Couvent des Dames Bénédictines du Saint-Sacrement

L'ancien Couvent des Dames Bénédictines du Saint-Sacrement, établi dans les bâtiments de l’ancienne Communauté des Filles de Saint-Aure, actuellement immeubles d'habitation de la Résidence du Panthéon sont un ensemble inscrit Monument historique situé 24 Rue du Pot-de-Fer, 16, 18 et 20 rue Tournefort, 29 rue Lhomond dans le 5e arrondissement de Paris[1].

Histoire

Le curé de la paroisse Saint-Étienne-du-Mont fonde en 1687 rue des Poules (actuelle rue Laromiguière) une maison religieuse pour les filles pauvres et libertines sous le nom de Communauté des Filles de Sainte-Théodore. L'abbé Lefevre réforme cette maison d'éducation et l'installe en 1700 dans une maison qu'il achète 18 rue Neuve-Sainte-Geneviève (actuelle rue Tournefort) où il fait construire une chapelle. En 1707, la communauté se met sous la protection de Saint-Aure et s’agrandit jusqu’en 1765 occupant la plus grande partie de l’îlot. En 1753, le Dauphin Louis fait établir la règle de Saint-Augustin et attribue aux sœurs une rente de 1500 livres. La communauté tenait un pensionnat de jeunes filles. Le couvent est fermé à la Révolution. Les bâtiments vendus en 1796 sont utilisés comme fabrique de papier puis en partie rachetés sous la Restauration par les Bénédictines de l’Adoration perpétuelle du Sacré Cœur.

Cette communauté vend l’immeuble en 1975 à un promoteur qui le rénove et détruit l’église construite en 1936- 1939 et la chapelle de 1707 remplacés par des logements. L’ancien couvent est actuellement l’ensemble immobilier la Résidence du Panthéon comprenant des bâtiments d’habitation autour d’un jardin.

Ce couvent a inspiré Victor Hugo qui l’a pris pour modèle du couvent du Petit-Picpus dans les Misérables. [2].

Architecture et décors

Sauf une maison du XVIIe siècle côté de la rue Lhomond, les bâtiments intérieurs entourant un jardin sont des constructions modernes. Les arcades du rez-de-chaussée évoquent celles de l'ancien cloître. Les façades sur rue avec les portails des numéros 16 et 18 rue Tournefort datent des XVIIe siècle et XVIIIe siècle et sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Le bâtiment du n° 20 rue Tournefort a été construit en 1760 par l’architecte Claude-Martin Goupy. [2].

Notes et références

  1. Notice no PA00088409, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Alexandre Gady, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier Latin, Hoëbeke, 1998, (ISBN 9782842300678), p.254-255


Voir aussi

Articles connexes

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