Crise ivoirienne de 2010-2011

La crise ivoirienne de 2010-2011 est une crise politique en Côte d'Ivoire qui débute après le second tour de l'élection présidentielle ivoirienne de 2010, le premier scrutin depuis 10 ans, dont le résultat amène à un différend électoral, à la suite de fraudes présumées.

Crise ivoirienne de 2010-2011
Voiture de l'ONU incendiée par des Jeunes patriotes
Informations générales
Date
(5 mois et 6 jours)
Lieu Côte d'Ivoire
Issue

Victoire militaire des FRCI :

Belligérants
Côte d'Ivoire Forces républicaines de Côte d'Ivoire
Forces Nouvelles de Côte d'Ivoire
Commando invisible
ONUCI
France
Commandants
Laurent Gbagbo
Philippe Mangou[Note 1]
Charles Blé Goudé
Alassane Ouattara
Guillaume Soro
Ibrahim Coulibaly
Choi Young-jin (en)
Gnakoudè Béréna
Jean-Pierre Palasset
Forces en présence

50 000 hommes[1]

Inconnues

Inconnues


1 600 hommes[2]
Pertes

Inconnues

Inconnues

Inconnues


Aucune
Total : 3 248 morts[3]

Batailles

Toulépleu, Doké, Bloléquin, Duékoué, Tiébissou, Abidjan

Les deux candidats, Laurent Gbagbo, président sortant et reconnu par le Conseil constitutionnel, et Alassane Ouattara, reconnu par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale, revendiquent chacun la victoire. Laurent Gbagbo est finalement arrêté le après l'offensive victorieuse des Forces républicaines de Côte d'Ivoire. Le dernier bastion pro-Gbagbo tombe le 4 mai suivant ; Alassane Ouattara est proclamé président de la République par le Conseil constitutionnel le 6 mai suivant.

Dans son rapport rendu le , la Commission d'enquête nationale mise en place après l'investiture de Ouattara estime le nombre de morts total à 3 248 (1 452 morts imputées au camp Gbagbo, 727 au camp Ouattara et 1 069 non attribuées à un camp ou l'autre en raison de problèmes d'identification des victimes)[3].

Contestations des résultats de l'élection présidentielle

Le second tour de l'élection présidentielle ivoirienne de 2010, qui a lieu le , oppose le président sortant Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, ancien Premier ministre. Les deux camps s'accusent mutuellement d'intimidations envers les électeurs dans certaines régions[4].

Le 2 décembre, Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (CEI), annonce la victoire d'Alassane Ouattara avec 54,10 % des voix, contre 45,90 % pour Laurent Gbagbo, avec un taux de participation de 81,1 %. L'annonce des résultats avait été reportée plusieurs fois et aurait eu lieu après la date limite selon le Conseil Constitutionnel. La presse a été surprise par le fait que cette annonce ait lieu à l'Hôtel du Golf, protégé par les forces de l'ONUCI[5]. Bakayoko aurait fait son annonce dans cet hôtel, choisi par Ouattara comme QG de campagne, car il voulait bénéficier de la protection des forces de l'ONU[6]. D'après l'accord de Pretoria signé en 2005[7], la commission électorale indépendante est composée pour majorité d’éléments venant de l'opposition (RHDP et Forces nouvelles)[8].

Paul Yao N'Dre, nommé par le président le 8 août 2009 à la tête du Conseil constitutionnel et réputé proche de Simone Gbagbo[9], déclare que la CEI n'avait plus l'autorité pour annoncer les résultats car la date limite était dépassée et donc que les résultats sont invalides[6],[10] Selon N'Dre, après la date limite, seul le Conseil Constitutionnel est habilité à annoncer les résultats[6] ; c'est en effet cette institution qui doit « trancher, le cas échéant, le contentieux électoral, et proclamer les résultats du scrutin»[9]. Après cette annonce, les militaires ferment les frontières du pays[6].

Le 3 décembre, le Conseil Constitutionnel déclare Gbagbo vainqueur[11]. N'Dre annonce que les résultats dans sept régions du nord sont annulés. Cela inverse les résultats en faveur de Gbagbo qui est alors crédité de 51,45 % des votes alors que Ouattara n'a plus que 48,55 %[12].

L'envoyé spécial de l'Onu en Côte d'Ivoire, Young-jin Choi, proclame la victoire de Ouattara : « Les résultats du second tour de l'élection présidentielle tels qu'annoncés le 2 décembre par la commission électorale ne changent pas, ce qui confirme que le candidat Alassane Ouattara a remporté le scrutin[13]. »

Sur les bases des résultats de la CEI et du soutien de l'ONU, Ouatarra affirme qu'il est le « président élu » et dit que le Conseil Constitutionnel a abusé de son autorité[14] : « Je suis désolé pour l'image de mon pays, mais la fin du processus est la validation par le représentant spécial de l'Onu, et c'est cette validation qui confirme que je suis le vainqueur[13] ». Le Premier ministre et chef des Forces nouvelles, Guillaume Soro soutient la victoire de Ouattara[15]. Soro donne sa démission du poste de Premier ministre à Gbagbo, le 4 décembre[16]

Gbagbo, investi le 4 décembre, déclare : « La souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est elle que je suis chargé de défendre et elle je ne la négocie pas[17]. »

En différentes parties du pays, on annonce des tirs et de la violence[15].

Gbagbo nomme Gilbert Aké, un économiste qui lui est proche, comme Premier ministre[18].

Ouattara prête serment peu de temps après en déclarant: « Je voudrais vous dire que la Côte d'Ivoire est maintenant en de bonnes mains[19] ». Il reconduit Guillaume Soro comme Premier ministre[19].

Médiation de l'Union africaine

Thabo Mbeki, premier médiateur pour l'Union africaine

Sous l'impulsion de la CEDEAO, les présidents africains tentent de faire partir le président Gbagbo par la voie diplomatique alors que celui-ci se déclare sûr de sa victoire et propose un recomptage des voix. Dès le 5 décembre, l'Union africaine (UA) essaye de trouver une issue diplomatique à cette crise. Ce jour-là, Thabo Mbeki, ancien président de l'Afrique du Sud, rencontre les deux présidents[20]. Le 17 décembre, Jean Ping, président la Commission de l’Union africaine, tentera de concilier les points de vue[21].

Le 24 décembre, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dont fait partie la Côte d'Ivoire, organise un sommet extraordinaire à Abuja, au Nigéria. La CEDEAO menace d'utiliser "une force légitime", l'ECOMOG pour forcer Gbagbo à quitter le pouvoir[22]. Elle mandate les présidents Boni Yayi du Bénin, Ernest Koroma de Sierra Leone, et Pedro Pires du Cap-Vert pour régler cette crise. Ils rencontreront MM. Gbagbo et Ouattara le 28 décembre[23] et le 3 janvier où Raila Odinga, Premier ministre kényan et envoyé de l'UA les accompagnera[24].

Le 9 janvier, Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigéria[25], le 19 janvier, Raila Odinga[26] et le 25 janvier, Bingu wa Mutharika président du Malawi et président de l'UA[27] tenteront des médiations.

Panel de l'Union africaine

Le 28 janvier 2011, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union Africaine durant sa 259e réunion, rappelle qu'il est pour une solution pacifique et nomme un panel de chefs d'États pour régler pacifiquement cette crise[28]. Le 31 janvier, lors de la 16e session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine, Jean Ping annonce la composition de ce panel. Il est composé des présidents d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, de la Tanzanie, Jakaya Kikwete et du Tchad, Idriss Deby Itno[29].

Les réactions sont variables à la nomination de ce panel. Les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire qui soutiennent Ouattara, déclarent : « [...] les Forces nouvelles appellent le Président sud-africain, Monsieur Jacob Zuma et l'Afrique du Sud à ne pas s'opposer, ni ruser avec la Démocratie en Afrique. L'Afrique du Sud ne doit pas jouer le jeu de la confiscation du pouvoir et des présidences à vie en Afrique[30]. » Charles Blé Goudé, ministre de Gbagbo et chef des jeunes patriotes, déclare : « Pour nous, Blaise Compaoré doit être récusé et nous le récusons. Et il n’est pas le bienvenu en Côte d’Ivoire. Il est un danger pour la sous-région. C’est lui qui a déstabilisé la Sierra-Léone, le Libéria[31]. »

Le 21 et le 22 février, 4 des 5 chefs d'États du panel viennent à Abidjan pour rencontrer Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara[32]. Blaise Compaoré n'est pas venu. Les jeunes patriotes s'opposaient à sa présence[33]. Le 21 février, Didier Depry, journaliste à Notre Voie, journal ivoirien proche de Gbagbo, se demande s'il n'y avait pas comme but, la dévalorisation de la politique intérieur de Gbagbo[34].

Le 9 et 10 mars, le panel est réuni à Addis-Abeba, Ouattara est présent tandis que Gbagbo se fait représenter par Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien[35]. Le Conseil de paix et de sécurité reconnaît l'élection d'Alassane Outtara[36].

Mobilisation de la Communication

La mobilisation des médias était une phase importante pour l’image de Laurent Gbagbo. Les médias ivoiriens sont contrôlés par le gouvernement et Gbagbo, en ce temps-là étant le président d’Octobre 2000 à Avril 2011, en avait le contrôle. La grande majorité d’informations qui devait être diffuser passait par le président d’abord. Les médias ivoiriens avaient été imposer des restrictions significatives, de même pour les journaux et aussi les médias numériques. Le ministre de communication de l’ex-président, Ouattara Gnonzié, a expliqué à Radio France Internationale (RFI) après le limogeage d’Eugène Dié Kacou[37] l’ancien Président de CNP (Conseil National de la Presse), que « Dans le contexte actuel, la fin de la tolérance est une mesure d’autodéfense et que les appels à la sédition ou à l’insurrection devront désormais être durement sanctionnés ». Durant cette période de crise les journalistes, les plateformes numériques et même le peuple devaient surveiller ce qu’ils disaient, regardaient et diffusaient. Les sanctions consistaient à des arrestations et à des violences physiques auprès de non seulement les citoyens mais principalement les journalistes. Le gouvernement est même allé jusqu’à imposer une censure en 2011 en annulant le permis de diffusion de la radio de l’ONU Onuci FM. Contrairement au jour d’aujoud’hui, Internet ne jouait pas un grand rôle en politique. Dans l’article Diabi Pr. Yahaya Koné Siaka Touré Pohpinan E. Dosso Boubakary Coulibaly Daoda publié en 2008[38], les auteurs expliquent qu’une « chasse aux sorcières fut organisée contre les journaux de l’opposition qui osait porter à l’attention de l’opinion nationale et internationale toutes les pratiques anti-démocratiques : la presse était muselée ». La citation précédente explique à quel point le gouvernement était ferme au niveau de la diffusion d’information ‘anti-démocratique’ comme des informations contre le président en place. Étant donné que certains journaux étaient attribués à des partis politiques spécifiques, l’achat d’un magasine anti-PDCI pouvait engendrer les mêmes sanctions extrêmes chez l’acheteur, comme l’emprisonnement ou la violence physiques. De plus la vente des journaux devenait de moins en moins fréquente, car le peuple n’achetait pas par peur, mais aussi à cause de la censure qui faisait qu’ils ne pouvaient point dénoncer les pratiques des dirigeants. Mis à part la presse partisane le peuple pouvait s’informer sur la Radio Télévisée Ivoirienne (RTI) qui était l’une des seules sources disponibles au public et acceptée par Laurent Gbagbo. L’ex-président faisait même en sorte que la communication entre le pays et les pays extérieurs soit minimisée, c’est-à-dire que le gouvernement ivoirien ne gardait la communication que dans le pays. L’article de Gouëset Catherine, « La chute de Gbagbo en huit actes »[39], analyse les différentes étapes qui ont résulté à l’arrestation de l’ex-président ivoirien. Dans cet article l’auteur dénonce le refus de l’interaction entre Laurent Gbagbo et le reste du monde après la reconnaissance mondiale de la victoire électorale d’Alassane Ouattara car les grandes puissances ont demandé au président sortant de se retirer. Le refus de coopération de la part de Laurent Gbagbo, conduit ces États à prendre l’affaire en mains. Dans « La chute de Gbagbo en huit actes » par Catherine Gouëset elle explique que « Le Président de la commission de l’union africaine, Jean Ping remet à Laurent Gbagbo une lettre qui lui demande de quitter le pouvoir. » Cette intervention internationale était un facteur très important pour la destitution du Président mobilisant le pouvoir. En écrivant cette lettre Jean Ping initia une condamnation de la communauté internationale. Avec l’article de Doh-Djanhoundy Théo[40], l’idée générale est que la base de toute crise ivoirienne est le manque de communication entre le chef d’État et le peuple ce qui était le cas de cette crise Ivoirienne. Enfin dans les clefs de la crise ivoirienne, l’auteur étant un connaisseur du pays, il était en capacité d’approfondir certains des non-acquis conçus par les documents précédents. Il est indiqué que « le traitement très différencié des populations selon les ethnies et les régions », ceci démontre explicitement que la crise n’a fait que d’empirer l’unité du peuple. En se basant sur le fait que le peuple n’était pas sur la même longueur d’onde, l’animosité qui existait déjà n’a fait que de s’aggraver dans le pays entier.  

Affrontements militaires

Affrontements à Abidjan

Plan des quartiers d'Abidjan

Depuis le 12 janvier[41] et jusqu'à fin mars 2011[42], des affrontements ont lieu à Abidjan. Ces affrontements opposent le "Commando Invisible", commandé par Ibrahim Coulibaly dit "IB", aux troupes loyales à Laurent Gbagbo[43]. Ces affrontements ont lieu principalement à Abobo, un quartier ayant majoritairement voté pour Ouattara durant l'élection présidentielle. Mais des affrontements ont lieu aussi à Adjamé, au nord d'Abidjan, à Yopougon, à Koumassi ou à Treichville. La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) accuse les partisans de Laurent Gbagbo d'avoir tiré sur des civils, faisant une dizaine de morts à Abobo[44].

Conflit dans l'Ouest

Quartier Guéré de Douéké détruit par les affrontements.

Début mars 2011, un conflit éclate dans la région de Moyen-Cavally, à l'ouest de la Côte d'Ivoire. Le 18 février 2011, l'ONUCI se retire de Toulépleu[45]. Le 6 mars après des combats, les Forces nouvelles, pro-Ouattara, prennent Toulépleu à des miliciens et des mercenaires libériens qui avaient attaqués leurs positions[46]. Le 13 mars, Doké est contrôlé par les Forces nouvelles[47]. Le 21 mars, c'est Bloléquin[48] après la création des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI)[49]. Le 28 mars, c'est la ville de Duékoué qui tombe[50], ce qui laisse le champ libre aux FRCI pour prendre le port de San-Pedro et la capitale politique Yamoussoukro.

Généralisation du conflit et offensive décisive des FRCI

Progression des FRCI

Le 28 mars, parallèlement à l'offensive sur Duékoué, les FRCI attaquent à Daloa, dans le centre-ouest et à Bondoukou à l'est[51], qu'ils contrôlent le 29 mars[52]. Le 30 mars, les troupes pro-Ouattara prennent Soubré[53], Tiébissou[54], Gagnoa[55], Guibéroua[55], Bocanda[55], San-Pédro[56] et entrent dans Yamoussoukro[57],[58].

Le 31 mars, la capitale économique Abidjan est totalement encerclée par les forces pro-Ouattara. Une grande partie des troupes de l'armée, de la gendarmerie et de la police abandonnent leurs postes, à l'instar du chef d'état-major, le général Philippe Mangou qui se réfugie à l'ambassade d'Afrique du Sud avec sa famille. Tandis que les FRCI investissent la ville, les troupes restées fidèles à Gbagbo, se repositionnent, notamment autour du palais présidentiel au Plateau et de la résidence présidentielle à Cocody[59].

Bataille d'Abidjan

Carte d'Abidjan avec les sites des principaux événements

Dans la nuit du 30 au 31 mars Philippe Mangou, chef d'état-major de Gbagbo, se réfugie avec sa famille à l'ambassade d'Afrique du Sud[60]. Le 31 mars, des colonnes de soldats FRCI équipés de véhicules tout-terrain entrent dans Abidjan[61]. D'autres parmi eux ont pour mission de rejoindre l'Hôtel du Golf pour y assurer une meilleure sécurité de ses occupants. Ouattara déclare un couvre-feu de trois jours[62]. L'ONUCI prend le contrôle de l'aéroport à la suite du départ des forces de sécurité ivoiriennes[63]. C'est le début de la bataille.

Les affrontements et des vandales armés menaçant les étrangers, des patrouilles d'exfiltration sont menées à partir de la base de la force Licorne à partir du 3 avril afin de regrouper 12 000 Français et plusieurs dizaines de ressortissants libanais[64] et d'autres nationalités dont des diplomates étrangers.

Le 4 avril 2011, la force de l'ONU, l'ONUCI ainsi que la force Licorne de l'armée française en Côte d'Ivoire, tirent sur des positions pro-Gbagbo, dans le but de neutraliser leurs armes lourdes, pour, conformément à la résolution 1975 du Conseil de sécurité, protéger les populations civiles et la force de l'ONU. Elles ont notamment tiré sur le Palais présidentiel, où sont stockées des armes lourdes[65].

L'ambassade de France a subi une attaque dont les auteurs ont été neutralisés, trois gendarmes français ont été blessés[66]. Le siège de l'ONUCI a aussi subi une attaque qui a été stoppée dans le même temps.

À ce stade de la bataille, sur les dix communes d'Abidjan, six sont en cours de sécurisation par les FRCI et trois sont aux mains des forces pro-Gbagbo (Cocody, Plateaux et Yopougon sont les lieux principaux de la bataille et assiégés par les FRCI). La commune d'Abobo est restée sous contrôle du Commando invisible malgré les combats.

Le 11 avril 2011, après dix jours d'intenses combats, l’assaut est lancé contre la résidence présidentielle à Cocody. Laurent Gbagbo (accompagné de sa famille) est fait prisonnier avec son épouse Simone par les forces d'Alassane Ouattara, soutenues indirectement par l'ONUCI et la Force Licorne[67] par l'application de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l'ONU. Ils ont été depuis placés en résidence surveillée dans le nord du pays[68] et Odienné[69]. Selon Alain Toussaint, porte-parole de Gbagbo, ce dernier a été arrêté par les forces françaises et « remis aux chefs de la rébellion »[70] ; c'est aussi ce que déclare dans un premier temps un porte-parole à Paris de Ouattara[71]. Selon l'ONU, « le président sortant s'est rendu aux forces du président élu »[71] après la capitulation de ses partisans sur place contre la nouvelle armée gouvernementale (FRCI).

Cependant, les partisans de Laurent Gbagbo ne rendent pas tous les armes et le Commando invisible tarde à se rallier aux FRCI. Alors les combats continuent dans le district d'Abidjan principalement dans les communes de Yopougon et d'Abobo. En avril 2011, après la défaite militaire de Laurent Gbagbo, le président Alassane Ouattara somme le « Commando invisible » de déposer les armes, maintenant que le régime de Gbagbo n'est plus. Devant le refus de Coulibaly, les forces armées de Ouattara passent à l'offensive contre les troupes du chef rebelle dans la commune d'Abobo. Le 27 avril 2011, au cours de ces opérations militaires, Ibrahim Coulibaly, qui avait selon les FRCI « pris en otage toute une famille » et « réagi avec des tirs nourris », est tué dans les combats. Le , les Forces républicaines de Côte d'Ivoire prennent finalement le contrôle de la vaste commune de Yopougon, dernier quartier tenu par les miliciens fidèles à l'ancien président[72] et des mercenaires libériens. Le même jour, une décision du Conseil constitutionnel ivoirien proclame Alassane Ouattara président de la République[73].

Conséquences

Situation humanitaire

Camp de réfugiés de Bahn au Libéria

Ce conflit entraîne le déplacement de près d'un million de personnes[74], principalement depuis l'ouest ivoirien et depuis Abobo. La destination de ces personnes est d'abord la Côte d'Ivoire avec 735 000 réfugiés[75], le Libéria avec 120 000 réfugiés[76] mais aussi vers le Ghana, la Guinée, le Togo, le Mali, le Nigéria, le Niger, le Bénin et le Burkina Faso[75].

Dans l'ouest, à Duékoué, Toulepleu, Bloléquin, un nombre important de morts a été trouvé, entre 152[77] et 800 morts[78] à Duékoué ; l'ONUCI parle de 330 morts[79]. L'origine n'est pas clairement établie. D'après Sidiki Konaté, porte-parole de Guillaume Soro, ce serait des morts liés à la bataille de Duékoué[77]. D'après Toussaint Alain, porte-parole de Laurent Gbagbo à Paris, c'est la rébellion (les FRCI) qui porte la responsabilité de ce massacre[79]. D'après l'ONUCI, deux tiers des morts sont dus à des pro-Ouattara et un tiers aux pro-Gbagbo[79]. Thomas Hofnung, journaliste à Libération, parle des dozos pro-Ouattara ou des affrontements ethniques entre Yacoubas pro-Ouattara et Guérés pro-Gbagbo[80]. L'association Human Rights Watch parle de 500 morts pendant une période de quatre mois, majoritairement imputables à « des forces fidèles au président Gbagbo » ; elle atteste également, depuis qu'Abidjan est majoritairement sous le contrôle des Forces nouvelles, que les forces d'Alassane Ouattara ont procédé à des exécutions constituant des crimes de guerre, et dans l'Ouest à des meurtres de civils qui pourraient, « s'ils se généralisaient ou devenaient systématiques, être qualifiés de crimes contre l'humanité » [81].

Le jour de l'arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, le président Alassane Ouattara annonce sa volonté de fonder une commission vérité et réconciliation chargé de faire la lumière sur les violations des droits de l'homme. Deux jours plus tard, Alassane Ouattara révèle qu'il a pris contact avec le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, pour engager des investigations sur les massacres survenus pendant la crise ivoirienne[82].

Situation économique

L'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) reconnaît Ouattara comme le vainqueur de l'élection de 2010[83] Le gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Philippe-Henry Dacoury-Tabley, qui assurait toujours le financement de l'état dirigé par Gbagbo[84], est obligé de démissionner le 21 janvier 2011[85]. Gbagbo, pour ne pas être à court de liquidités, organise la saisie des agences de la BCEAO[86].

Le 24 janvier, Ouattara demande et obtient un embargo sur le cacao ivoirien[87], qui est mis en place jusqu'au 8 avril 2011[88]. Alors que les prix avaient baissé avant l'élection à 2 780 dollars la tonne[89], le prix de la tonne de cacao atteint 3 666 dollars en février[90]. Ouattara déclare que la crise pénalise l'économie[91]. Des manifestations de producteurs de cacao ont lieu en février pour dénoncer l'embargo[92],[93]. Le 9 mars, Gbagbo donne jusqu'au 31 mars aux exploitants de cacao ivoirien pour reprendre leurs exportations sous peine de sanctions financières[94].

Le 9 février, la Bourse régionale des valeurs mobilières d'Abidjan ferme après que des forces loyalistes à Laurent Gbagbo envahissent ses bureaux[95] puis rouvre le lendemain[96]. Le 15, elle referme après une réunion du conseil d'administration[97]. La bourse, le 25, est déplacée temporairement à Bamako au Mali[98].

Durant la semaine du 14 au 18 février, des banques[99], notamment la BICICI[100], Citibank[100], la SGBCI[101], Standard chartered bank[102], Access Bank[102], la BIAO[102], la BACI[102], Ecobank[103] ferment leurs agences. Elles invoquent des problèmes d'ordre technique et sécuritaire[100],[102]. Cela provoque une pénurie de monnaie[99] et des difficultés pour l'État ivoirien pour payer ses fonctionnaires[104]. Le 17 février, le gouvernement Gbagbo décide de nationaliser la BICICI et la SGBCI[104],[105], ce qui permet le paiement des fonctionnaires début mars[106].

Le 22 février, la SIR, Société Ivoirienne de Raffinage, n'ayant plus la possibilité d'acheter de pétrole brut, suspend toutes ses activités jusqu'à nouvel ordre[107]. Cette raffinerie fournit en essence, non seulement la Côte d'Ivoire, mais aussi d'autres pays de la région comme le Mali ou le Burkina Faso[107].

À la suite de la fermeture des banques et des ports, les prix de la viande, de l'huile, du sucre et du gaz ont fortement augmenté[108]. Les médicaments ne sont plus disponibles[108],[109].

La crise ivoirienne a aussi un impact dans d'autres pays de la sous-région comme le Mali[110] et le Burkina Faso[107],[108] ou le Niger[108] qui dépendent des ports de Côte d'Ivoire ou de l'économie ivoirienne.

Notes et références

Notes

  1. A fait défection le 31 mars 2011.

Références

  1. Côte d’Ivoire : quelle armée pour Ouattara ?, Jeune Afrique, 20 juillet 2011.
  2. Les forces françaises en Côte d'Ivoire, Ministère de la Défense, 22 octobre 2014.
  3. Sabine Cessou, Pourquoi la guerre reprend en Côte d'Ivoire, Slate, 19 août 2012.
  4. « Côte d'Ivoire: un second tour sur fond d'accusations », L'Express, 29 novembre 2010.
  5. "Ivory Coast's Ouattara wins vote - election chief" par David Lewis et Loucoumane Coulibaly, Reuters, 2 décembre 2010.
  6. "Ivory Coast seals borders after opposition win" par David Lewis et Tim Cocks, Reuters, 2 décembre 2010.
  7. « Accords de Prétoria »
  8. « Composition CEI »
  9. Paul Yao-N'Dré, la dernière carte de Gbagbo par sur jeuneafrique.com, le 13 août 2009.
  10. "Ouattara named winner of I.Coast election", Christophe Koffi pour l'AFP, le 2 décembre 2010.
  11. (en) « Ivory Coast poll overturned: Gbagbo declared winner », BBC news,
  12. "Constitutional body names Gbagbo I.Coast election winner", AFP, 3 December 2010.
  13. Alassane Ouattara vainqueur du scrutin ivoirien, dit l'Onu sur lexpress.fr
  14. "World leaders back Ouattara as Ivory Coast poll winner", BBC News, 3 December 2010.
  15. "Ivory Coast's Gbagbo sworn in despite poll row" par Tim Cocks et Loucoumane Coulibaly, Reuters, le 4 décembre 2010.
  16. "Defiant Gbagbo sworn in as I.Coast president", par Roland Lloyd Parry, AFP, 3 December 2010.
  17. Laurent Gbagbo : «Je ne négocie pas la souveraineté de la Côte d’Ivoire» par Fabrice Tété sur lynxtogo.info, le 6 décembre 2011
  18. "Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo nomme à son tour son Premier ministre", AFP, 5 December 2010 (fr).
  19. Cote d'Ivoire: Le président Alassane Ouattara - "Le pays est en de bonnes mains" sur allafrice.com
  20. Thabo Mbeki rencontre les « deux » Présidents ivoiriens le 6 décembre 2011 sur rezoivoire.net
  21. Côte d'Ivoire: Jean Ping à Abidjan pour une médiation entre Gbagbo et Ouattara sur rfi.fr le 17 décembre 2010
  22. Le camp de Gbagbo juge "très injuste" un recours à la force dans lexpress.fr le 25 décembre 2010
  23. Côte d'Ivoire : Laurent GBAGBO « gagne du temps » sur kongotimes.info le 29 décembre 2010
  24. La Côte d'Ivoire est toujours dans "l'impasse" sur lemonde.fr le 4 janvier 2011
  25. Le médiateur nigérian Obasanjo invite Gbagbo à quitter le pouvoir sur france24.com le 10 janvier 2011
  26. Le camp Gbagbo "récuse" le médiateur Raila Odinga sur france24.com le 19 janvier 2011
  27. Le président de l'UA, Bingu wa Mutharika mardi à Abidjan pour rencontrer Gbagbo et Ouattara par l'AFP sur abidjan.net le 25 janvier 2011
  28. 259e réunion du Conseil de paix et de sécurité - Alassane Ouattara, seul président élu Communiqué du Conseil de paix et de sécurité pour sa 259e réunion repris sur abidjan.net
  29. Clôture – Jean Ping fait des précisions: « Alassane Ouattara est le président élu c’est clair » par Dosso Villard de l'Intelligent d'Abidjan repris sur connectionivoirienne.net le 1 février 2011
  30. Eventuel panel de chefs d'états de l'UA sur la Côte d'Ivoire : la Déclaration n°290111 des Forces nouvelles le samedi 29 janvier 2011 sur abidjan.net
  31. Panel de l’Ua - Les jeunes patriotes ne veulent pas de Compaoré par Frank Toti le 2 février 2011 dans Le Nouveau Courier sur abidjan.net
  32. Quatre présidents africains rencontrent Gbagbo par Agence France-Presse sur cyberpresse.ca le 21 février 2011
  33. Crise ivoirienne: Blaise Compaoré, indésirable en Côte d'Ivoire sur .africastars.org le 21 février 2011
  34. Blaise Compaoré n’est pas venu hier à Abidjan : Les non-dits d’une absence par Didier Depry dans Notre Voie le 21 février 2011
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Voir aussi

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