Denonville

Denonville est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Denonville (homonymie).

Denonville

La mairie, construite en 1876.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres métropole
Maire
Mandat
Évelyne Lagoutte
2020-2026
Code postal 28700
Code commune 28129
Démographie
Gentilé Denonvillois, Denonvilloises.
Population
municipale
758 hab. (2018 )
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 35″ nord, 1° 48′ 44″ est
Altitude Min. 142 m
Max. 155 m
Superficie 12,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auneau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Denonville
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Denonville
Géolocalisation sur la carte : France
Denonville
Géolocalisation sur la carte : France
Denonville

    Géographie

    Situation

    Communes limitrophes

    Hameaux, lieux-dits et écarts

    • Monvilliers, petit hameau sur la route de Santeuil avec la présence de plusieurs fermes.
    • Adonville.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 638 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sainville », sur la commune de Sainville, mise en service en 1953[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 655,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 24 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 11 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Denonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,6 %), forêts (5,5 %), zones urbanisées (2,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Les chartes du Moyen Âge donnent les noms de Danunvilla vers 1080[21], Danonis Villa en 1109[21], puis Danonvilla vers 1250[22], Denonvilla in Belsia en 1626[22], Saint Léger de Denonville en 1736[22] : l'origine du nom de la ville serait une métairie d'un colon nommé Danon.

    Histoire

    L'origine de Denonville, comme c'est le cas de la plupart des anciennes communes, se perd dans la nuit des temps. Toute trace de l'époque gauloise a disparu de la surface du sol, mais on y rencontre des ruines qui montrent le séjour de populations romaines ou romanisées dans cette contrée. Des fouilles exécutées en 1849 ont permis d'exhumer des traces de constructions gallo-romaines, des débris assez nombreux, de grosses tuiles plates à rebords, des tessons de poterie et des monnaies, dont une de Constantin le Grand de 307.

    Les noms des seigneurs de Denonville sont connus dès les archives du XIIe siècle.

    • En 1100, Hardouin de Denonville (Harduinus de Dano-villa) figure comme témoin dans la charte de Hugues d'Auneau, avec Eudes et Robert de Denonville ( Odo de Danovilla et Robertus de Danovilla).
    • En 1109, Radulphe (ou Raoul) de Denonville, chevalier, est cité, avec sa femme, fille d'Archambault de Lamerville, dans une charte concernant une donation de ce dernier à l'abbaye de Saint-Père de Chartres.
    • En 1128, Étienne de Denonville figure comme témoin dans une charte concernant les possessions de l'abbaye de Saint-Jean-en-Vallée. Il est encore mentionné dans une autre charte avec Nivelon de Denonville (Nivelo de Daninvilla).
    • En 11**, Vaslin de Denonville (Vaslinus de Danunvilla) assiste à l'accord fait entre Hubert de Mantarville et les religieux de l'abbaye de Saint-Jean.
    • En 1183, Regnault, fils d'Aubert de Denonville.
    • EN 1186, Fromont de Denonville (Fromundus de Danunvilla), témoin dans une charte concernant le moulin de Saint-Prest.
    • En 1193, Guillaume de Denonville (Guillelmus de Danonvilla), l'un des témoins d'une donation faite aux lépreux de Beaulieu par Goscelin, seigneur d'Auneau.
    • En 1194-1202, Aubert de Denonville (Auberto de Danunvilla), chevalier.
    • 1218, Guillaume de Denonville, chevalier, avant de partir pour la Croisade contre les Albigeois, promet aux lépreux de Beaulieu, sa grange de Denonville et de Monvilliers.
    • 1300, Geoffroy de Denonville (Gaufridi de Danonvilla), chevalier propriétaire de terres au « champtier des fourneaux », commune de Montainville.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 Alain Besnier    
    mars 2014 mai 2020 Evelyne Lagoutte[23]   Employée (secteur privé)
    mai 2020 En cours Évelyne Lagoutte[23],[24]   Cadre administrative et commerciale d'entreprise

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

    En 2018, la commune comptait 758 habitants[Note 7], en augmentation de 1,61 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    559588554640648622646666648
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    646632646656656605604534510
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    509516492427428407417439390
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    348344349374607672796761742
    2018 - - - - - - - -
    758--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Château de Denonville

     Inscrit MH (1976, 2007)[29].

    Le corps central du château est construit en 1770 par l'architecte Denis-Claude Liégeon, qui conserve les quatre tours rondes de l'édifice antérieur[29].

    Il a appartenu aux Moncalm, au XVIIIe siècle.

    Au début du XXe siècle, le château est vendu à l'antiquaire américain Berniem, qui le démonte partiellement pour vendre ses matériaux aux États-Unis. La ruine est vendue vers 1910 à la famille d'Émile Sureau. Jean Boutroue, ancien maire de Denonville et neveu par alliance à la suite d'un remariage, hérite et rachète les parts des autres héritiers avec son épouse née Madelaine Dessus de Cérou. Ils restaureront une partie du château.

    Le château a été vendu en 1975 par la famille Boutroue à des restaurateurs (famille Romet) ; après une restauration complète de plusieurs années, ce lieu est proposé pour l'organisation de réceptions telles que les mariages[30].

    Église Saint-Léger

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Sainville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Denonville et Sainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Sainville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Denonville et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Dans une charte du prieuré de Bréthecourt.
    22. René Merlet, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Garnier, p. 59.
    23. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Château de Denonville », notice no PA00097095, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Château de Denonville », sur https://www.polytechnique.edu (consulté le ).
    • Portail d’Eure-et-Loir
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.