Cimetière Saint-Acheul
Le cimetière Saint–Acheul est situé au sud-est de la ville d’Amiens dans le quartier Saint-Acheul, l'antique plaine Abladène où, selon la tradition, saint Firmin et saint Acheul subirent le martyre. Il est composé de trois entités.
Le cimetière Saint-Acheul ancien
D’une superficie de 6,8 ha, il a été créé en 1863, rassemble environ 10 000 concessions et un columbarium dans un espace arboré.
C’est un cimetière paysager, moins prestigieux que le cimetière de La Madeleine, il abrite néanmoins un certain nombre de sépultures de notables amiénois et de tombes remarquables, parmi lesquelles[1] :
- Anatole Bienaimé
- Jean Catelas;
- Victor Commont;
- Édouard David;
- Henri Devred;
- Famille Dian;
- Maurice Domon;
- Edgar Droyerre, auteur en français et écrivain picardisant, né à Saint-Ouen (Somme), mort en 1968. Il reste connu pour son recueil de poésies amusantes et parfois grivoises Histoères éd Lafleur, paru en 1952, illustré par Jean Bléhaut. Pas de photo de lui sur sa tombe, mais celle de ses trois caniches, en photographies émaillées.
- Joseph Duvauchel;
- Augustin Dujardin;
- Adrien Fauga ornée d’un buste sculpté par Louis Leclabart;
- Alphonse Fiquet;
- Pierre Garet;
- Gustave Gueudet et son fils Robert;
- Famille Leclabart, buste en pierre d'une Pleureuse par Louis Leclabart;
- Jean Mahiu, bâtonnier, défenseur de Résistants
- Victor Pauchet, de Buttler d’Ormont avec une statue en réduction de la Vierge dorée de la Basilique Notre-Dame de Brebières;
- Joseph Porphyre Pinchon;
- Albert Roze;
- Marius Souriceau, ornée d’une sculpture d’Auguste Rodin, Le Lys brisé (1911), sur le côté est gravé un vers d'Alfred de Musset : « Dieu passe, il m'appelle » ;
- Paul Tellier;
- Théodule Tellier;
- Maurice Vast…
La nécropole nationale de Saint-Acheul
Créée après la Première Guerre mondiale dans le prolongement du cimetière Saint-Acheul ancien, entre 1921 et 1935.
Cimetière militaire
Ce cimetière militaire français d'1,5 ha rassemble :
- 2 739 tombes individuelles de soldats décédés dans les hôpitaux militaires de la ville d'Amiens pendant la Grande Guerre;
- un carré musulman (220 tombes);
- un carré belge (10 tombes),
- un carré britannique (12 tombes);
- une tombe russe[2].
- Vue partielle
- Carré musulman
- Tombes de soldats belges
La nécropole nationale de Saint-Acheul possède également un monument aux morts.
Monument aux morts du cimetière militaire
Le monument aux morts, commande du Souvenir français, est une œuvre du sculpteur Albert Roze. Il a été inauguré le 27 juillet 1924 par le maréchal Joffre. Ce monument de pierre blanche est composé de deux parties :
- une haute borne de pierre blanche surmontée d'une grenade enflammée sculptée. En médaillon le visage sculpté d'un poilu casqué. Au-dessous a été gravée cette inscription :
« Aux morts pour la Patrie 1914-1918" - Le Souvenir français. »
- Au pied du monument, la sculpture d'une femme éplorée symbolise la France en deuil.
Une plaque en hommage au sacrifice des FFI morts pour la libération de la ville d'Amiens a été posée devant le monument[3].
Le cimetière Saint-Acheul nouveau
Il a été créé en 1920 sur une superficie de 7,2 ha. Il abrite un carré juif. Personnalités inhumées :
- Jacqueline Lévi-Valensi, co-fondatrice et présidente de la Société des études camusiennes.
Notes et références
Notes
Références
- http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article2166
- « Amiens - 80 - Carré militaire belge, cimetière de Saint-Acheul, 1914-1918 - Images de Picardie », sur Images de Picardie, (consulté le ).
- « Nécropole française de Saint-Acheul - Amiens », sur Picardie 14-18 (consulté le ).
Pour approfondir
Bibliographie
- Raymonde Gillmann, L'Obsession de l'oubli chez nos concitoyens expliqué à un petit Amiénois, Amiens, Raymonde Gillmann, 2005.
Articles connexes
Liens externes
- Inventaire du patrimoine : cimetière Saint-Acheul
- Amiens : cimetière Saint-Acheul
- Encyclopédie Picardie : cimetière Saint-Acheul à Amiens
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