Chalcographie

La chalcographie (du grec ancien : khalkos, « cuivre » et graphe, « écriture ») est, à l'origine, l'art de la gravure sur cuivre.

Melencolia I, 1514, gravure sur cuivre d'Albrecht Dürer.

Par extension, elle désigne toute gravure sur métal, mais également l'endroit où l'on réalise ces gravures et où sont conservées les épreuves résultant de ce procédé.

Définitions

Le mot désignait à l'origine seulement les gravures faites sur du cuivre ; mais, par extension, il a commencé à s'utiliser pour toute gravure réalisée sur un support en métal, quel qu'il soit[1]. « Chalcographie » est également un synonyme de la gravure en taille-douce[2].

Elle désigne par ailleurs à la fois le lieu où sont réalisées les impressions  comme l'atelier de gravure même  le lieu de conservation des épreuves résultant du procédé, comme la Chalcographie du Louvre, ou encore des recueils bibliographiques[2].

Description et méthodes de gravure

Une presse pour plaques de cuivre, en bois.

La chalcographie est une technique d'impression grâce à laquelle les images sont le résultat de l'impression, au moyen d'une presse à taille-douce, d'une planche métallique sur laquelle ont été réalisées des incisions pour retenir l'encre qui doit se fixer sur le papier. Une fois obtenue la matrice, l'opération peut être répétée un certain nombre de fois.

La chalcographie est une technique antagoniste à la typographie où l'encre déposée à la superficie  et non dans les trous  des reliefs est transférée sur l'épreuve. Dans les techniques chalcographiques, la profondeur des entailles qui reçoivent l'encre détermine la quantité de celle-ci qui doit être déposée ; elle détermine ainsi l'intensité du ton de l'impression.

Les incisions peuvent être réalisées de différentes façons :

  • Directes : on utilise des outils coupants ou affilés, comme le burin et la pointe sèche ;
  • Indirectes : on utilise des acides pour user la surface ; c'est la méthode de l'eau-forte, de l'aquatinte, de la gravure au sucre, etc.

Les résultats peuvent être très différents selon la méthode employée, le burin étant celui qui jouit d'un plus grand prestige pour la qualité de ses finitions.

Notes et références

  1. « Introduction », sur Chalcographie du Louvre (consulté le ).
  2. Émile Littré, « Chalcographie », dans Dictionnaire de la langue française, Paris, Hachette, 1872-1876 (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Conte Leopoldo Cicognara et Alexandre Zanetti, Le premier siècle de la calcographie : ou, Catalogue raisonné des estampes (2 vol.), Venise, J. Antonelli, (OCLC 8330305).
  • Pierre-Marie Gault de Saint-Germain, Annales de la calcographie générale, t. 1, Paris, Vallin, , 390 p. (ISSN 2270-2652, lire en ligne).
  • Victor Roux, Manuel de photographie et de calcographie a l'usage de MM. les graveurs sur bois, sur métaux, sur pierre et sur verre : transports pelliculaires divers ; reports autographiques et reports calcographiques ; réductions et agrandissements-Nielles, Paris, Gauthier-Villars, , 38 p. (OCLC 866986376).

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la gravure et de l'estampe
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