à Chicoutimi (Québec). Transdisciplinaire, il est un des premiers penseurs du périphérisme et l’inventeur du really-made[1]. Il vit et travaille comme professeur dans le Saguenay.

Biographie

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2018). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Origines familiales

Né le 5 février 1951, il est le huitième et dernier enfant d’un père ébéniste et industriel qui a été maire de sa petite ville de Rivière-du-Moulin. Denys Tremblay poursuit une formation artistique supérieure à l’Université Laval de Québec, puis à Londres, au Goldsmith College de L’University of London, grâce à une bourse d’excellence obtenue du gouvernement québécois. Dès son retour au Canada, il devient professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi à l’âge de 26 ans. Il fait un doctorat en arts plastiques sous la direction de Frank Popper en 1987 à Paris.

Ses débuts : Les premiers environnements

De 1973 à 1979, il crée des premiers environnements autonomes avant la lettre. Ces « environnements » font partie de la mouvance émancipatrice des années 1970, là où l’affirmation nationaliste québécoise des années 1960 s’est terminée en contestation réprimée (Crise d’octobre 70). Certains de ces environnements, comme le Saloon funéraire ou Obsession Beach, soulèvent des remous médiatiques considérables[2]. Des sections de ces environnements sont transformées en sculptures et font maintenant partie des collections des musées du Québec[3].

Œuvre

Filmographie

  • 2017 : Coup d'état d'esprit périphérique Centre Pompidou 1983, 10 min 15 s[4].
  • 1984 : Chronique funéraire, 30 min couleur. Thèse: La Sculpture environnementale : point de vue historique, articulation conceptuelle et illustration par Denys Tremblay, thèse en art et archéologie sous la direction de Frank Popper[5].

Solo

  • 2010 :
    • A.A.A. l’art après l’apocalypse : Denys Tremblay à la périphérie des temps, Galerie Séquence, Saguenay
    • Alias : de L’Illustre Inconnu au Roi de L’Anse, Musée de la Pulperie, Saguenay
  • 1997-2000 : Toute l’aventure royale, exposition permanente, Musée Royal de l’Anse-Saint-Jean
  • 1994 : Saint-Jean-du-Millénaire-les quatre-temps, Galerie séquence, Chicoutimi
  • 1987 : L'Unité volumétrique, Galerie Optica, Montréal
  • 1984 : Preuves reliques, Documents du Service de la Preuve Ultime, Musée du Saguenay-Lac-Saint-Jean / Langage Plus, Alma / Galerie Lara Vinci, Paris
  • 1983 : La Crypte funéraire contenant les restes mortels de Sa Majesté l'Histoire de l'Art Métropolitaine, Galerie Diagonale, Paris
  • 1982 : L'ère du Toc, Société des Arts de Chicoutimi

Collectif

  • 2017 :
  • 2007 : Une histoire de la reliure d’art au Québec, BaNQ, Montréal
  • 2001 :
    • Eventus Pataphisicus, Galerie L'Œuvre de l'autre, Chicoutimi
    • L’ailleurs est ici, Galerie l’Œuvre de l’autre, Chicoutimi
  • 1999 : Déclics arts et société, le Québec des années 60 et 70, Musée de la Civilisation, Québec
  • 1998 : Exposition Le geste et les mots, Musée régional de Rimouski
  • 1991 : Multa Paucis, Galerie L'Œuvre de l'autre, Chicoutimi
  • 1990 : Passages, Galerie d'art de l'Université de Moncton, Nouveau-Brunswick / Centre universitaire St-Louis-de-Maillet, Galerie Colline, Edmundston, Nouveau-Brunswick / Centre d'exposition de Gatineau, Québec / Musée du Saguenay-Lac-Saint-Jean
  • 1986 :100 ans de sculpture au Saguenay-Lac-Saint-jean, Musée du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Chicoutimi
  • 1982 : La Boîte, Galerie Aquatinte, Montréal / Centre National d’exposition de Jonquière
  • 1980 : 10 ans de sculpture au Québec, Symposium International de sculpture environnementale, Chicoutimi[6]

Pseudonymes

Tartuf

Ses premières œuvres sont picturales et traitent déjà de la condition humaine. Il fait sa première exposition solo à l’âge de 18 ans et signe ses tableaux presque monochromes du nom de Tartuf par ironie.

L’Illustre inconnu

L’Illustre inconnu est en fait l’alter ego de l’artiste. Il représente et expérimente à travers lui ses idéaux périphériques. L’«Impersonnage» est dans l’espace neutre de l’épaisseur du miroir, exactement entre la représentation et le représenté. Il est «plus vrai que vrai» ou «apparemment imaginaire».

Denys Ier de L’Anse

Denys Ier de L’Anse est la fusion entre le personnage L’Illustre Inconnu et son auteur Denys Tremblay. C’est pourtant L’Illustre Inconnu qui a été proclamé par référendum Roi municipal mais sa notoriété immédiate l’a fait disparaître et l’a transmuté en Denys Ier, qui est un roi bien réel mais conçu de l’imaginaire.

Le , jour de la Saint-Jean, Denys Tremblay fait couronner son personnage de "L'Illustre inconnu" comme roi du Royaume de L'Anse Saint-Jean[7], devant 1 500 personnes[8]. Il abdique lui-même lors d’une cérémonie le [9].

Bibliographie

  • Jean-Pierre Vidal, Martyre aveugle ou le roi mis à nu par ses sujets, même, Colloque international Sacrifiction : Profanation et sacralisation en art et en littérature organisé par la Chaire de recherche du Canada en esthétique et poétique de l’UQAM, Montréal
  • Hervé Fischer, Un Roi américain, VLB éditeur, , 220 p. (ISBN 978-2-89649-056-1)
  • Andrée Fortin, Nouveaux territoires de l'art, régions, réseaux, place publique, Édition Nota Bene, , 319 p. (ISBN 2-89518-042-3), p. Voir, L'événement fondateur, pp. 57-60
  • Yves Robillard, Vous êtes tous des créateurs ou le mythe de l'art, Lanctôt Éditeur, (ISBN 2-89485-052-2), pp.104 à 106
  • Les archives de Radio-Canada, Sous la rubrique Vie et Société, voir Denys Ier de l’Anse, 1997
  • Alain-Martin Richard et Cline Robertson, Performance au/in Canada, Édition intervention et Coach House Press, , 395 p. (ISBN 2-920500-04-X), pp. 236-254-256-258-270-277 et Denys Tremblay, pp.189-206-270
  • Jewan de Rosthan, Le Nu dans l'art au Québec, Éditions Marcel Broquet, (ISBN 2-89000-066-4), p. Voir Denys Tremblay, p. 216
  • Richard St-Gelais, Voix et images, no 44, , p. Les dispositifs illicites (L'Illustre Inconnu les réglages subversifs de la lecture), pp. 220-236
  • Guy Durand, Protée, Spécial 20 ans, septembre 1989, Passe, p. 23-28.
  • Jean-Pierre Vidal, Cahiers des arts Visuels, Vol. 8, No. 2, avril 1986, Sur les traces de l'I.I.* une figure familière-rarement singulière (*intermittente institution), pp. 49–50.
  • Guy Robert, Art actuel au Québec : depuis 1970, Mont-Royal, Canada, Édition Iconia, , 256 p. (ISBN 2-920058-00-2), Section Satires, pp. 244-245
  • Guy Robert, L'art actuel au Québec depuis 1940, Les éditions La Presse, 1973 et 1977, 501 p., p. Voir pages 202-204-205
  • Richard Martel, Art/Société 1975-1980, Productions critiques en art à Québec et en région, 1981, pp. 38–44, dans le cadre de l’événement Art et société, Musée de Québec
  • Laurent Lamy, Vie des arts, Vol. XXIII, no 93, Denys Tremblay, sarcasme grinçant, Hiver 1978,pp. 44–45.
  • Richard Martel, Denys Tremblay à l'Anse aux Barques, Intervention no 2, Automne 1978, pp. 42–43

Notes et références

  1. Hervé Fischer, Un Roi américain, Montréal, VLB, , 220 p. (ISBN 978-2-89649-056-1)
  2. Yves Robillard, Vous êtes tous des créateurs ou le mythe de l'art, Montréal, Lanctôt, , 206 p. (ISBN 2-89485-052-2), p. 104 à 106
  3. « Hommage à la conviction politique | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collectons.mnbaq.org (consulté le )
  4. « Un film de Denys Tremblay au Centre Pompidou », sur Le Quotidien, (consulté le )
  5. La sculpture environnementale : point de vue historique, articulation conceptuelle et illustration
  6. « Symposium international de sculpture environnementale de Chicoutimi (1980) », sur Dictionnaire historique de la sculpture québécoise au XXe siècle (consulté le )
  7. « Denys Tremblay, le roi de l’Anse-Saint-Jean », sur La Fabrique culturelle (consulté le )
  8. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Il y a 20 ans, Denys Tremblay devenait roi de L’Anse-Saint-Jean », Texte et reportage photo de son couronnement, sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  9. « Monarchie de L’Anse-St-Jean – Voyage à travers le Québec » (consulté le )

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’art contemporain
  • Portail des micronations
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.