Charles Siclis

Charles Siclis, né le à Paris 17e[1] et mort en à New York, est un architecte et décorateur français

Biographie

L'immeuble Paris-Madrid à Madrid

Charles Siclis fit ses études à l'École des beaux-arts de Paris où il a acheva sa formation en 1920 et commença sa carrière dans l'atelier de Jean-Louis Pascal. En 1925, il participa à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, en réalisant le design du pavillon et du jardin de la place de Clichy. Charles Siclis installa ses ateliers à Paris, Biarritz et Nice. Il eut une carrière internationale, en réalisant ou en modifiant des œuvres dans plusieurs pays européens (la casa Serralves à Porto, le Paris-Madrid à Madrid) et aux États-Unis, où il immigra pendant la Seconde Guerre mondiale.

Son nom est resté associé aux constructions de cinémas, de casinos et, surtout aux théâtres de style moderne art déco. Il a également créé des villas et hôtels de luxe, sur la côte basque et la Côte d'Azur, qu'il a réalisés pour le gotha. Le baron Philippe de Rothschild, son ami, fut son mécène notamment pour la construction du théâtre Saint-Georges[2] en 1928, avec ses formes géométriques améliorées, du théâtre des Mathurins[3] ou théâtre Pigalle [4] (1929), qui fut détruite et remplacée par un garage. Son travail a été remarqué avec la réalisation et décoration de cafés comme le Chiquito en 1927, le Colisée[5] en 1932, la Maison du café en 1933, le Triomphe[6] en 1934 ou le Dupont-Barbès en 1935[7], à Paris. Charles Siclis explorait des formes et des techniques modernes, radicales et novatrices à l'entre-deux-guerres et travaillait parallèlement autour des styles régionaux français.

Œuvres architecturales

1926 : le "Grand Chai" de Mouton Rothschild en Gironde (long de 100m et large de 25m, un bâtiment "avant-garde" pouvant abriter jusqu'à 1000 fûts de chêne alignés sur un seul niveau), commandé par Philippe de Rothschild[8]

  • 1927 : Bar restaurant Chiquito, rue du Colisée, Paris
  • 1928 : Théâtre Saint-Georges, Paris
  • 1935 : Cinéma Paris-Soir, avenue des Ternes, Paris
  • 1935 : Galerie Anspach, Bruxelles (collaborateur : Polak architecte ingénieur)

Postérité

À Saint-Symphorien, en Gironde, une maison d'habitation particulière, dite maison Siclis, réalisée entre 1934 et 1938, est inscrite au titre des monuments historiques depuis 2007[9].

En 2016, l'ouvrage L'Étoile filante Charles Siclis par André Tavares est publié aux éditions B2[10].

Notes et références

  1. Acte de naissance à Paris 17e, n° 1941, vue 28/31.
  2. Le théâtre Saint-Georges
  3. « Historique » [PDF], sur theatredesmathurins.com
  4. « Le Théâtre Pigalle, salle de cinéma (Cinéma 1929) », sur La Belle Equipe, (consulté le )
  5. Le café du Colisée
  6. Joanne Vajda, « Le café parisien. Échanges de vues », Labyrinthe, no 9, , p. 59–76 (ISSN 1950-6031, DOI 10.4000/labyrinthe.931, lire en ligne, consulté le )
  7. « BARBÈS CAFÉS. AVANT TATI, LE DUPONT BARBÈS 2/2 », sur PARIS-LOUXOR (consulté le )
  8. « Château Mouton Rothschild - Le Grand Chai », sur www.chateau-mouton-rothschild.com (consulté le )
  9. « Inscription de la maison Siclis », notice no PA33000097, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 10 juillet 2014.
  10. « L'Étoile filante Charles Siclis - Editions B2 », sur editions-b2.com (consulté le )

Bibliographie

  • Les grands architectes - Siclis par Henri Hérault, Art et Médecine, n° 2,
  • Charles Siclis, son œuvre de 1929 à 1937, textes d'introduction de Jean Locquin, Robert Mallet-Stevens, Marcel Zahar, Éditions de l'architecture d’aujourd’hui, Boulogne, 1937

Liens externes

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