Chiisakobé

Chiisakobé (ちいさこべえ) est un seinen manga de Minetarō Mochizuki, librement adapté d'un roman de Shūgorō Yamamoto. La série est prépubliée dans le magazine Big Comic Spirits et publiée par l'éditeur Shōgakukan en quatre volumes reliés sortis entre et . La version française est éditée par Le Lézard noir en quatre tomes sortis entre et .

Chiisakobé

ちいさこべえ
Type Seinen
Thèmes Tranche de vie, social
Manga
Auteur Minetarō Mochizuki
Éditeur (ja) Shōgakukan
(fr) Le Lézard noir
Prépublication Big Comic Spirits
Sortie initiale
Volumes 4

Liste des volumes

no  Japonais[1] Français[2]
Date de sortie ISBN Date de sortie ISBN
1 978-4-09-185109-3
978-2-35348-079-1
2 978-4-09-185507-7
978-2-35348-082-1
3 978-4-09-186137-5
978-2-35348-083-8
4 978-4-09-186848-0
978-2-35348-084-5

Analyse

Chiisakobé est une transposition à l'époque moderne du roman de Shūgorō Yamamoto qui se déroule à l'Époque d'Edo[3]. L'auteur explique avoir fait ce choix d'adaptation car « les productions « d'époque » ont toujours un aspect fantasy, et je me suis dit que situer cette histoire dans une trame contemporaine la rendrait plus réaliste »[4].

La série est une « réaction au tsunami du 11 mars 2011, de la même manière que Dragon Head était une fantasy d'horreur sur fond de catastrophe naturelle écrite en réaction à l'effondrement économique spectaculaire de la Bourse japonaise que nous venions de connaître au début des années 90 ». L'auteur confie également s'être inspiré de l'univers du cinéaste Wes Anderson afin de réaliser son œuvre[4].

Réception critique

En France, le manga est remarqué par la critique.

Pour Libération, « Chiisakobé est un récit de survivant. Le témoignage de celui qui reste, tandis que ses proches ne sont plus. En ce sens, il s’inscrit dans la longue tradition d’un manga pensé comme un marqueur des convulsions du Japon. Le traumatisme initial, celui de Shigeji comme celui du pays tout entier, appelle instinctivement un besoin de reconstruction »[4].

Selon Télérama, « Chiisakobé est un authentique manga, mais le cataloguer relève de l'impossible. Difficile également d'expliquer comment opère sa magie, pourquoi cette histoire au rythme lent, sans grands événements ni effets de manche graphiques, attrape l'attention du lecteur pour ne plus la lâcher (...) Mochizuki parvient aussi à montrer la poésie du quotidien si chère aux Japonais, la beauté qui se cache dans les tâches domestiques, les petits riens où l'amour et l'affection se nichent, le langage silencieux du bentō, de l'emballage, des petites attentions qui en disent si long »[3].

Élodie Drouard, journaliste à France Info, désigne la série comme « BD de la semaine » et juge que « malgré les thématiques abordées plutôt plombantes (le deuil, l’engagement, le renoncement, etc.), Chiisakobé n’est jamais déprimant. En dépit d’un humour toujours à la limite du malaise, c'est la poésie du quotidien que Minetarô Mochizuki excelle à nous dessiner que l'on retient »[5].

Distinctions

Notes et références

  1. (ja) « ちいさこべえ 1 », sur shogakukan.co.jp
  2. « Chiisakobé (Le Serment De Shigeji) Vol.1 », sur lezardnoir.com
  3. Stéphane Jarno, « Chiisakobé, Minetarô Mochizuki. Traduit du japonais par Miyako Slocombe. », Télérama, no 3464, (lire en ligne)
  4. Marius Chapuis, « Chiisakobé, deuil pour œil », sur next.liberation.fr, (consulté en )
  5. Élodie Drouard, « La BD de la semaine : Chiisakobé, une ode à l'humanité, les poings serrés », sur blog.francetvinfo.fr, (consulté en )

Lien externe

  • Animation et bande dessinée asiatiques
  • Portail du Japon
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