Daniel Sullivan (dresseur)
Horse whisperer
Daniel Sullivan (17??-1810), surnommé « the horse whisperer » (en français, le chuchoteur aux chevaux), est un entraîneur et un dresseur de chevaux irlandais originaire de Mallow dans le comté de Cork, spécialisé dans le re-dressage de chevaux traumatisés.
Biographie
Peu d'informations biographiques à son sujet ont survécu. Daniel Sullivan est vraisemblablement originaire de la région de Mallow, dans le comté de Cork[1]. Il est réputé avoir été pauvre et illettré[2]. Bien qu'Irlandais, il semble avoir majoritairement exercé en Angleterre, car ses services étaient particulièrement en demande dans ce pays[3]. Les témoignages lui attribuent la capacité de dresser un cheval en une demi-heure[4]. Il se fait connaître en récupérant le cheval d'un dragon à Mallow, réputé « si sauvage qu'il fallait le nourrir par un trou à travers le mur »[5],[6]. Après une unique leçon avec Sullivan, le soldat aurait été capable de conduire un attelage dans Mallow, et serait resté très gentil avec son cheval[6].
Sullivan ne semble pas avoir exercé ses talents dans un but lucratif : dresser des poulains lui aurait rapporté bien davantage, mais il se spécialise dans la récupération de chevaux déjà adultes, et traumatisés[5]. Son surnom de horse whisperer (chuchoteur aux chevaux), ou irish whisperer (chuchoteur irlandais) vient du fait que la croyance populaire lui a attribué l'habitude de se tenir très près de la tête des chevaux et de leur murmurer des choses.
Il meurt en 1810[7].
Technique et postérité
Sullivan était très discret à propos de ses techniques de dressage équin[2], et aucun élève ne lui est connu[5]. Un texte postérieur de 50 ans à son décès lui attribue la connaissance d'une formule magique qu'un « indien » lui aurait transmise pour le remercier d'un service rendu gratuitement[6], et que Sullivan aurait ensuite re-transmise à l'un de ses trois fils, lequel serait à son tour devenu dresseur de chevaux à Mallow[8]. L'un des petits-fils de Sullivan aurait bénéficié de l'appui du marquis de Waterford pour enseigner les secrets de son grand-père[5]. Sa renommée semble avoir été immense de son vivant, ainsi que l'affirme Charles Dickens environ 50 ans après son décès[6].
Sullivan est à l'origine de la popularisation du nom « horse whisperer » (en français chuchoteur) pour désigner les mises en application de l'éthologie équine[9].
L'espoir d'une re-découverte de ses méthodes de dressage a inspiré l'auteur américain Willis J. Powell (en), qui pense que sa technique était similaire à celle de John Solomon Rarey[7].
Notes et références
- (en) Henry F. Twiss, « Mallow and some Mallow men. », Journal of the Cork Historical and Archaeological Society, The Society, vol. VII, , p. 7 (lire en ligne).
- (en) Greg Goodale et Jason Edward Black, Arguments about Animal Ethics, Lexington Books, , 262 p. (ISBN 978-0-7391-4300-1 et 0-7391-4300-X, lire en ligne), p. 43.
- (en) Sharon Harrow, British Sporting Literature and Culture in the Long Eighteenth Century, Routledge, , 248 p. (ISBN 978-1-317-17143-0 et 1-317-17143-8), p. 135.
- Powell 1872, p. v-vi.
- (en) John Solomon Rarey, The Art of Taming Horses ... A New Edition, Revised, with Important Additions and Illustrations ... by the ... Hunting Correspondent of the “Illustrated London News”, G. Routledge, , 233 p. (lire en ligne), p. 9-10.
- (en) Charles Dickens, Household Words, vol. 18, Bradley and Evans, , p. 83.
- Powell 1872, p. iv.
- (en) Henry William Herbert, Hints to Horse-keepers : A Complete Manual for Horsemen; Embracing ... Chapters on Mules and Ponies, C.M. Saxton, , 425 p. (lire en ligne), p. 318.
- (en) C. Wayne McIlwraith et Bernard E. Rollin, Equine Welfare, John Wiley & Sons, , 488 p. (ISBN 978-1-4443-9781-9 et 1-4443-9781-8, lire en ligne), p. 61.
Annexes
- [Powell 1872] (en) Willis J. Powell, Tachyhippodamia : or, The new secret of taming horses, Philadelphie, W. R. Charter, (lire en ligne)
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