Curgy

Curgy est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Curgy
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire
Mandat
André Lhoste
2020-2026
Code postal 71400
Code commune 71162
Démographie
Gentilé Curgéens
Population
municipale
1 148 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 59′ 08″ nord, 4° 23′ 03″ est
Altitude Min. 299 m
Max. 537 m
Superficie 31,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Autun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Curgy
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
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Curgy
Liens
Site web curgy.fr

    Son nom ancien est Veredumdiacum (IXe siècle) - Vergonce - Vergince au XIIIe siècle, nom dont les historiens n'ont pas donné à ce jour une origine.

    Géographie

    Distante de km du parc naturel régional du Morvan et km d'Autun, elle fait partie du canton d'Autun-Sud. Elle est située à une altitude moyenne de 418 m, avec un point culminant à 537 m et au minimum 299 m. La mairie est à 347 mètres.

    Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale : la forêt des Feuillies (contenance totale : 419,26 ha), qui mêle conifères et feuillus[1].

    Hydrographie
    • La Digoine.

    Communes limitrophes

    Dracy-Saint-Loup Saint-Léger-du-Bois
    N
    O    Curgy    E
    S
    Autun
    quartier Saint-Pantaléon
    Auxy Sully

    Géologie

    La commune repose sur le gisement de schiste bitumineux d'Autun daté de l'Autunien (−299 et −282 millions d'années)[2],[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Curgy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,9 %), forêts (15,3 %), terres arables (15 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), zones urbanisées (2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Ce finage, ancienne paroisse Saint-Denis de Péon, est attestée au VIIIe siècle. Elle dépendait du diocèse et de l'archiprêtré d'Autun.

    Le village connait une forte expansion à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, liée à l'exploitation de schistes bitumineux avec l'accord de plusieurs concessions minières[2],[3].

    Champlong

    Une fontaine du XIXe siècle, en ce lieu fait l'objet d'une inscription à l'Inventaire Général[11].

    Chevannes

    Il y avait jadis en ce lieu une forteresse de plaine, connue par les textes et dont aucune trace ne subsiste.

    Drousson

    Son nom viendrait de : Drusius, gentillice gallo-romain, Droisinium, ou Droisonium est une terre jointe à Saint-Denis en 1098[12] En 1264, existe une terre appartenant à feu Pierre de Drousson, chevalier. Terre donnée en 1268, par Hugues de Lucenay, à l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun[13]Il y avait sur son territoire une chapelle aujourd'hui disparue, sous le vocable de Saint-Léger-du-Chemin. En 1330, la veuve du seigneur de Drousson, prénommée Guillemette, choisit sa sépulture à l'abbaye de Saint-Symphorien d'Autun, qui dépendait de Saint-Martin d'Autun. En 1474, un noble Guiot Bataille est seigneur, en toute justice de Drousson.

    La tour de Drousson, se dresse sur une quinzaine de mètres, avec un diamètre de 5,30 mètres, une épaisseur de mur atteignant près d'un mètre au premier étage, par lequel on accède par un escalier extérieur, abrité d'une double rampe en pierre.l'escalier menant au second n'existe plus. C'est la seule tour subsistante d'une enceinte fortifiée. Ses meurtrières prouvent ses fonctions défensives. Au Couchant, une mare semble être le vestige d'un étang. Il est possible que les lieux furent entourés d'eau. Elle semble dater du XIVe siècle. C'est aujourd'hui une ferme, propriété privée.

    En 1305, un prêtre du nom de Bardoux[14], cède à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, Un pré attenant à l'église :" S. leodegarii de Chemino subtum fontem "[15]L'église de Drousson était entourée d'un petit cimetière et portait le nom de : " Saint-Léger-du-Chemin ". Cette chapelle est attestée au début du XIVe siècle, mais il n'est pas impossible qu'elle ou une précédente corresponde à l'oratoire ou Ansbert, évêque d'Autun et l'ancien abbé de l'abbaye de Saint-Symphorien d'Autun, avait fait élever sous le vocable de Saint-Léger et il y aurait été inhumé[16]

    Des vestiges gallo-romains furent retrouvés, dans les champs environnants au siècle dernier[17].

    Pauvray

    Il existe dans ce hameau des ruines d'une forteresse de plaine, citée en 1380, de formes quadrangulaires. Il y a deux étangs. Au XIXe siècle furent découverts des stèles funéraires, sarcophages, et autres antiquités. Carrières de grès déjà exploitées aux temps des Romains. Ce fief mouvait de Grosme, propriété de l'évêque démembrée de Sully qui relevait de Couches. Jean Bataillard, écuyer fait hommage en 1380, à Philibert de Montagu, pour ses terres de Pauvray. Plus tard en 1469, Louis Damas d'Alone, est dit seigneur de Pauvray. Simon de Montagu, lieutenant général de la Chancellerie d'Autun, donne dénombrement de sa seigneurie de Pauvray[18].

    Savigny-le-Vieux

    Une fontaine, à l'état de vestiges est inscrite à l'inventaire général[19]. Le château de Savigny-le-Vieux, décrit plus loin, ainsi qu'une motte circulaire en plaine[20].

    Vergoncey

    Existait en ce lieu une seigneurie avec une forteresse dite de plaine, citée en 1345. Une tour y subsistait avant la Révolution. Édifice quadrangulaire de deux niveaux. L'ensemble était composé d'une grande maison, cour, grange, étables, le tout clos de mur (terrier de 1440)[21]. Construction ayant intégrée des vestiges. Gaudricus de Vergoncey, est inscrit au nécrologe de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun : «  XV id. Gaudricus de Vergoncey ». En 1389, le seigneur des lieux, Robert de Vergoncey, fonde son anniversaire à la même abbaye, pour la célébration de messes à perpétuité, il fait une donation de 28 sous sur la terre de Vergoncey[22].

    Les Crets de Vergoncey

    Colline composée de calcaire, où se trouvait jadis une carrière de pierres à chaux et dont les flancs supportent les dernières vignes autunoises[23].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 2007 Paul Bouly    
    mars 2008 mars 2014 Daniel Leduc    
    mars 2014 en cours André Lhoste    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Curés

    (liste incomplète)

    1249 - Hugues Doyen d'Ormancey,curé de St Hippolyte-sous-le-Doubs,maire de Curgy

    • 1305 - Baroux, prêtre.
    • 1980 - l'abbé Girard, dernier curé résidant de Curgy.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2018, la commune comptait 1 148 habitants[Note 3], en augmentation de 4,94 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8098638181 2551 3251 2801 3451 3151 306
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3001 2501 3471 3161 3301 3251 2961 2601 302
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2031 2231 051869839819783807766
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    7467859139271 0401 1371 1391 0961 142
    2018 - - - - - - - -
    1 148--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Ferréol de Curgy de type roman est classée monument historique en 1897.

    C'est une construction de pur style roman, réalisée au XIe siècle. Dans l'abside, fresques du XIIe siècle. Christ en Gloire dans une mandorle, au-dessus de l'autel, entouré des symboles des quatre évangélistes. La fresque à une hauteur de 3,78 mètres, représentant des figures bibliques. Elle fut sauvée de la destruction par Jacques Gabriel Bulliot, qui obtient son classement en 1897. Elle fut restaurée en 1954 et 1958, et en 1985, pour le chœur. Son clocher, coiffé en bâtière[28], est percé de deux baies à colonnes jumelées sur les quatre faces ; il date du début du XIIe siècle[29]. Classé MH (1897).

    Château de Savigny-le-Vieux, enceinte et donjon, XIVe siècle et XVIe siècles, classement partiel, sol contenant des traces de fortifications, propriété privée[30]. Classé MH (1990).

    Sports

    Le village possède un club de basket-ball (Curgy Basket) dont l'équipe senior évolue en Nationale 3 pour la saison 2010-2011.

    Tourisme

    En 2016, un écolieu à but pédagogique Alôsnys est en construction à Vergoncey. Il est possible de venir cueillir ses légumes dans le jardin bio en permaculture, de profiter de visites guidées en famille. Le jardin est un organisme de formation certifié par l'Etat accueillant des écoles, centres de loisirs et adultes en formation permaculture. Le nom Alôsnys vient du comte Alôsne ayant habité les lieux au XVe siècle.

    Jardin permaculture pédagogique de Vergoncey

    Personnalités liées à la commune

    1077 : Donation Cette ordonnance étant faite , l'abbé de Saint Père , à la prière de l'évêque Géofroy , accorda par grâce , à Hugues Doyen , prêtre de St. Lubiii de Erou , tous les droits &: la moitié des revenus que l'abbaye de St. Père pouvoir prendre en l'é- glife de Brou , à condition toutefois , qu'après le décès de Hugues Doyen ,Curé et Chanoine de St Hippolyte,maire de Curgy 1264/1280, maître de chevalerie de l'Ordre du Temple,l'abbaye en jouiroit entièrement , conformément à l'ordonnance du feigneur évêque Geoffroy II

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Gérard Guénot, Une promenade en Autunois : Curgy, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 27 (), pp. 3-5.
    • Abbé Girard : Bulletin paroissial de Curgy, notice historique (vers 1980-1990).
    • Jacques Gabriel Bulliot : Essai historique sur l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, publication de la Société Eduenne, 1849, 2 vol.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
    2. [PDF] J. Le Goff, Etude des aléas miniers dans le bassin d'Autun, Bourgogne (71) (exploitations de houille, schistes bitumineux et fluorine) : Communes de Autun, Barnay, Cordesse, Curgy, Dracy-Saint-Loup, Igornay, La Celle en Morvan, Monthelon, La Grande Verrière, La Petite Verrière, Reclesne, Saint Forgeot, Saint Léger du Bois, Sully et Tavernay, Géoderis, Volume 1 et Volume 4.
    3. [PDF] R.Feys, Puits et sondage dans le bassin d'Autun et Epinac, des origines à nos jours, BRGM, (lire en ligne), p. 20-21.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Autun », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Référence Base Mérimée IA71000716
    12. André Déléage: Recueil des actes du Prieuré de Saint-Syphorien, p. 50, pièce 20.Autun 1936
    13. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte n°LXXVIII. Texte en ligne.
    14. « " Saint-Léger-du-Chemin à Curgy " ».
    15. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte n° CI. Texte en ligne.
    16. Abbé Péquégnot: " Légendaire d'Autun ", 1846,In-12°.t.I., p. 119-121, cité par Roland Niaux
    17. Roland Niaux : " Drousson à Curgy ", Texte en ligne 2008.
    18. « Roland Niaux: " Pauvray à Curgy ",Ed Viviane Niaux 2008. ».
    19. Référence Base Mérimée IA71000715
    20. Roland Niaux : " L'Habitat Médiéval fortifié dans les cantons d'Autun " Texte en ligne.Viviane Niaux Éditeur.
    21. cité par Roland Niaux : " Curgy, Vergoncey "texte en ligne.
    22. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte CXL.
    23. « Roland Niaux : Curgy, Vergoncey ».
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Clochers en bâtière », article de Fernand Nicolas paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 132 de décembre 2002 (pages 2 à 5).
    29. « Église », notice no PA00113262, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Château de Savigny-le-Vieux », notice no PA00113537, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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