Claude-Marie Bastian

Claude-Marie Pie Amédée Bastian (italianisé en Claudio Bastian), né le et mort le à Vichy, est un propriétaire foncier et homme politique savoyard, puis français sous le Second Empire.

Biographie

Origines et famille

Claude-Marie Pie Amédée Bastian naît le (26 germinal de l'an VII), à Frangy[1],[2], ville située à cette période dans le département du Léman. En effet, le duché de Savoie a été annexé par la France révolutionnaire, par décret du . Il est le fils Claude-François Bastian (1764-1838)[3], ancien député du Mont-Blanc au Cent-Jours, et de Hélène Chaumontet, fille de l'avocat au Sénat de Savoie François-Marie Chaumontet[4].

Il appartient à une branche d'une famille de notables, les Bastian, originaire de Bonneville, « ayant acquis des charges judiciaires à Annecy avant de s’implanter en Genevois. »[5]. Son cousin, François-Marie Bastian (1790-1855), est également député au parlement du royaume de Sardaigne, pour les collèges de Bonneville et de Taninges.

Il épouse Georgine de Pelly, en 1824[6]. Ils ont cinq garçons dont Claude-François (1825-1890).

Carrière

Propriétaire foncier, il est considéré comme l'un des plus importants du Genevois[1]. Il hérite de la plupart des biens que son père a obtenus au cours de l'occupation française du duché.

Il est nommé syndic de Frangy, ainsi que conseiller de la province du Genevois, au lendemain de la restauration des États de Savoie en 1815.

La Constitution de 1848 ouvre de nouvelles perspectives politiques et la Savoie participe à ces changement par l'envoi de représentant au parlement du royaume de Sardaigne à Turin. Claude-Marie Bastian est choisi, le , par le collège de Saint-Julien-en-Genevois pour le représenter la Savoie, pour la Ire législature[1]. Il succède à Raymond d'Humilly de Serraval[1]. Élu en avril 1848, il est démissionnaire en octobre de la même année[1].

Lors des débats sur l'avenir de la Savoie en 1859, il est favorable à l'union de la Savoie par la France du Second Empire. Il est notamment partisan de l'extension de la zone franche au Chablais et au Faucigny (cf. traité de Turin de 1816). Il est aussi membre de la délégation de 41 savoisiens menée par le comte Amédée Greyfié de Bellecombe pour rencontrer de l'empereur Napoléon III[7].

Au lendemain de l'annexion, il devient maire de Frangy (1860-1871) ainsi que conseiller général du canton de Frangy (1861-1872)[1],[8],[9].

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur (mars 1864)[1],[2].

Claude-Marie Bastian meurt le , à Vichy[1].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36, , p. 171-178 et 250-270 (lire en ligne), notice page 250-251.
  2. « Cote LH/132/41 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. François Croisollet, Histoire de Rumilly. Supplément, Rumilly, A. Ducret, , 313 p. (lire en ligne), p. 77
  4. Jean de Senarclens, « Bastian, Claude-François » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. Dominique Bouverat, « Un document sur la vente des biens nationaux dans la région du Vuache en 1793 », Le Bénon, no 60, , p. 14-15 (lire en ligne [PDF]).
  6. Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret et André Palluel-Guillard, Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, vol. 2, Mont-Blanc Léman, Centre national de la recherche scientifique, , 106 p. (ISBN 978-2-222-02203-9), p. 50.
  7. Régine Boisier, Adrien : Fils de paysan, appelé l'aristo, La Fontaine de Siloé, , 217 p. (ISBN 978-2-84206-213-2), p. 190.
  8. André Palluel-Guillard, L'Aigle et la Croix : Genève et la Savoie 1798-1815, Chambéry, éditions Cabédita, , 217 p. (ISBN 978-2-88295-260-8), p. 585.
  9. Danièle Nicoud, sous la direction d'Elisabeht Rabut, directeur des Archives départementales de la Haute-Savoie, « Inventaire des archives de la préfecture relatives aux plébiscites et élections », sur site des Archives départementales de la Haute-Savoie - archives.cg74.fr, (consulté en ).
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