Chronologie de la place des femmes dans les sciences en France

La chronologie de la place des femmes dans le monde scientifique en France à partir du XIXe siècle s'établit de la manière suivante.

XIXe siècle

XXe siècle

  • 1903Marie Skłodowska-Curie (1867-1934) est la première femme à recevoir le Prix Nobel (Physique). Elle deviendra également en 1911 la première femme à recevoir un second Prix Nobel (Chimie) et l'une des deux seules personnes à l'avoir reçu dans plus d'une discipline [4]; Première femme à réussir le concours d'internat des asiles psychiatriques : Madeleine Pelletier.
  • 1906 — Après la mort accidentelle de Pierre Curie, Marie le remplace à son poste de professeur à la Sorbonne en tant que chargée de cours et devient ainsi la première femme à ce poste.
  • 1907 — Création de la première école d'infirmières à l'Hôpital de la Salpêtrière ; première agrégée de sciences naturelles[Qui ?].
  • 1908 — Première femme titulaire d'une chaire à la Sorbonne, Marie Curie est nommée professeur titulaire dans sa chaire de physique générale puis physique générale et radioactivité.
  • 1912Edmée Chandon (1885-1944) fut en France la première femme nommée astronome professionnelle.
  • 1919Yvonne Pouzin, première femme médecin des hopitaux[1]
  • 1922 — Première femme élue à l'Académie de médecine : Marie Curie.
  • 1923 — Première femme agrégée de médecine.
  • 1924 — Les programmes de l'enseignement secondaires deviennent identiques pour les filles et les garçons. Création de l'école polytechnique féminine par Marie-Louise Paris[4].
  • 1929Lucie Randoin (1885-1960), directrice du laboratoire de physiologie à l'Institut national de la recherche agronomique, est la première femme à enseigner à la faculté de médecine de Paris.
  • 1930 — Interne des hôpitaux de Paris de 1922 à 1926, Thérèse Bertrand-Fontaine (1895-1987) est devenue en 1930 la 1re femme à être Médecin des hôpitaux de Paris[1].
  • 1934 — Jeanne Lévy est la première femme agrégée de médecine à Paris[5] ; Jacqueline Ferrand devient lauréate du premier prix du concours général de mathématiques[6]
  • 1936 — Fernande Flous devient docteur ès sciences. Jacqueline Ferrand est admise à l’École normale supérieure de garçons comme étudiante[6]
  • 1937 — Jeanne Miquel est la première femme de nationalité française diplômée vétérinaire[7].
  • 1939 — Jacqueline Ferrand est reçue première à l'agrégation de mathématiques[6]
  • 1943Marie-Louise Dubreil-Jacotin devient professeur d'université en mathématiques[6]
  • Années 1950-1960 — Les femmes s'investissent fortement (40 % des effectifs) dans l'informatique, « secteur était mal connu et peu prestigieux »[4].
  • 1953Paulette Libermann présente sa thèse de géométrie différentielle contenait des résultats dont beaucoup seront redécouverts plus tard[6].
  • 1959 — Première femme titulaire d'une chaire à la faculté de médecine de Paris : Jeanne Lévy.
  • 1962Marguerite Perey devient la première femme correspondante de l'Académie des sciences.
  • 1969Thérèse Bertrand-Fontaine a été élue Membre titulaire de l'Académie de médecine, première femme ayant ce poste.
  • 1972Alice Recoque, directrice de projet chez CII met au point avec son équipe le premier ordinateur français utilisant des traitements en temps réel, le Mitra 15[6].
  • 1973 — L'École Polytechnique ouvre son concours aux femmes[1] et accueille ses 4 premières étudiantes.
  • 1975Christiane Desroches Noblecourt reçoit la médaille d'or du CNRS en 1975[6] pour ses travaux en archéologie[6].
  • 1979Yvonne Choquet-Bruhat (1923-) est la première femme à être élue à l'Académie des Sciences[1] ; Première femme membre de l'Académie Vétérinaire : Mme Dhennin-Balsa ; Première femme Médecin Général : Valérie André.
  • Années 1980 — Les métiers de l’informatique gagnent en prestige et la part des femmes y diminue[4].
  • 1980 — Première femme agrégée de mécanique.
  • 1985Claudie Haigneré, rhumatologue, est sélectionnée par le CNES pour devenir astronaute[6].
  • 1995 — Les cendres de Marie Curie sont transférées au Panthéon de Paris. Elle est alors la seule femme honorée au Panthéon pour son travail.

XXIe siècle

  • 2002Christine Petit devenue professeur au Collège de France, continue de développer ses travaux sur la surdité héréditaire en dirigeant la chaire « Génétique et Physiologie cellulaire »[6].
  • 2009Isabelle Adenot, docteur en pharmacie, président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens.
  • 2009Monique Adolphe, biologiste, première femme présidente de l'Académie nationale de pharmacie.

Notes et références

  1. Rose Agnès Jacquesy et Odile Eisenstein, « Les femmes et les sciences en France : quelques dates, quelques faits, quelques chiffres… ou Les femmes en science, en a-t-on vraiment besoin ? », L'actualité chimique, no 385, (lire en ligne)
  2. Sophie Boutillier et Blandine Laperche, « La place des femmes dans la recherche : apprentissage, production et valorisation des connaissances », Marché et organisations, nos 2007/3 (N° 5), , p. 61 à 77 (lire en ligne)
  3. Julien Pierre, « Les premières femmes diplômées de pharmacie dans une quarantaine de pays : Rosa C. d'Alessio de Carnevale Bonino, La mujer y la farmacia en el mundo, in Bol. Soc. Esp. Hist. Farm., 1968 », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 58, no 206, , p. 208-209 (lire en ligne, consulté le )
  4. Céline Calvez et Stéphane Viry, « Rapport d'information sur les femmes et les sciences », sur assemblee-nationale.fr,
  5. « La Première guerre et l'entre-deux-guerres · À la conquête de la Sorbonne : Marie Curie et autres pionnières · NuBIS », sur nubis.univ-paris1.fr (consulté le )
  6. « 40 femmes scientifiques remarquables du XVIIIème siècle à nos jours », sur femmesetsciences.fr, , p. 52
  7. « 250 ans d'histoire de la profession vétérinaire... mais seulement 77 ans pour les femmes françaises. » [PDF], p. 4

Sources bibliographiques

Annexes

Liens internes

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