Commanderie de Puiseux
La commanderie de Puiseux est aussi désignée sous le terme commanderie de Puiseux-en-Parisis, ou encore temple de Puiseux.
Puiseux-en-Parisis | |||
L'entrée du village avec le pignon du logis de la commanderie | |||
Présentation | |||
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Fondation | Templiers 1233 | ||
Reprise | Hospitaliers 1318 | ||
Géographie | |||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Val-d'Oise | ||
Ville | Puiseux-en-France | ||
Coordonnées | 49° 04′ 10″ nord, 2° 28′ 53″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
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Description géographique
Puiseux-en-France est une commune du Val-d'Oise située en plaine de France, à environ 30 km au nord de Paris. La commune est limitrophe de Marly-la-Ville, Louvres, Fontenay-en-Parisis, Châtenay-en-France et Bellefontaine. La commanderie de Puiseux se situait en sortant de Puiseux-en-France Village, sur le chemin conduisant à Marly-la-ville.
Historique
La bulle du pape Calixte II en 1119 mentionne que l'église et ses biens appartiennent au prieuré Saint-Martin-des-Champs de Paris.
Les origines de ce que deviendra la commanderie de Puiseux est à rechercher dans la vente que Bernold et Cécile de Puiseux font en d'un arpent de terre dans le village même avec toute la dime de Puiseux pour 1 300 livres. Les Templiers font construire sur le terrain une grange dimère[1],[2]. En , Raoul de Puiseux, en échange d'un prêt de 100 livres parisis que les Templiers lui avaient fait, leur cèdent tout le champart qu'il possédait sur le territoire de Puiseux[3],[2]. Raoul de Puiseux effectue en une donation à l'ordre du Temple, du cinquième de plusieurs pièces de terre[4],[2]. Il recommence, en , Raoul donne aux Templiers le cinquième de son manoir avec ses dépendances, du bois du Coudray et celui de Jagny, de deux prés, d'un vigne et de la moitié du four avec sa maison au Puiseux ainsi que le cinquième de la justice[5],[6].
En 1307, lors de l'arrestation des Templiers, c'est le frère Jean d'Ambleville qui était commandeur de la maison du Temple de Puiseux[7]. Cette maison étant mentionnée de nombreuses fois au cours du procès de l'Ordre, qu'il s'agisse des frères appartenant à cette maison ou de ceux qui y ont été reçus[8],[9].
En 1318, la ferme du Temple appartient à la maison des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem lors de la dévolution des biens de l'ordre du Temple. La commanderie comptait en 1456, 220 arpents de terre qui rapportaient six muids de froment et trois muids d'avoine[6] et en 1757 5 880 livres et en 1783 8 000 livres[10].
Le commandeur de Puiseux avait la haute, moyenne et basse justice sur les terres de Puiseux ainsi qu'à Bellefontaine[11].
Le château est en ruine en 1762, lors du rattachement de la seigneurie au comté de Marly-la-Ville. Les éléments les plus anciens de la ferme et de la grange dimère remontent effectivement au XIIe siècle et au XIVe siècle, mais les bâtiments ont été reconstruits, voire construits à neuf au XVIIIe siècle[12]. La façade avec le pignon nord du logis sur la rue se démarque par un mur en moellons et un contrefort central. La grange aujourd'hui désaffectée est un bâtiment longitudinal avec peu d'ouvertures, construits en moellons avec des chaînages en pierre de taille à intervalles régulières. À ce titre, elle se rapproche des bâtiments agricoles typiques de la région. Le portail de la cour de ferme ne donnait pas directement sur la rue : il subsiste encore derrière deux pavillons récents construits devant la ferme à l'est.
Commandeurs hospitaliers
Suivante la liste dressée par Mannier[13]
Prieur | Nomination | Départ |
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Frère Pierre Courtier | 1374 | |
Frère Laurent Langlois | 1421 | |
Frère Guillaume Viart | 1553 | |
Chevallier Charles Belotte | 1601 | |
Chevallier Guillaume de la Rivière | 1613 | |
Chevallier Charles de Mahaut | 1661 | |
Chevallier Nicolas de Godechart de Bachevillers | 1688 | |
Chevallier Guillaume de la Salle | 1734 | |
Chevallier Alexandre Blotefin de Vauchelles | 1742 | |
Chevallier Jean Constant de Campion-Montpoignant | 1785 |
Possessions
Il y avait à Fontenay-les-Louvres une maison qui dépendait de la commanderie de Puiseux, mais qui fut détruite durant les guerres du XVe siècle. Le fief de Bellefontaine, dit fief de Boissonnet, relevait également de la maison de Puiseux[14].
Notes et références
- Archives nationales S 5131, supplément n.1
- Mannier (1872) p. 28
- Archives nationales S 5131, supplément n. 6
- Archives nationales S 5131, supplément n. 4
- Archives nationales S 5131, supplément n. 2
- Mannier (1872) p. 29
- Trudon des Ormes 1898, p. 158, lire en ligne sur Gallica
- Michelet (1841) p. 73-85-104-431-567
- Michelet (1851) p. 261-322-328-336-391-403
- Mannier (1872) p. 30
- Manniers (1872) p. 29
- Audino, Garcia (1999) p. 487-488.
- Mannier 1872, p. 30
- Mannier 1872, p. 29
Bibliographie
- Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, , 808 p. (lire en ligne), « Commanderies du Temple ou du Grand-Prieuré de France à Paris », p. 46-73
- Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'ordre du Temple en Syrie, en Chypre et en France d'après les pièces du procès », dans Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VI., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne), p. 156-213, lire en ligne sur Gallica
- Yann Audino et Christian Garcia, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Puiseux-en-France », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, (ISBN 2-84234-056-6)
- (la) Jules Michelet, Le procès des Templiers, vol. 1, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France », , 681 p. (lire en ligne)
- (la) Jules Michelet, Le procès des Templiers, vol. 2, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France », , 540 p. (lire en ligne)
Voir aussi
- Portail de l'ordre du Temple
- Portail de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem