Conférence de Cannes

La conférence de Cannes est une réunion qui se déroula dans la ville éponyme du 6 au . Elle rassembla les pays vainqueurs de la Première Guerre mondiale avec l'objectif de réorganiser les relations intra-européennes sous l'égide franco-britannique.

Déroulement

La conférence de Cannes[1] tourna autour des discussions entre le président du Conseil français Aristide Briand et le Premier ministre britannique Lloyd George. Elles portaient sur l'épineux problème des réparations de guerre que l'Allemagne devait payer aux Alliés en vertu du traité de Versailles. Si elle ne voulait pas être isolée sur le plan international, la France fut amenée à devoir accepter un allègement des réparations en contrepartie de garanties britanniques en cas d'agression allemande sur le Rhin. Telle fut la proposition faite par Lloyd George et qu'Aristide Briand était prêt à accepter[2].

Cette éventualité dévoilée par la presse, pendant que les négociateurs demandaient à des délégués allemands de se joindre à eux, provoqua un tollé dans le milieu politique parisien. Le président de la République Millerand, sortant de son rôle d'arbitre désavoua son président du Conseil, critiqué par ailleurs par certains de ses ministres, tels Barthou et Doumer. Sa majorité s'effrita à la Chambre, et Poincaré mena la lutte au Sénat[2].

Le , Briand quitta précipitamment Cannes pour expliquer sa politique le lendemain à la tribune de la Chambre des députés. Il termina son discours par la formule : « Voilà ce que j'ai fait. Voilà où nous en étions lorsque j'ai quitté Cannes. D'autres feront mieux » laissant les députés, mais aussi ses propres ministres interloqués. Cette démission anticipa son renversement, et ajourna sine die la conférence de Cannes[2].

La conférence fut suivie par le directeur du journal italien Popolo d'Italia  promis à un destin politique international  Benito Mussolini.

Notes et références

  1. Jean-Rémy Bézias, « La conférence de Cannes : Diplomatie et Côte d’Azur (janvier 1922) », dans Les Cahiers de la Méditerranée, 2001.
  2. Christian Delporte, La IIIe République de Poincaré à Paul Reynaud, Pygmalion 1998, p. 32-33.
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