Compagnie de danse Mackinaw

La Compagnie de danse Mackinaw (anciennement L'Ensemble Folklorique Mackinaw) est un organisme spécialisé dans l'apprentissage, la formation, la création, la production ainsi que la diffusion de la danse, se concentrant sur la danse traditionnelle québécoise et internationale[1]. L'organisme est présent sur la scène artistique québécoise et internationale depuis plus de 45 ans, c'est-à-dire depuis sa création en 1974 à Drummondville, Québec, Canada[2].

L'organisation a comme objectifs de développer les différentes pratiques de la danse traditionnelle en innovant et en s'inscrivant dans une approche pluridisciplinaire mélangeant la danse, la musique, le patrimoine, l'histoire et le théâtre[1].

La Compagnie de danse Mackinaw est implantée à Drummondville, ville de la région administrative du Centre-du-Québec dans la province de Québec au Canada. Sont alors rattachés à l'organisme une direction générale, une direction artistique, une direction musicale ainsi qu'un conseil d'administration composé de membres administratifs, de parents et de danseurs présents et passés[3].

Histoire

La Compagnie de danse Mackinaw est située dans la ville de Drummondville dans la province de Québec, au Canada. Il est important de remarquer que Drummondville, de par sa localisation géographique et son histoire sociale, détient un passé très lié au folklore québécois. En effet, c'est vers 1925 qu'un engouement pour la scène, la musique et la danse s'installe à Drummondville dans un contexte de renouveau suivant la Première Guerre Mondiale. Ce mouvement devient plus présent après 1945, suite à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, où plus d'évènements sociaux rassemblant de multiples personnes de différents milieux et groupes d'âges se rencontrent. La musique est l'art qui perce en premier, que ce soit par la création de chorales, d'harmonies ou d'orchestres, la musique trad québécoise monte en popularité. Les premières troupes de musique et de danse traditionnelle drummondvilloises se forment et se succèdent jusqu'en 1970 ; l'Ordre du Bon Temps, Sarenki, les Copains du sourire, les Forains puis l'ensemble Tovarich.

Auparavant deux troupes, Alunelul de Drummondville et Tovarich d'Acton Vale, Mackinaw est créé par la fusion des précédents groupes en 1974. Le nom "Mackinaw" y est alors sélectionné. Mackinaw est formé du mot écossais "mack" ainsi que du mot "inaw", issu de la langue huronne-wendat. Traditionnellement, la Mackinaw est le nom que porte la veste à carreaux bien connue des canadiens-français lorsque les hommes allaient travailler dans les chantier de bûcheau XIXe et XXe siècles[4].

La danse traditionnelle au Québec

C'est en Nouvelle-France que les premières veillées de danse traditionnelle seront mentionnées par écrit, faisant partie d'un mode de divertissement commun pour les premiers colons français. La danse traditionnelle s'inscrit dans un mouvement d'appartenance socioculturelle entre les danseurs et participants. Même si les origines précoces de la danse folklorique au Québec proviennent majoritairement de la France, elle sera plus tardivement teintée par des éléments de la danse anglaise, puis par les différentes migrations irlandaises et écossaises au Canada ainsi que les contacts avec les Américains. Vers 1840, les veillées de danses sont surtout caractérisées comme étant des évènements de nature privée avec une population cible bien définie. Par contre, une montée des veillées de danse publiques est observable à partir de la moitié du XIXe siècle[5].

À cette époque, les danses qui sont les plus fréquemment interprétées sont alors les quadrilles, les contredanses et les cotillons. Malgré la croyance populaire, le set carré fait sont apparition au Québec seulement au début du XXe siècle, mais connait une popularité fulgurante et rapide dans toutes les régions de la province. Le set carré se distingue par le fait qu'il nécessite un calleur, un meneur qui explique aux danseurs quelle figure exercer et quand l'exécuter. Son nom provient des danses américaines nommées "square dances" et n'est callé en français uniquement à partir des années 1920[5].

Au début du XXe siècle, les influences de l'américanisation culturelle se font sentir sur l'art et la culture, notamment sur les danses comme le fox-trot et le one-step qui deviennent très populaires. C'est à ce même moment que l'ethnologue Charles Marius Barbeau (1883-1969) commencera à documenter les différentes danses et musiques folkloriques québécoises qui semblaient se perdre au fil du temps. Il créera en 1919 les non moins fameuses « Veillées du bon vieux temps », qui remettront en question les interdictions de l'Église catholique concernant les veillées de danse. Par contre, ce n'est qu'au milieu du XXe siècle que la danse traditionnelle devient officiellement un loisir, amenant la création de différentes troupes de danse. Ces mêmes troupes participeront à la populaire émission de l'époque "Soirée canadienne" vers les années 1960 et démocratiseront la danse folklorique québécoise au grand public[5].

Lors de la Révolution Tranquille, les Québécois rejetteront les aspects jugés trop traditionnels et ruraux de la vie sociale, dont les veillées de danse et la danse traditionnelle[5].

Au début des années 1970, un mouvement s'inscrivant dans un élan de modernité prend forme au Québec : le mouvement de revivalisme des années 1970. Les jeunes adultes deviennent intrigués par la pratique de la danse traditionnelle et ce sera le retour des veillées de danse ; certaines seront même organisées par les universités, permettant au public universitaire étudiant de s'initier à la pratique. Cette évolution sociale amène la danse traditionnelle chez les érudits, où plusieurs collectes et recherches seront réalisées sur celle-ci au cours des années 1980-1990. Le mouvement sera précurseur pour la créations de troupes de danses de renommée, comme la Compagnie de Danse Mackinaw, d'organisme à but non lucratif et de mise en valeur[6].

La veillée de danse sera officiellement désignée comme membre du patrimoine immatériel québécois en 2015[5].

La gigue québécoise

C'est au XVIIIe et au XIXe siècle lors des grandes vagues d'immigration irlandaises, écossaises et anglaises que les premiers maîtres de la gigue débarquent au Canada et commence à transmettre le "step dance" et les danses de pas aux habitants locaux. Les premiers maître danseurs sont souvent des amuseurs itinérants qui, accompagnés d'un musicien, se promènent dans les zones rurales et enseignent aux familles qui veulent bien les accueillir en échange d'un petit montant d'argent. Un véritable phénomène social se forme autour de la gigue lorsque cette dernière commence à être pratiquée par les hommes de chantier du XIXe siècle qui seront souvent accompagnés d'accordéonistes, de violoneux ou encore d'harmonicistes. Dans d'autres régions, les quêteux sont ceux qui popularisaient la gigue, en la proposant à ceux qui souhaitaient bien les héberger pour les remercier et les amuser[6].

Y a-t-il un gigueur idéal ? La réponse a cette question peut prendre divers angles. De manière traditionnelle, un bon gigueur, comme l'explique l'ethnologue Jean Trudel, sera un maitre de célébration, un être rassembleur, qui giguera en utilisant l'entièreté de son corps et qui donnera l'impression que les pieds flottent de souplesse[7]. Certainement, un gigueur doit bénéficier d'un très bon sens du rythme et de la minutie, car la gigue est une danse très complexe mais aussi très honnête et crue, ne laissant pas de place à l'erreur lors de l'exécution[8].

Ce sont les travaux et collectes des ethnologues Simonne Voyer[9] et Madeleine Doyon-Ferland qui ont engendré le mouvement évolutif de la gigue au Québec. Ces collectes et celles de d'autres chercheurs dont Normand Legault et Pierre Chartrand feront ressortir le répertoire du patrimoine dansé de diverses régions et mèneront au mouvement de revivalisme du folklore québécois[6].

Création et premiers pas (1974-1976)

Auparavant deux groupes de danse folklorique distincts, soit le groupe Tovarich d'Acton Vale et la troupe Alunelul de Drummondville, chacun savait rayonner sur la scène centriquoise. Ayant des buts, objectifs et démarches artistiques communes, les deux troupes dirigés respectivement par Bernard Loiselle et Patricia Rousseau décident de se fusionner en une seule troupe en septembre 1974 ; l'Ensemble Folklorique Mackinaw de Drummondville. Les répétitions vont bon train et la troupe se solidifie avec le temps. Mackinaw étant aussi célèbre par la qualité de ses costumes folkloriques québécois et internationaux, remplie tranquillement son costumier, contre toute attente, grâce à l'aide de parents de danseurs, majoritairement des femmes, qui pratiqueront la couture des dits costumes. D'ailleurs, c'est avec cette pratique non-orthodoxe que plusieurs membres de longue date de Mackinaw, en plus du Mondial des Cultures de Drummondville, connaitront davantage l'organisme et s'y impliqueront. C'est le cas de Suzette Joyal, ancienne administratrice et présidente du conseil d'administration de Mackinaw : "J'ai connu Mackinaw avec le Mondial des cultures c'est certain, mais quand j'ai inscrit ma fille aux cours de l'école de danse, j'ai dû faire un peu de broderie et de couture sur ses costumes et c'est ce qui m'a fait entrer dans l'organisme en tant que bénévole."[3].

C'est au Festival des Cantons de Sherbrooke que le groupe offre son premier spectacle officiel en tant que l'Ensemble Folklorique Mackinaw de Drummondville[4].

Membres fondateurs de l'Ensemble Folklorique Mackinaw de Drummondville
Groupe Alunelul, Acton Vale Groupe Tovarich, Drummondville
Lucie Beauregard Dominique Chassé
Yvon Chagnon Renée Cyr
Sonia Charest Marc Delisle
Francine Gazaille Guy Drouin
Yvan Gosselin Bernard Fafard
Geneviève Legault Hélène Gautron
Robert Legault Hélène Jacob
Bernard Loiselle Marcel Jutras
Pierre Métivier Claire Lahaie
Rock Robitaille Patricia Lamontagne
Martha Tremblay Monique Langlois
Sylvie Lauzon
Serge Laveault
Lisette Letendre
Richard Luneau
Jean-Jacques Marier
Michelle Marin
Luc Mercier
Marcel Moisan
Francine Parent
Jacques Pélissier
Patricia Rousseau
Michel Roy
Diane Saint-Louis
Liette Thibodeau
François Touchette

À la fin d'une première année (saison 1974-1975) de formation, l'Ensemble Folklorique Mackinaw a déjà présenté quelques spectacles dans la région du Centre-du-Québec, réalisé un voyage d'apprentissage de la danse Hongroise à New York et commencé l'insertion de folklore international (Hongrois) dans son répertoire. La troupe de danse se fait connaitre dans la région et beaucoup de jeunes s'y intéressent dû à sa réputation positive au niveau social[4].

Pendants plusieurs années, l'Ensemble se produira sur une multitude de scènes différentes. Que ce soit au Centre Culturel de Drummondville, à Toronto où aux Jeux Olympiques de Montréal. À l'été 1976, la troupe fera le tour du Québec dans une série de spectacles : à Chicoutimi pour le festival des arts populaires du Saguenay et Port-Cartier.

Premières présences sur la scène internationale et solidification de la troupe

L'Ensemble Folklorique Mackinaw se taille une place sur la scène hongroise en participant à la compétition de danse hongroise Pontozo jusqu'à se retrouver en final aux États-Unis en septembre 1976, où ils remporteront la deuxième place.

Le premier conseil d'administration de Mackinaw est formé en mars 1977[4].

Commandité par le Conseil des Arts Populaires du Canada, l'Ensemble est invité comme représentant québécois et canadien aux Fêtes internationales de la Vigne à Dijon en France. En plus de gagner le prix coup de cœur dudit festival, Mackinaw, qui pour la première fois sera accompagné de musiciens en temps réel, décidera à son retour d'inclure officiellement un volet musical à l'organisation. En 1978, l'organisme se produira à l'édition suivante du festival Pontozo à Toronto, aux Jeux du Commonwealth à Edmonton et au projet "Jeunesse Canada au travail" qui permettra la future mise sur pied de l'école de danse actuelle de la Compagnie de Danse Mackinaw[4].

Premier bloc anniversaire (1978-1982)

Au début de la saison de 1978, Mackinaw se lance dans une campagne de recrutement de danseurs dans le but d'étoffer ses prestations en vue du 5e anniversaire de la troupe l'année suivante. C'est alors une dizaine de danseurs qui rejoigne l'Ensemble. Ensuite, la troupe performera pour des institutions d'envergure ; le Parti Québécois à Trois-Rivières en octobre 1978, l'ambassade hongroise à Montréal en novembre 1978 et l'Institut Canadien de Québec en mars 1979. Avec la venue de l'automne 1979 qui se fait sentir, les danseurs et les différentes directions de l'organisme prépare le spectacle annuel qui sera présenté du 9 au 11 novembre au Centre Culturel de Drummondville ; un évènement très convoité dans la région mariant danse, musique et chant folklorique. À la suite des célébrités du 5e anniversaire, la troupe prend un virage administratif important et crée officiellement un poste de direction générale rémunéré. En 1980, Mackinaw participera à la finale nord-américaine de la compétition de danse hongroise Pontozo à Toronto et y remportera le premier prix pour sa qualité d'interprétation artistique. À l'été 1980, une dizaine de couples de danseurs sont sélectionnés pour une tournée en Saskatchewan. L'année suivante, l'École de Danse de Mackinaw est créée et offre une structure permanente d'apprentissage au sein de la troupe et la possibilités constante de renouvellement des danseurs. En arrière-plan, après de nombreuses visites à l'étranger et participations à des festivals d'envergure, Mackinaw pense fortement à la création d'un évènement culturel similaire dans la région de Drummondville. Le spectacle annuel de 1981 de son côté diffères des précédentes prestations, mariant beaucoup plus le théâtre à la pratique de la danse en présentant des pièces est-européenne et des pièces québécoises du 17e et 18e siècles chorégraphiées par Normand Legault. Le spectacle est tant apprécié du public local qu'il est remis en vente en avril 1982 pour une deuxième série de spectacles[4].

Le Festival (1982-1985)

À la suite des réussite de l'Ensemble Folklorique Mackinaw des dernières années, le Gouvernement du Québec offre une subvention qui permettra à l'organisme de mettre enfin sur pied le projet du Festival Mondial du Folklore de Drummondville. Au mois de juillet, après de nombreuses années d'idées, d'efforts et de financement, la première édition du Festival Mondial du Folklore est inauguré en juillet 1982 à Drummondville. C'est alors le plus grand évènement du genre en Amérique du Nord avec un budget dépassant les 200 000$. Le Festival qui deviendra jusqu'à encore aujourd'hui une des marques de commerce de Mackinaw permettra aux danseurs de créer de précieux liens avec d'autres troupes et d'autres danseurs[4]. C'est le cas de Caroline St-Martin, ancienne danseuse et maintenant directrice de l'école de danse de Mackinaw, qui y a rencontré son mari, qui lui dansait dans une troupe hongroise, avec lequel elle a maintenant quatre enfants adultes[10]. Ces mêmes rencontres sociales seront les principaux vecteurs de diverses invitations à participer à des festivals à l'étranger pour la troupe. Il est évident qu'à la suite de la première édition du Mondial des Culture, le nombre d'inscriptions à l'école de danse explose, nécessitant la formations de troupe débutantes et intermédiaires. C'est alors la formation de l'équipe de relève en septembre 1982, équipe qui prépare les jeunes danseurs à la troupe de spectacle (la troupe experte). La troupe de jeune pour sa part (avant la troupe de relève) est créée en février 1984[4].

Les années d'or (1985-2000)

Il est définitif que Mackinaw rayonnera davantage entre les années 1985 et 2000. En effet, tous les critères sont réunis pour une réussite assurée : mouvement de renouveau de la danse et de la musique traditionnelle au Québec des années '80, Festival Mondial du Folklore qui connait à chaque année un succès retentissant, tournées internationales annuelles et bi-annuelles faisant connaitre et reconnaitre la troupe sur quatre des cinq continents du globe, création l'école de danse qui assure la pérennité de la troupe et de la pratique ainsi que des projets et productions artistiques d'envergure, entre autres plusieurs prenant racine dans les contes et légendes du Québec, rendant la démarche artistique de la troupe unique et la démarquant des autres ensemble folkloriques québécois. En plus de posséder une démarche artistique innovante, l'Ensemble Folklorique Mackinaw dispose d'une multitude de costumes d'époque internationaux et québécois originaux ou de construction à partir d'archives issues du Musée de la Civilisation à Québec. Comme la troupe est maintenant munie d'une couturières, l'art textile devient beaucoup plus raffiné chez Mackinaw.

Nouvelle vague (2000-2010)

Le début du millénaire est caractérisé par de nombreux changements au niveau artistique. En effet, la majorité des danseurs issus des mouvements de revivalisme des années 1970 et 1980 ont maintenant quitté la troupe pour laisser place à de nouveaux danseurs sortant des troupes de jeunes et de relève. De plus, l'ascendance de la pratique de performance de genre virtuose mise sur pied culturellement en grande partie grâce à la troupe irlandaise Riverdance teinte les pratique artistiques des troupes de folklore à travers le monde et Mackinaw n'y échappe pas. Le but est maintenant d'impressionner le public, de donner « un bon spectacle », comme nous dit l'ancien interprète de Mackinaw Jonathan C. Rousseau[11].

Le Festival Mondial du Folklore de Drummondville est aussi renommé pour le « Mondial des Cultures de Drummondville », dans le but d'être plus inclusif et représentatif, dans une ère où le mot "folklore" débute sa connotation négative, peu moderne et dérisoire.

L'horaire annuel de Mackinaw est maintenant bien défini, comptant désormais trois groupes à l'école de danse (6-12 ans), la troupe de jeunes (12-14 ans), la troupe de relève (14-16 ans), la troupe de spectacle (16 ans et plus) ainsi qu'un groupe récréatif pour adulte. Chaque automne, la démarche artistique est présentée aux membre de l'organisme et aux danseurs. Ceux-ci pratiqueront toute l'année en vue d'un spectacle annuel au printemps et d'une tournée à l'été en plus du Mondial des Cultures. Plusieurs contrats corporatifs sont aussi sélectionnés au cours de l'année[12].

Période actuelle (2010 à aujourd'hui)

Mackinaw vit quelques difficultés financières durant cette décennie en raison des manques de subventions, des conflits et problèmes administratifs. Plusieurs directions dont artistique, générale, musicale et le conseil d'administration change énormément et ce parfois dans la même année. Cela crée une vague de confusion des les différentes démarches artistiques empêchant les interprètes de bien comprendre le processus créatif de l'organisme durant années. Plusieurs membres quittent et reviennent au sein de la troupe ; des liens forts sont donc difficiles à former en raison de ces contraintes. Quelques années plus tard, en 2017, le Mondial des Cultures de Drummondville prend fin par manque de fonds, de subventions et de gestion adéquate. C'est un gros coup pour Mackinaw qui comptait majoritairement sur la présence médiatique du festival pour recruter de nouveaux et futurs danseurs, mais aussi comme une source de revenu annuel substantiel pour l'Ensemble.

Après quelques années nébuleuses, un nouveau directeur artistique et un conseil d'administration plus solide se met sur pied. L'organisme comptant quelques dettes dû aux situations précédemment mentionnées est en mesure de participer à de nombreux contrats corporatifs qui redoreront le compte en banque de Mackinaw.

Aujourd'hui devenue la Compagnie de danse Mackinaw, l'organisme s'oriente dans une démarche artistique à caractère plus contemporain dans le but d'attirer un public varié.

Slogan

« Créer, oser, rêver » est le slogan que la Compagnie de danse Mackinaw arbore sur ses différentes plateformes et celui qui guide la pratique et la direction artistique de l'organisme[1].

Organigramme

La Compagnie de danse Mackinaw est dirigée par un Conseil d'administration composé d'une dizaine de membres actifs. Parmi eux, président, vice-président, trésorier, secrétaire, administrateurs et représentant des danseurs décident des différents mouvements et objectifs de l'organisme au cours de l'année. On y retrouve ensuite un directeur général, un directeur artistique ainsi qu'un directeur musical. Le directeur musical sera responsable du choix adéquat des pièces et des arrangements musicaux qui accompagneront les productions de la troupe de danse. Le directeur artistique créera les différentes productions et guidera les professeurs, employés et danseurs dans le sens de sa démarche. Le directeur général s'assurera que les projets sont menés à terme et du bon fonctionnement général de l'organisme. Les différentes employés, soient l'agent aux communications ainsi que l'agent de projet en commercialisation s'assureront de bien représenter Mackinaw sur les différentes plateformes[3].

La Compagnie de danse Mackinaw se démarque par l'originalité de ses productions depuis près de 50 ans. L'organisme a pour but d'allier les facteurs de traditions à des concepts plus modernes et contemporains, dans le but d'offrir une image plus actuelle du folklore québécois à travers sa démarche artistique. Mackinaw a su devenir une référence de niveau mondial en danse traditionnelle en se produisant sur diverses scène locales, nationales et internationales à travers le globe. La Compagnie de danse se démarque aussi par ses nombreuses collaborations avec divers artistes du milieu culturel québécois[1].

Projets marquants

  • Mondial des Cultures de Drummondville.
  • Spectacle Racines au pieds carré.
  • Tournées internationales.
  • Spectacle Casse-Noisette.
  • Collaborations : Normand Legault, Pierre Chartrand, Michel Faubert, la Bottine Souriante, Yaëlle Azoulay, Jonathan C. Rousseau, Monik Vincent, Jean Léger, Émily Kleinkopf, Gary Larson et BenoÎt Bourque.
  • Reconstitution de costumes issus des archives du Musée de la Civilisation.
  • Gala 40 ans.
  • Spectacle Totem.
  • Gala 35 ans.
  • Spectacle Maria Chapdelaine de Louis Hémon.
  • 200e de la ville de Drummondville.
  • Gigue de rue.

Recherches ethnographiques sur l'organisme

L’ethnologue et danseur Normand Legault avait préalablement réalisé un document ethnographique intitulé « La danse traditionnelle dans le Bas-St-François » en 1987 en collaboration avec Pierre Chartrand et la société d’histoire de Drummondville. C’est Mackinaw qui avait demandé et guidé le travail fait par Normand Legault qui collectera les danses traditionnelle des régions de St-François-du-Lac, Saint-Elphège, St-Nicéphore, L’Avenir, Lefebvre, St-Félix-de-Kingsey et Durham-Sud.

En 2021, Catherine Landry sous la direction de Monsieur Laurier Turgeon et de l'Université Laval réalisera une série d'enquêtes orales sur des membres marquants de la communautés trad du Québec ayant eu un impact significatif dans la Compagnie de danse Mackinaw. Les collectés ont été sélectionnés selon leur lien pertinent avec l'évolution de l'organisme et/ou leur présence et influence accrue dans le milieux de la danse et musique traditionnelle au Québec.

Références

  1. Compagnie de Danse Mackinaw, « Qui sommes-nous ? », sur Mackinaw, (consulté en )
  2. Compagnie de Danse Mackinaw, « Notre histoire », sur Mackinaw, (consulté en )
  3. JOYAL, Suzette (2021). Enquête orale réalisée par Catherine Landry sous la direction de M. Laurier Turgeon dans le cadre du Baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales de l'Université Laval, Drummondville, mars 2021. Consulté en avril 2021.
  4. Véronique Landry, Mackinaw, 1974-1999, Drummondville, Québec, Canada, Bibliothèque et archives nationales du Québec (BanQ), , 130 p. (ISBN 2-9806381-0-2), p. 26-27
  5. Christine Bricault, « Veillée de danse », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec, (consulté en )
  6. Pierre Chartrand, « Gigue », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec, (consulté en )
  7. TRUDEL, Jean. « La danse traditionnelle au Québec ». Forces. No 32 (1975), p. 33-43. Consulté en avril 2021.
  8. LEMAY, Léon Pamphile. Fêtes et corvées. Lévis, Pierre-Georges Roy Éditeur, 1898. 84 p. Consulté en avril 2021.
  9. VOYER, Simonne. La gigue : danse de pas. Sainte-Foy, Les Éditions GID, 2003. 133 p. Consulté en avril 2021.
  10. SAINT-MARTIN, Caroline. Enquête orale réalisée par Catherine Landry à Sainte-Brigitte-des-Saults sous la direction de M. Laurier Turgeon. Université Laval, mars 2021.
  11. ROUSSEAU, C. Jonathan. Enquête orale réalisée à Montréal par Catherine Landry sous la direction de M. Laurier Turgeon, Université Laval. Mars 2021.
  12. CÔTÉ, Martin. Enquête orale réalisée par Catherine Landry à Drummondville sous la direction de M. Laurier Turgeon. Université Laval. Mars 2021.

Articles connexes

  • Portail de la danse
  • Portail du Centre-du-Québec
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.