Champagne de Castellane

Le Champagne de Castellane est une maison de Champagne, installée à Épernay. Elle fut créée en 1895 par le vicomte Florens de Castellane, cousin du célèbre Boni, figure haute du tout-Paris de la fin du XIXe siècle. La famille de Castellane est une ancienne famille remontant aux comtes d'Arles et de Provence.

Bâtiments au pied de la tour, vu depuis le parking.
Bâtiments au pied de la tour, vu depuis le parking, vente à Tunis, Alger, Naples.

Maison de Champagne

Le vicomte choisit comme emblème de sa marque, la croix de saint André de couleur rouge, en hommage à l'étendard du plus ancien régiment de Champagne. Rapidement son champagne devint le symbole de la mode et de la fête[1]. Cette croix inspira de nombreux artistes — Capiello, Gastou, Mercier, Ty Wilson, Véronique Morvan et Léo Kouper — et plus de 150 œuvres la mettent en valeur[1].

Cependant l'affaire fut cédée à la famille Mérand qui conserva le nom prestigieux. Elle fit construire les bâtiments Art nouveau contre la voie de chemin de fer et la Marne, sièges de la maison de négoce et inscrit[2] à l’inventaire des monuments historiques[3] avec la tour château d'eau de Castellane, haute de 66 mètres (237 marches), la centaine de cuves et les neuf kilomètres de caves. Cette tour a une vocation publicitaire visant à augmenter la visibilité de cette maison de champagne depuis l'avenue de Champagne[4],[5], elle est l'un de point de vue de la ville, elle montre aussi le nombre de point de distribution dans le monde (New-York, Sidney, Barcelonne, Copenhague, Alexandrie, Bucarest...).

La maison appartient aujourd'hui au groupe Laurent-Perrier. Les bâtiments abritent un musée de la tradition champenoise[5] consacré à l'évolution des techniques vinicoles et permettant de découvrir l'élaboration du vin de champagne.

L'architecture

Contrairement à une légende urbaine, les bâtiments de l'Union champenoise ne doivent rien à l'intervention de Marius Toudoire. Il faudrait plutôt les attribuer à l'architecte parisien Alexandre-Édouard Fournier (1863- ?)[6],[7]. Cette construction fait l'objet d'une visite de la Société des architectes de la Marne, qui la relate dans leur publication en 1907[8]. On évoque également cette architecture dans les publications spécialisées relatives au béton armé[9].

Notes et références

  1. Les Bonnes adresses du passé, un article de Vincent Martineau, Le Figaro magazine du 1er décembre 2007
  2. Notice no PA00078918, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 4 juin 2013.
  3. Fiche de la base Archi-XX. En fait la principale maison de champagne alors était l'Union champenoise, fondée en 1884. Dans son capital étaient représentés les négociants saumurois Bouvet et Ladubay, ainsi qu'André Girard qui en sera le directeur. Fernand Mérand était la cheville ouvrière de cette maison qui produisait trois marques : Union champenoise (qui a fait réaliser la tour), Fernand Mérand & Cie et De Castellane. On ajoutera que la prospérité aidant, Fernand Mérand et associés dirons-nous, rachetèrent les locaux d'Eugène Mercier qu'ils louaient auparavant. Enfin avant la deuxième Guerre, le dernier président directeur général de ces trois entités fut le fils de Fernand Mérand, Alexandre, qui curieusement sera le premier président-directeur général de la nouvelle maison de champagne : De Castellane. Bâtiments de la Société Champagne de Castellane sur le site du Ministère de la Culture
  4. Avenue d'Épernay où sont installées la plupart des maisons de Champagne.
  5. Marne : La champagne généreuse, Paris, Encyclopédie Bonneton, , 319 p. (ISBN 2-86253-235-5)
  6. Ducouret, Bernard., Thomas, Patrice., Delance, Patrick. et Philippot, Jacques, 1960-, Épernay, cité du champagne : Champagne-Ardenne, Lyon, Lieux Dits, , 160 p. (ISBN 978-2-914528-83-2 et 2914528833, OCLC 664095774, lire en ligne), p. 88-89
  7. « Etablissement vinicole L'Union champenoise, actuellement Champagne de Castellane - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire-patrimoine.cr-champagne-ardenne.fr (consulté le )
  8. Société des architectes de la Marne : Bulletin : compte-rendu des travaux de la Société. – Reims : , 1876-1952. Disponible aux archives départementales de la Marne sous la cote Delta 3083/1-2.
  9. Béton armé, revue mensuelle de traductions internationales, (lire en ligne)

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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