Charlotte Dacre

Charlotte Dacre (1771 ou 1772 – 7 novembre 1825)[1],[2] est une femme de lettres anglaise, autrice de romans gothiques.

La plupart des références que l'on fait aujourd'hui à elle le sont sous le nom de Charlotte Dacre, mais elle écrit tout d'abord sous le pseudonyme de Rosa Matilda, pour adopter ensuite un second pseudonyme pour désorienter ses critiques. Charlotte Dacre reçoit à sa naissance le nom de Charlotte King, et devient plus tard Mrs Byrne, après son mariage avec Nicholas Byrne.

Romancière romanesque, Dacre a présenté des héroïnes d’une tout autre manière que la norme du début du XIXe siècle qui exigeait des dames de la bienséance et du bon goût. Son style ressemblait plus à celui des auteurs masculins de son époque, créant des personnages féminins agressifs et souvent physiquement violents, qui manifestent de puissants désirs et ambitions sexuels. Dacre a généralement construit ces comportements féminins hors normes, en réaction aux actions d'autres personnages, ce qui les justifiaient en partie.

Parmi ses quatre romans majeurs, Zofloya est le plus connu aujourd'hui et s'est bien vendu lors de sa sortie en 1806 ; il a été traduit en allemand et en français. Dans cette histoire, un personnage féminin traque, attaque brutalement puis assassine une fille qu'elle considère comme une rivale. Pourtant, malgré la brutalité, l’histoire véhicule un message moral sous-jacent selon lequel les jeunes femmes doivent se méfier des dangers de la luxure.

Dans le monde littéraire, Charlotte Dacre est restée dans une quasi-obscurité pendant près de deux siècles. Cependant, certains des géants littéraires de son époque ont admiré son travail et ses romans ont influencé Percy Shelley, qui accordait une grande importance à son style et à ses talents créatifs. On pense qu'elle est l'une des nombreuses cibles du poème satirique de Lord Byron, English Bards and Scotch Reviewers.

Œuvres marquantes

  • Hours of Solitude (poèmes, 1805)
  • Confessions of the Nun of St. Omer (1805)
  • Zofloya, ou le Maure[3] (Zofloya; or, The Moor, 1806), Paris, Barba, 1812 ;
  • Angelo, comte d'Albini, ou Les dangers du vice[3] (The Libertine, 1807), Paris, A. Bertrand, 1816 ;
  • The Passions (1811)
  • George the Fourth, a Poem (1822)

Références

  1. Charlotte Dacre et Kim Ian Michasiw (annotateur), Zofloya : or The Moor (Oxford World's Classics), Oxford University Press, , 320 p. (ISBN 978-0-19-954973-3 et 0-19-954973-7)
  2. « Obituary », The Times,  :
    « Mrs. Byrne, wife of Nicholas Byrne of the Morning Post [died] on Monday evening in Lancaster Place, after a long and painful illness »
  3. Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber, Le Dictionnaire universel des créatrices, Lausanne, Éditions des Femmes, coll. « Biblio Belin SC », , 10004 p. (ISBN 978-2-88074-718-3, lire en ligne)

Liens externes

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