Contemporary African Art Collection

La Contemporary African Art Collection ou CAAC (Collection d'Art Africain Contemporain) est une collection privée fondée en 1990 par l'homme d'affaires italien, Jean Pigozzi après sa rencontre avec le commissaire d'exposition français, André Magnin, spécialisé dans l'art des cultures non-occidentales, et en particulier l'art subsaharien. La CAAC voit le jour à une époque où l'art contemporain non occidental est souvent ignoré sur le marché de l'art international[1],[2],[3].

Elle est fondée peu de temps après sa visite des Magiciens de la terre au Centre Georges-Pompidou à Paris, organisée par Jean-Hubert Martin. Il s'agit de la première exposition véritablement internationale où des œuvres de créateurs contemporains venues d'Afrique, d'Asie ou d'Océanie sont présentées à parité avec les œuvres des créateurs du monde occidental. « Cette exposition s’élève contre cette idée que les artistes non-occidentaux ne seraient que des serviteurs passifs d’une tradition [...] La pratique qui confine les artistes dans l’anonymat jusqu’à n’accoler aux œuvres que les noms des collectionneurs successifs, est révolue », précise ainsi Joëlle Busca[2].

La Contemporary African Art Collection

La CAAC comprend plusieurs milliers d'œuvres d'art, incluant sculptures, dessins, photographies, installations et vidéos, de plus de 80 artistes contemporains travaillant dans les pays d'Afrique subsaharienne. Certains de ces artistes vivent dans les grandes villes et ont fréquenté des écoles d'art. D'autres sont autodidactes et certains vivent dans des régions reculées où ils œuvrent selon des traditions locales qu'ils prolongent et enrichissent.

La CAAC organise régulièrement des expositions et des prêts d'œuvres d'art dans les grands musées et fondations artistiques à travers le monde, tels que la Tate Modern (Londres), le Centre Georges-Pompidou (Paris), le Musée Guggenheim (Bilbao), le Metropolitan Museum of Art (New York), le Musée des beaux-arts de Houston, la Smithsonian Institution (Washington), la Fondation Cartier (Paris), la Galerie Saatchi (Londres) ou encore le Forum Grimaldi à Monaco[4]. Elle a également publié plusieurs catalogues et monographies.

Principaux artistes de la collection

Notes et références

Notes

Références

  1. Marie-Hélène Dumas et Jean-Hubert Martin, « Femmes et création artistique dans les cultures non occidentales », dans Femmes & Art au XXe siècle : le temps des défis, Éditions Lunes, , p. 157-163
  2. Joëlle Busca, L'art contemporain africain : du colonialisme au postcolonialisme, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 14-17
  3. Philippe Dagen, « L’art « noir », victime du mépris raciste », Le Monde, (lire en ligne)
  4. Emmanuel de Roux, « Trente siècles flamboyants d'arts africains à Monaco », Le Monde, (lire en ligne)

Bibliographie

  • André Magnin :
    • African art now: masterpieces from the Jean Pigozzi Collection, Éditeur Merrell, 2005.
    • Arts of Africa. The contemporary collection of Jean Picozzi, Éditeur Skira, 2005, (ISBN 8876242961).

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