Christiane Faure
Christiane Faure, née le à Oran (Algérie française) et morte le à Paris 14e, a été l'instigatrice des politiques culturelles d'éducation populaire au sortir de la Seconde Guerre mondiale en France.
Christiane Faure est la première directrice de l'Éducation populaire au sein du ministère de l'Éducation nationale en 1944. Elle est la sœur de Francine Faure, seconde épouse d'Albert Camus.
Biographie
Christiane Faure est née le à Oran[1].
Elle obtient la première partie du certificat d’aptitude à l’enseignement secondaire en 1931 à Constantine, et la seconde l'année suivante à l'École normale supérieure de Paris. Elle enseigne ensuite les lettres modernes dans un lycée de jeunes filles à Oran en Algérie. Elle résiste à l'application des lois portant statut des juifs en France, et enseigne clandestinement à son domicile. Cela eut un impact important tant sur sa vie professionnelle que militante et la conduisit à développer l'idée qu'une politique publique quant à la formation culturelle des jeunes devait être mise en place.
En 1944, elle entre dans le cabinet du ministre de l'Éducation du gouvernement provisoire, René Capitant, et de son directeur, Jean Guéhenno. Elle prend la direction de l'Éducation populaire et des mouvements de jeunesse, et recrute les dix-huit premiers instructeurs nationaux d'éducation populaire de ce ministère. À la suite de la fusion de cette direction avec la direction de l'Éducation physique et des activités sportives pour créer une direction générale de la Jeunesse et des sports, elle demande à rentrer en Algérie, où elle prend la direction de l'Éducation populaire non rattachée aux sports. Elle y fût nommée « faisant fonction » d'inspectrice des mouvements de jeunesse et d'éducation populaire.[2] Elle entreprit un projet de création d'un théâtre à Alger avant son retour en métropole en 1960.
À l'invitation de Pierre Moinot, premier directeur de cabinet d'André Malraux, elle revient en métropole en 1960, mais le rattachement de l'éducation populaire au ministère des Affaires culturelles ne se fait pas. Elle travaille à partir de 1967 avec Jean Maheu.
Elle prend sa retraite en 1973, et est faite officier de la Légion d'honneur la même année.
Elle accepte, en 1994, de rencontrer Franck Lepage et de lui faire sa biographie durant une journée.
Décédée le à Paris, elle est inhumée au cimetière de Lourmarin.
Bibliographie
- Robert Brichet, Pour un ministère des Arts, 1956
- Christiane Faure, Le grand cirque du cœur, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés, coll. « La Poésie, la vie », (ISSN 0339-4611, notice BnF no 2-243-00606-5)
- « Éducation populaire : avenir d’une utopie », Cassandre/Horschamp, Les Liens qui libèrent,
- Franck Lepage, Les stages de réalisation, 1995-1995 : histoire et modernité d'un dispositif d'intervention culturelle du ministère de la Jeunesse et des sports , coll. Mémoires INJEP
- Françoise Tétard, « L’éducation populaire : l’histoire d’un rattachement manqué », dans Les Affaires culturelles au temps d’André Malraux, 1959-1969,, Comité d’histoire du ministère de la Culture, La Documentation française, Paris, 1996
Références
- Insee, « Acte de décès de Christiane Rose Claire Faure », sur MatchID
- Ccmité d'histoire des ministères chargés de la Jeunesse et des Sports, Christiane Faure : une fonctionnaire militante de l’éducation populaire
Liens externes
- Franck Lepage, Inculture(s) 1 : l'éducation populaire, monsieur, ils n'en ont pas voulu…, Bruxelles, (lire en ligne), p. 16 à 50 film du spectacle Représentation du 21 mai 2007 à Paris.
- Portail de l’éducation
- Portail de la politique française