Chapelle Notre-Dame de Foncourrieu

La chapelle Notre-Dame est une chapelle située à Marcillac-Vallon, en France[1].

Description

La légende raconte qu’une noble dame traversant, en 1338, ce lieu envahi par les ronces et les reptiles se  serait retrouvée avec un serpent enroulé autour d’une de ses jambes. Elle aurait appelé la Vierge à son secours qui serait apparue et aurait écrasé la tête du serpent .  En remerciement, la dame aurait fait édifier, à cet endroit, une chapelle dédiée à Marie. Ce serait pour cela que l’anse si caractéristique du tassou de Marcillac représente un serpent.

  • 1351 – La chapelle dépend du chanoine hebdomadier de Conques.
  • 1380 – Ouverture d’une léproserie, comptant quatre lits, dans le jardin du sanctuaire, grâce en particulier, aux subsides versées par Guillaume de Laparra, seigneur de Gradels.
  • 1388 – Agrandissement du sanctuaire par la construction de la nef. Jean, évêque « in partibus », représentant Henri de Sévéri, nouvel évêque de Rodez, qui n’a pas encore rejoint son diocèse, vient consacrer la chapelle, le (à noter que les arcs de la voûte indiquent « Consecrata 1388 »). Les jeunes mamans viennent y implorer la protection de la Madone pour leurs enfants et font des offrandes de laine de pays.
  • 1640 – Vers cette date, la paroisse fait le vœu, dit de Louis XIII, pour lequel le , fête de l’Assomption, une procession doit s’accomplir au sanctuaire de Foncourrieu après les offices.
  • 1642 – Les paroisses environnantes se rendent aussi en pérelinage à Foncourrieu. Celui de la paroisse de Saint-Austremoine est déjà signalé en 1642.
  • 1650 – Construction du prieuré relié à la chapelle par une tribune. Il dépend de l’abbaye de Conques. Le logement du prieur est orné d’une mosaïque de panneaux peints à figures géométriques et à fonds alternés datant du XVIIe siècle.
  • 1675 – La paroisse de Marcillac a été éprouvée par plusieurs années consécutives de gel, grêle ou orages violents, particulièrement de 1658 à 1661. Elle fait le vœu, en 1675, de se rendre chaque année, le premier samedi du mois de mai, en procession à la chapelle de Foncourrieu pour la conservation des récoltes. Elle fait don au prieur d’un petit champ jouxtant l’édifice en échange de deux messes annuelles à perpétuité aux mêmes intentions.
  • 1679 – La léproserie appartient à l’ordre de Saint-Lazare dont Bernard La Cayrie est bassinier.
  • 1680 – La voûte du chœur est  peinte telle que nous la connaissons (la date se lit au centre de la voûte). Elle comporte un décor composé de quatre cartouches en l’honneur de la Vierge.
  • 1691 -Le , l’évêque de Rodez fait porter à l’hôtel des monnaies de Toulouse, trois des quatre lampes d’argent du sanctuaire pour se conformer aux ordres du Roi.
  • 1696 – Le Roi unit les biens de la léproserie, « d’une utilité nulle », à ceux de l’hôpital de Marcillac, administré par les consuls et le curé.
  • 1703 – Un moine de Conques peint la voûte de la nef, lambrissée de bois, et le revers de la porte de la chapelle.
  • Vers cette époque, trois prêtres sont au service du sanctuaire. Les offrandes des fidèles et les messes sont suffisantes pour les entretenir. Le collateur est  le semainier du chapitre de Conques.
  • Avant 1793 – Les murs du sanctuaire étaient tapissés d’ex-voto que les pèlerins avaient suspendus.
  • 1793 – La chapelle, riche en ornements et vases sacrés, est pillée puis vendue avec ses dépendances par les Jacobins pour la somme de 6OO francs.
  • La démolition du clocher de la chapelle est à l’ordre du jour de la « Société des amis  de la liberté et de l’égalité » de Marcillac.
  • La statue de la Vierge de Foncourrieu est sciée en son milieu par les révolutionnaires qui en brûlent la partie inférieure. Une femme courageuse cache l’autre moitié dans un sac et la garde chez elle jusqu’à la fin de la tourmente. (1)
  • 1804 – La chapelle est rachetée par les fidèles et ouverte au culte. Le buste de la Vierge revêtu d’une robe pour dissimuler la partie manquante, est installée sur un socle au-dessus de la porte d‘entrée.
  • 1887 – Le sculpteur ruthénois, François Mahoux, reconstitue la partie brûlée, restaure et repeint la statue de Notre-Dame de Foncourrieu. Une procession triomphale accompagne la statue qui retrouve sa place initiale dans le sanctuaire. La même année on reconstruit la tribune.
  • 1892 – La paroisse de Saint-Christophe fait sa consécration solennelle à Notre-Dame de Foncourrieu. Un ex-voto brodé en rappelle le souvenir.
  • 1901 – Le Vatican ayant signé le décret du couronnement de la statue de Notre-Dame de Foncourrieu, Monseigneur Francqueville, évêque de Rodez, au cours d’une cérémonie grandiose, dépose une couronne d’or et de pierres précieuses sur la tête de la statue (). Il était entouré de Mgr Enard, évêque de Cahors, de Mgr Latieule, évêque de Vannes, et de Mgr Ricard, évêque d’Angoulême, sacré la veille.
  • 1904 – La coutume pour certains pèlerins d’apposer un ex-voto de remerciement se réinstaure et se perpétuera jusqu’en 1969.
  • 1951 – La statue de la Vierge de Foncourrieu participe à l’Ostension des Madones du Rouergue à Rodez, présidée par Monseigneur Roncalli, nonce apostolique à Paris, qui deviendra pape, en 1958, sous le nom de Jean XXIII. Une petite bannière bleue en rappelle le souvenir.
  • 1983 – Restauration des peintures de la voûte du chœur de la chapelle.
  • 1988 – La chapelle de Foncourrieu et le logement du prieur sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

La statue de la vierge

En bois peint (XIVe siècle). Elle mesure 1,20 mètre. Elle représente Marie, âgée de 15 ans, dans l’attitude du Magnificat, une main sur le cœur, l’autre levée au ciel. Elle est vêtue d’une robe rouge collante, ornée de grappes de raisins et d’un manteau bleu. C’est une réplique des orantes de Carthage.

Elle est vénérée par les vignerons qui lui consacrent leurs vignes. La population du Bassin Houiller lui voue également une grande dévotion. Les familles viennent lui demander la protection de leurs jeunes enfants. Autrefois on venait demander guérison des enfants « qui avaient les vers ».

  • Pélerinage des paroisses du Vallon : le dimanche qui précède l’Ascension.
  • Pélerinage à Notre-Dame des bourgeons et des enfants (Saint-Bourrou) : le lundi de Pentecôte.
  • Pélerinage des malades et handicapés : le dernier dimanche de juin.

Le retable du chœur

Sur les côtés, entre les colonnes corinthiennes, on reconnait Sainte-Anne et Saint-Jean-Baptiste.

Au sommet du retable, le Seigneur accompagné de deux angelots.

Les quatre médaillons dorés représentent :

  • la Nativité
  • l’Annonciation
  • la Visitation
  • l’Assomption

Retables de la grande nef

  • Retable de l’Annonciation (XVIIe ; XIXe siècle)
  • Retable de la Nativité (XVIIe ; XIXe siècle)

La voute du chœur 

Peinte en 1680 (cette date se lit au centre de la voûte).

Localisation

La chapelle est située sur la commune de Marcillac-Vallon, dans le département français de l'Aveyron.

Historique

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1988[1].

Annexes

Articles connexes

Références

  • Portail de l’Aveyron et du Rouergue
  • Portail des monuments historiques français
  • Portail de l’architecture chrétienne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.