Clémence de Zähringen
Clémence de Zähringen, autrefois appelée Anne et surnommée Germaine à cause de ses origines germaniques[1], est une noble du XIIe siècle de la maison de Zähringen, passée par ses mariages à la maison d'Este puis aux Humbertiens.
Clémence de Zähringen | |
Tombeau de Clémence de Zähringen dans l'abbaye d'Hautecombe. | |
Titre | Comtesse de Savoie (1162-1162 - 1173) |
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Prédécesseur | Gertrude d'Alsace-Flandre |
Successeur | Béatrice de Vienne |
Biographie | |
Dynastie | Zähringen Este Savoie |
Naissance | inconnue |
Décès | 1167 ou 1173 |
Père | Conrad Ier de Zähringen |
Mère | Clémence de Luxembourg-Namur |
Conjoint | Humbert III de Savoie |
Enfants | Gertrude de Bavière, Sophie, Alix et Éléonore |
Biographie
Jeunesse
Clémence est la sixième fille de Conrad Ier, comte de Zarhingen et duc de Bourgogne[2],[3], et de Clémence de Luxembourg-Namur. Elle a notamment pour frère Raoul de Zähringen, évêque de Mayence puis de Liège.
Premier mariage
Elle épouse en 1147, Henri III de Saxe, futur Henri XII de Bavière, avec qui elle a une fille, Gertrude de Bavière, née en 1152 ou plus probablement 1155. Elle divorce d'avec lui en 1162.
Second mariage
En secondes noces, elle se marie avec le comte de Savoie Humbert III, dont c'est le troisième mariage[2]. Sans descendance et chagriné, le comte se marie sous la pression de ses vassaux. Ils ont trois filles[2] :
- Sophie (1165-1202), mariée à Azzo VI d'Este (1170 † 1212) ;
- Alix ou Alice, Adélaïde (1166 † 1174), promise à Jean d'Angleterre, futur roi, mais morte avant la cérémonie. Selon certaines sources, il semble qu'elle ait été l'aînée et peut être considérée comme héritière du comté. En effet, la dot était le comté de Savoie tout entier, puisque aucun héritier mâle ne pouvait reprendre la succession d'Humbert ;
- Éléonore (1167-1204), mariée en 1197 à Boniface Ier († 1207), marquis de Montferrat et roi de Thessalonique ;
Mort et sépulture
Mais elle meurt prématurément, et est longuement pleurée de son mari. Elle est enterrée dans le cloître de l'Abbaye d'Hautecombe[2] (la tradition médiévale ne permet pas de sépulture dans l'enceinte de l'église), car son mari, qui ressentait un appel monastique très fort, aimait y prier et souhaitait se recueillir fréquemment sur sa tombe. C'est pour cette raison également qu'il choisit de se faire enterrer à côté d'elle, inaugurant ainsi Hautecombe en tant que nécropole de la Maison de Savoie[1]. Le comte se retire à Hautecombe, prenant l'habit des cisterciens[3].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Dossiers sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org :
- André Palluel-Guillard, « La Maison de Savoie » (consulté le ), dont la fiche « Humbert III » (consulté le )
- Guido Castelnuovo, « La Savoie au Moyen-Âge, 1032-1536 » (consulté le ) (8 pages et annexes)
Notes et références
- Claudius Blanchard (Académie de Savoie), Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie avec pièces justificatives inédites, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Tome 11 (1867), 744 pages, p. 98 (lire en ligne)
- Palluel-Guillard, p. Humbert III.
- Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-84206-465-5, lire en ligne), p. 82.
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