Claude Bufnoir

Claude Bufnoir, né à Autun le et mort à Paris le , est un jurisconsulte et professeur de droit français.

Biographie

Études et vie privée

Claude Bufnoir naît dans une famille modeste. Son père est fermier[1]. Il fait des études de droit. Il est reçu major de l'agrégation de droit.

Il a une fille. Raymond Saleilles est son gendre[2].

Parcours professionnel

Il enseigne à l'université de Dijon à partir de 1856.

Il assure le cours de Code civil à la faculté de droit de l'université de Paris, où il supplée François Julien Oudot de 1861 à 1863. Il est chargé d'un cours de droit romain en 1865 et de la conférence sur les Pandectes en 1866.

À la mort de Jean Joseph Bugnet en 1866, il est chargé de son cours de droit civil et devient titulaire de sa chaire en 1867.

Il donne un cours remarqué et apprécié sur le droit civil à partir de 1884[3]. Ses cours sont reconnus pour leur qualité au sein du monde académique[4].

Prise de position

Claude Bufnoir s'intéresse aux questions liées à l'éducation et à la pédagogie. Il est membre du conseil de la Société pour l'étude des questions d'enseignement supérieur, fondée en 1878, et dont Édouard Lefebvre de Laboulaye est président. Il siège aux côtés de Paul Gide[5]

Il défend une réforme du doctorat en droit[6].

En 1881, Bufnoir est chargé de la rédaction d'un rapport sur l'organisation de l'enseignement des sciences politiques et administratives. Le statut de la science politique, discipline récente, est alors en question. Bufnoir recommande le regroupement de l'économie, du droit administratif et du droit constitutionnel. Il appelle à leur organisation en « un faisceau formant un enseignement d'études spéciales [...] préparation efficace aux carrières politiques, administratives et diplomatiques »[7].

Bufnoir entretient un conflit avec Émile Boutmy, le premier défendant un enseignement positiviste basé sur la maîtrise des règles de droit, le second, celui d'un savoir empirique[8].

Publications

  • Théorie de la condition dans les divers actes juridiques, suivant le droit romain (1866)
  • Propriété et contrat. Théorie des modes d'acquisition des droits réels et des sources des obligations, leçons recueillies et publiées par MM. Bartin, Deschamps, Deslandres, Pillet, Saleilles, Timbal, (1900 ; 1924). Réédition : Université de Poitiers, 2005.
  • Banquet offert, le 24 avril 1894, à M. Fernand Daguin par ses collègues et amis de la Société de législation comparée, Paris, Éditions F. Pichon, , 11 p., in-8°. — Réunit les discours de MM. Léon Aucoc, Claude Bufnoir et Fernand Daguin.

Sources

Notes et références

  1. Alain Plessis, La Banque de France et ses deux cents actionnaires sous le Second Empire, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-03983-3, lire en ligne)
  2. Gilles Le Beguec, La République des avocats, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-35638-5, lire en ligne)
  3. (en) The journal of legal studies, (lire en ligne)
  4. Christian Mouchel et Colette Nativel, République des lettres, République des arts: mélanges offerts à Marc Fumaroli, de l'Académie Française, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-01193-8, lire en ligne)
  5. (en) Susan Bartie et David Sandomierski, American Legal Education Abroad: Critical Histories, NYU Press, (ISBN 978-1-4798-0358-3, lire en ligne)
  6. Claude Bufnoir, La réforme du doctorat en droit, A. Colin et cie, (lire en ligne)
  7. Collectif, Les Facultés de droit de province au XIXe siècle. Tome 1: Bilan et perspectives de la recherche, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, (ISBN 978-2-37928-082-5, lire en ligne)
  8. Céline Braconnier, Xavier Crettiez, Patrick Hassenteufel et Jacques de Maillard, Introduction à la science politique, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-62395-1, lire en ligne)
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