Corentin Le Floc'h

Corentin Le Floc'h, né en 1754, mort en 1794, est député aux États généraux, puis à l'Assemblée constituante entre 1789 et 1791 pour la sénéchaussée d'Hennebont, représentant le monde rural.

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Corentin Le Floc'h

Corentin Le Floc'h sur une gravure de 1789.
Fonctions
Maire de Lignol
Prédécesseur François Le Floc'h
Représentant du Tiers état de la sénéchaussée d'Hennebont à l'Assemblée constituante de 1789
Représentant du Tiers état de la sénéchaussée d'Hennebont aux États généraux de 1789
Élection
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lignol (Bretagne, France)
Date de décès
Lieu de décès Lignol (Morbihan, France)
Nature du décès Assassinat
Nationalité Royaume de France
Conjoint Marie Robic
Enfants 3 filles
Profession Cultivateur
Résidence Manoir de Canquizern

Biographie

Origines

Corentin Le Floc'h est né le à Lignol. Il était issu d'une famille de laboureurs aisés. Il résidait dans son manoir de Canquizern. Il avait épousé le Marie Robic qui lui avait laissé trois filles à son décès en 1786.

Carrière politique

La sénéchaussée d'Hennebont devait élire trois députés. Il fut convenu au préalable qu'il serait choisi un député issu du monde du commerce de Lorient, un autre issu de la bourgeoisie d'Hennebont et un dernier issu du monde rural. Delaville Le Roulx représenta Lorient, Coroller du Moustoir Hennebont et Corentin Le Floc'h fut élu par les ruraux. Il obtint 104 voix sur 174 lors de son élection. Il sera l'un des quatre seuls députés paysans bretons à participer aux états-généraux [1].

Arrivé à Versailles, il fit sensation avec son costume breton. Il parut en gilet blanc bordé de lisière, en grande veste et en cheveux longs. Son succès fut tel que malgré le costume noir de rigueur, il garda son costume [2].

Il signa le serment du jeu de paume et siégea à gauche de l'assemblée. Il resta cependant discret, sans doute en raison de sa méconnaissance de la langue française.

Corentin Le Floch fut élu maire de Lignol en en remplacement de son frère François à son retour de l'Assemblée constituante.

Son assassinat

Dans la nuit du 8 au (18 au 19 brumaire An III), les chouans assassinèrent d'abord au presbytère les abbés Allanic et Jollivet, prêtres assermentés de Lignol, puis Corentin Le Floc'h dans son manoir de Canquizern. Ces chouans lui reprochaient d'avoir vivement encouragé les prêtres du secteur à prêter le serment à la constitution civile du clergé et d'appliquer dans sa maison sans hésitations les mesures anticléricales décrétées successivement par l'Assemblée législative et la Convention. En outre, il n'avait pas hésité à se porter acquéreur de biens nationaux[3]. Les circonstances de sa mort sont assez bien connues. En effet il fut exécuté sous les yeux horrifiés de ses trois enfants. On l'arracha de son lit, on lui laissa le temps de faire une courte prière, et on le fusilla presque à bout portant devant une armoire.Son corps fut transpercé de trois balles. L'armoire conserva l'impact de l'une d'entre elles. La bande était commandée, les uns disent par Jean Jan, qui aurait emporté les boucles des souliers du maire, les autres par Videlo.

L'assassinat de Le Floc'h marqua si fortement les esprits de l'époque que lors des veillées dans le canton son souvenir fut évoqué de génération en génération.

L'abbé Allanic faisait fonction d'officier d'état-civil à Lignol et le registre des décès s'arrête au 18 brumaire An III. Il n'y a pas d'actes de décès pour ces trois victimes.

Notes et références

  1. site de l'Assemblée Nationale
  2. René Kerviler, recherches et notices sur les députés de la Bretagne aux États-généraux et à l'Assemblée nationale constituante de 1789,1885-1889,consultable sur Gallica
  3. Laurent Léna, Le Faouët sous la Révolution et l'Empire Son district, Saint Michel en Priziac, 1987.
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