Commanderie du Corgebin

Le Corgebin est un lieu-dit situé à l’écart du village de Brottes, à proximité de Chaumont, dans la Haute-Marne.

Corgebin
Présentation
Fondation Templiers 1187
Reprise Hospitaliers 1312
Géographie
Pays France
Région Champagne-Ardenne
Département Haute-Marne
Ville Chaumont
Coordonnées 48° 04′ 10,92″ nord, 5° 06′ 35,5″ est
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Le Corgebin avant tout est le siège d’une commanderie hospitalière après avoir été templière. Cette commanderie est attestée dès 1187[1],[2]. Les donations, sous forme de rentes ou d’aumônes, concourent à sa création. Elles viennent de Brottes, de la part de particuliers ou de gens plus fortunés.

En plus de la mainmise sur la seigneurie de Brottes, les chevaliers possédaient un immense domaine forestier de mille hectares — la forêt du Corgebin —, quelques fermes et un hôtel à Chaumont la domus Templi de Corgemin et aussi Courgemin qui avait sa chapelle.

Au début du XIVe siècle, les templiers sont les maîtres et seigneurs absolus du village, responsable de la haute justice.

À la disparition de l’ordre du Temple, les biens et terres de la commanderie deviennent la propriété de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Dans un souci de réorganisation, les Hospitaliers la réuniront avec la commanderie de Thors (aujourd’hui dans l’Aube) en 1382.

Au XVIIIe siècle, il faut noter la présence de Jacques de Foudras (1715 † 1775) commandeur de Thor et de Ponteaubert (89). Sa résidence habituelle était à Corjebin.

Juste avant la Révolution française, le dernier commandeur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Louis François Lamirault, fit construire le château actuel au moins en partie sur des caves déjà existantes. Il ne quitta pas la France et put racheter une partie des biens de l'Ordre (château et ferme du Corgebin) devenus biens nationaux. Élu maire de Chaumont en , il dut démissionner de ce poste en en raison de son appartenance à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

De la chapelle Sainte-Marie-Madelaine, il ne subsiste qu'un pignon roman et de l'époque moyenâgeuse que quelques murs de bâtiments. Quelques pierres de bornage sont visibles dans la forêt du Corgebin.

Notes et références

  1. Roger 2001, p. 1695
  2. Marie 2004, p. 140

Sources

  • Jean-Marc Roger, Le prieuré de Champagne des Chevaliers de Rhodes : Thèse de paris IV 2001, Université Paris-Sorbonne, , 2000 p.
  • Delphine Marie, Les Templiers dans le diocèse de Langres : des moines entrepreneurs aux XIIe et XIIIe siècles, Langres, D. Guéniot, , 189 p. (ISBN 2-87825-260-8)

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Claude Czmara, Sur les traces des Templiers en Haute-Marne, Bar-le-Duc, Saint Paul Imprimeur, , p. 28–30
  • Michel Dargent, Le Commandeur du Corgebin dans la tourmente révolutionnaire, Chaumont, Association Internationale pour la Sauvegarde du château du Corgebin,
  • Michel de la Torre, Haute-Marne, histoire, géographie, nature, arts : le guide complet de ses 423 communes, Paris, Delogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5052-7), p. 11

Lien interne

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