Cornod

Cornod est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cornod
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Terre d'Émeraude Communauté
Maire
Mandat
Patrick Andrey
2020-2026
Code postal 39240
Code commune 39166
Démographie
Population
municipale
217 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 18′ 51″ nord, 5° 32′ 58″ est
Altitude Min. 305 m
Max. 680 m
Superficie 13,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Oyonnax
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Moirans-en-Montagne
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Cornod
Géolocalisation sur la carte : Jura
Cornod
Géolocalisation sur la carte : France
Cornod
Géolocalisation sur la carte : France
Cornod

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Cornod est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,3 %), forêts (39,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Baronnie de Cornod - son histoire du XIV au XXIe siècle (en dates connues aux archives)

    • 1350 : Étienne de Viremont, premier seigneur de Cornod cède la seigneurie en dot à sa sœur Bonnette (1358), épouse d'Hugard de Ville, en premières noces et Guichard de Seyturier en deuxièmes.
    • 1398 : Bonnette de Viremont teste le 28 novembre laissant Cornod à son fils de premier mariage, Jean de Ville.
    • 1414 : Jean de Ville sans postérité lègue Cornod le 17 mai au profit de sa sœur Isabelle de Ville, alliée à Étienne de Seyturier. Son fils Claude de Seyturier, seigneur de Cornod, meurt sans avoir été marié.
    • 1439 : Pierre de Seyturier, fils d'Étienne de Seyturier obtient de la part du duc de Savoie la haute, moyenne et basse justice sur sa maison forte de Cornod.
    • 5 août 1536 : Claude de Seyturier II fait hommage de la terre de Cornod au roi François Ier après la conquête du pays.
    • Jean de Seyturier, seigneur de Cornod, obtient beaucoup de faveurs du duc de Savoie. Fait baron de Cornod et de Montdidier (1582), conseiller d'État, premier écuyer et chambellan, commissaire général des guerres, gouverneur de la citadelle de Bourg, ambassadeur à Rome auprès de Sa Sainteté Paul III.
    • 1600 : mort de Gaspard-Pierre de Seyturier au siège de Bourg. Sans enfant, c'est son frère, Charles-Emmanuel, qui devient son héritier direct (baron de Cornod).
    • 1635 : Charles-Emmanuel de Seyturier, baron de Cornod et de Montdidier, seigneur de Vaugrigneuse La Haute, est choisi pour chef par toute la noblesse de Bresse pendant la guerre entre la France et les pays comtois.
    • 1636 : pendant le siège de Dole, il est tué d'un coup de fauconneau (pièce d'artillerie) qui lui emporte le genou. N'ayant pas de successeur direct, Charles-Emmanuel a laissé ses biens à plusieurs personnes de la famille. Finalement, après un procès difficile entre les héritiers, Pierre de Seyturier se met en possession de la baronnie.
    • 1637 : pendant le procès lorsque le château de Cornod fut sans seigneur, le 13 mars, l'armée comtoise forte de 1 500 hommes en pied, 600 cavaliers et artillerie était sous le commandement du comte de Bussolin se faisant fort de prendre le château de Cornod. Le recours de la force française sous le commandement du baron de Thianges renversa les comtois en faisant 600 morts.
    • 1686 : Jean-Claude de Montaigu achète la baronnie de Cornod.
    • 1689 : Claude-Louise Marie de Seyturier rachète la baronnie et testa alors en faveur de son petit-fils, Claude-Marc, le 25 février 1696.
    • 1790 : lors de la formation du département du Jura, la baronnie de Cornod est rattachée au Jura. Marc de la Poype, héritier des Seyturier, député de la noblesse de l'Ain perdit son titre.
    • 1791 : au début de l'année, Marc de la Poype et son fils Gabriel quittent le château pour se réfugier en Suisse à Fribourg puis dans l’armée de Condé. Jean François Cornu de La Poype devient général de la République et baron d'Empire. Le château et les terres de la Poype, déclarés biens nationaux, sont vendus à plusieurs centaines de personnes.
    • Entre 1790 et 1794, les communes éphémères de Sontannas et Thorignat[8] sont réunies à Cornod.
    • 1822 : la commune de Villette-lès-Cornod est réunie à Cornod[8].
    • 1826 : Georges Albert, ancien colonel de la Vieille Garde, achète la baronnie.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ? 1942 Louis Van Gaver
    (1878-1948)
      Révoqué par le Gouvernement de Vichy[9]
    mars 2001 mars 2008 Paul Guillot    
    mars 2008 janvier 2010 Jean-Pierre Chevret[10]   démissionnaire[11]
    février 2010 En cours Patrick Andrey[11] DVD Chef d'entreprise

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2018, la commune comptait 217 habitants[Note 3], en diminution de 6,06 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    465490479438750707707711675
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    671631630646650630602570551
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    500461408363340332326323265
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    251223192189177219221236222
    2018 - - - - - - - -
    217--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Bibliographie

    • Alphonse Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, en six volumes, 1854 lire en ligne
    • Alphonse Rousset et Alexandre Pinet, Géographie du Jura, Paul Dupont, 1863, [lire en ligne]

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9613650f/f3.image.r=g%C3%A9n%C3%A9raux?rk=343349;2
    10. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
    11. Élection du maire et des adjoints, 8 février 2010, consulté le 8 mai 2010
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Château », notice no PA39000080, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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