Cheval miniature américain

Dès 1885, des poneys des îles Shetland (cf. l'article sur le poney shetland), semblables à ceux que l'on trouve aujourd'hui en Europe, ont été importés du Royaume-Uni aux États-Unis afin de travailler dans les mines de charbon, principalement en Ohio et en Virginie occidentale. En 1888, l'ASPC (American Shetland Pony Club) a été fondée afin de maintenir et développer la race aux États-Unis. La mécanisation a mené à la rechercher de nouveaux débouchés pour ces poneys. Certains éleveurs ont cherché à affiner le type en croisant leurs poneys shetland avec des poneys Hackney, puis, selon certains, avec d'autres chevaux de selle légers (Thoroughbred, cheval arabe), afin de produire un poney de selle et d'attelage au modèle plus sportif et élégant. Par la suite, certains de ces shetlands américains ont été croisés avec des poneys d'autres races : poney Welsh, poney dartmoor, Falabella, et des poneys Shetland anglais et belges de très petite taille.

En 1972, à la demande d'éleveurs de miniatures, une section a été créée, l'AMHR, en vue de maintenir un stud-book de chevaux miniatures et de distinguer ceux-ci de leurs cousins ASPC, aux origines communes en bonne partie, mais plus grands.

L'AMHR est resté un registre ouvert pendant deux années, jusqu'au 31 décembre 1973, puis seuls les croisements entre AMHR ou entre AMHR et ASPC ont été autorisés. Dans les années qui suivirent, certains éleveurs importèrent en masse des poneys européens mais ne purent les enregistrer, la procédure de "hardship" (inscription à titre initial) n'étant plus possible. À la fin des années 1970, plusieurs registres ont donc ouvert afin de gérer ce cheptel, dont, entre autres, l'IMHR (International Miniature Horse Registry) en 1977, et l'AMHA en 1978. L'ouverture de ces stud-books a par ailleurs permis aux éleveurs de dissimuler les origines ASPC dont ils ne cherchaient pas à se vanter en raison de la taille de ceux-ci. Ainsi, il est par exemple impossible, lorsque l'on n'a sous les yeux que le pedigree AMHA, de savoir que le père de Gold Melody Boy (considéré comme l'un des chefs de race du cheval miniature américain), mesurait près d'1,10 m (Lightning Bug, ASPC).

Mais tous ces nouveaux stud-books ont rapidement été absorbés par l'AMHA. On trouve d'ailleurs aujourd'hui dans certains pedigrees les numéros IMHR des ascendants de nos AMHA actuels, ainsi que certains affixes d'élevages de poneys shetland belges et anglais dans des pedigrees de chevaux nés aux États-Unis.

Depuis, l'AMHA et l'AMHR se côtoient aux États-Unis, beaucoup de miniatures étant enregistrés à l'un et l'autre des deux stud-books, mais en Europe les chevaux miniatures américains sont en très grande majorité enregistrés à l'AMHA, bien que l'on voie depuis peu l'importation de chevaux AMHR-B et d'ASPC.

Taille comparée.

Il est toujours toisé au dernier crin de la crinière. Le cheval miniature américain doit être la réplique d'un cheval en taille réduite, équilibré et bien proportionné. Il doit montrer raffinement et féminité pour les juments, hardiesse et masculinité pour les étalons.

De ce fait, il existe plusieurs « types » de minis tels que l'espagnol, l'arabisé ou le quarter, l'élevage de ces chevaux est rendu d'autant plus intéressant. Il existait au départ deux types distincts, un type lourd (draft) et un type raffiné (refined). Mais le type lourd a vite laissé le devant de la scène à des modèles plus élégants, plus recherchés pour concourir dans les shows américains. Il serait faux de croire que tous les chevaux miniatures américains sont des répliques de chevaux arabes, c'est même rarement le cas.

La tête est bien proportionnée avec le reste du corps, large avec des yeux proéminents. Le profil doit être droit, voire légèrement concave au-dessous des yeux. Comparativement, la distance entre les yeux et le nez est courte, et les naseaux sont larges.

Le Miniature américain a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : l'étude de 109 sujets a permis de détecter la présence de cette mutation chez 2,8 % d'entre eux, ainsi que de confirmer l’existence de chevaux avec des allures supplémentaires (amble) parmi la race[1].

Il se trouve aux États-Unis et dans toute l'Europe.