Cléistothèce
Le cléistothèce (écrit aussi cleistothèce) ou la cléistothécie (du latin cleistothecium, lui-même issu du grec kleistós « fermé » et têke « étui, boîte ») est un organe de reproduction sexuée en forme de sphère, sans ouverture, qui contient un ou plusieurs asques (non rangés dans un hyménium) et les ascospores chez certains champignons phytopathogènes ascomycètes. C'est par la rupture ou l'éclatement de cet ascocarpe globuleux que les ascospores sont mises en liberté au printemps et germent en reproduisant le parasite[1].
Chez certaines espèces d'oïdium, cette « fructification » qui apparaît en automne présente de petits appendices filamenteux (expansions ramifiées ou non, appelées fulcres) dont la forme observée au microscope permet aux cultivateurs, pépiniéristes ou jardiniers de distinguer les différentes variétés de ce parasite[1].
Ces structures, retrouvées presque essentiellement sur les feuilles, ne sont généralement produites qu'en fin de saison, ou lorsque les conditions du milieu sont favorables à leur formation. Elles sont considérées comme une forme de conservation hivernale[2].
On rencontre des cléistothèces dans des groupes phylogénétiquement éloignés comme Erysiphales ou Eurotiales. Le caractère fermé de la « fructification » sexuée est une convergence évolutive entre ces deux ordres, l'origine et la structure des cléistothèces étant différentes.
Galerie
- Sur une feuille, les masses colorées parmi le mycélium blanc représentent les cleistothèces de Sawadaea tulasnei (en), la pourriture blanche de l'érable plane (vue à l'œil).
- Cléistothèces de Uncinula adunca sur feuille de peuplier tremble (vue à la loupe).
Notes et références
- Jean Semal, Traité de pathologie végétale, Les Presses Agronomiques de Gembloux, , p. 210
- D Blancard, « Cléistothèces (cleistothecium, cleistothecia) », sur inra.fr,