Combat de Matz

En juin 1794, un détachement de la garde nationale de Fougères est envoyé occuper la commune de Landéan réputée pour être un repaire de chouans. Selon les témoignages du pays, les républicains se montrent impatients d'en découdre, organisent des fouilles et des patrouilles mais sans trouver un seul rebelle[1].

Le 22[1] ou le 24 juin[2], dans l'après-midi, un jeune chouan armé se présente seul dans le bourg par le chemin de la Touche, apercevant un soldat à la porte de l'église, il interroge un habitant, celui-ci lui répond qu'il s'agit du planton du poste. Aussitôt le chouan met en joue et tire sur la sentinelle mais la manque. Celle-ci sonne l'alarme et les républicains se jettent à la poursuite du chouan. Ce dernier prend le vieux chemin de Villamée, mais arrivé au village de Matz près de la butte Maheu, là il quitte la route, prend le chemin de Parigné et traverse la rivière. Les républicains le suivent mais alors qu'ils traversent à leur tour le cours d'eau, ils sont surpris par une vive fusillade venant des fossés, sur l'autre rive. Cinq gardes nationaux sont tués, les autres prennent la fuite suivis de près par les chouans. Un autre républicain est tué dans la poursuite et les survivants rentrent piteusement à Landéan[1]^,[2].

Parmi les morts, on compte Pierre Pinchon, 25 ans, chirurgien et fusilier de la garde nationale, Pierre Jumelais, 16 ans et René Baron, 29 ans[1].

• Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Éditions, 1894, p. 117-118.
• Christian Le Boutellier, La Révolution dans le pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989, p. 349-350.
• Marie-Paul du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, 1904 (réimpr. La Découvrance, 1994), p. 75-76.

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