Châtel-Argent

Châtel-Argent est un château, aujourd'hui en ruines, situé sur une terrasse rocheuse, s'élevant à pic sur la Doire Baltée, en dessus du chef-lieu de Villeneuve, en Vallée d'Aoste.

Châtel-Argent
Début construction XIIIe siècle
Coordonnées 45° 42′ 16″ nord, 7° 12′ 48″ est
Pays Italie
Région historique Vallée d'Aoste
Subdivision administrative Région autonome
Commune italienne Villeneuve

Il est géré aujourd'hui par la Fondation Grand-Paradis.

Géographie

Situation

Le Châtel-Argent se situe sur un éperon rocheux surplombant le hameau Saint-Roch et la Doire baltée.

Accès

On accède au Châtel-Argent soit à partir du hameau Saint-Roch, soit par un escalier gravé dans la roche au départ de la base du pont reliant la RN26 à l'envers.

Toponyme

Le nom paraît dériver du fait qu'il était siège d'une Monnaie. Des enquêtes plus récentes ont démontré que le toponyme latin Castrum Argenteum était déjà utilisé vers l'an 1175[réf. nécessaire].

Description et histoire

Les ruines d'aujourd'hui remontent au XIIIe siècle, mais sur cet éperon rocheux se trouvaient déjà des fortifications en l'époque romaine, pour contrôler la vallée.

La superficie du château est de 6 300 mètres carrés et permettait d'accueillir environ 700 personnes.

En ce qui concerne l'édifice du XIIIe siècle, un corps central surélevé et une citerne ont été retrouvés lors des fouilles à l'intérieur de l'enceinte. La partie qui la mieux conservée est représentée par le donjon cylindrique, mesurant environ 16 mètres de haut et 9,50 mètres de diamètre.

La date de construction n'est pas connue[1]. Il semble toutefois avoir été reconstruit entre 1274-1275, selon l'archéologue suisse Louis Blondel, au cours du règne du comte Philippe Ier de Savoie qui a donné une charte de franchises en 1273 à la « villa Castri Argenti »[1]. L'entrée du château dans le domaine de la maison de Savoie n'est également pas connu, cependant le premier compte de châtellenie au nom du comte remonte à 1266-1267[1].

Sur le côté oriental se trouve une petite église châtelaine, dédiée à Sainte-Colombe en style roman. Les experts supposent qu'elle ait été bâtie vers 1050-1070.

Son aspect est assez archaïque : la façade présente une décoration avec des arceaux dégradants ; l'abside penchant au-dehors de l'enceinte est décorée par des lésènes et des arcatures en cuit.

Châtel-Argent fut mentionné pour la première fois en 1175[réf. nécessaire]. Propriété de la maison de Savoie, la baronnie de Châtel-Argent fit partie des domaines de plusieurs seigneuries valdôtaines, entre autres, les Bard, les Challant et les Roncas[réf. nécessaire].

Le Peintre anglais William Turner réalisa vers 1803, une aquarelle Le Château d’Argent, au-dessus de Villeneuve, Val d’Aoste, avec le Mont Émilius, conservée à la Tate Britain à Londres. Elle est basée sur un dessin du carnet de croquis de Grenoble où Turner a voyagé en 1802. Comme l’a observé David Hill, le Château d’Argent est vu lorsque Turner s’est approché de Villeneuve depuis la route du Fort Roch. Les tours du château se découpent sur les pentes enneigées du mont Émilie[2].

Il réalise en 1836 une deuxième aquarelle au-dessus de la route de Saint-Pierre avec l'église Saint-Roch sous le château à gauche. Au-delà, la rivière, le vieux pont et la ville de Villeneuve, adossés au Val de Rhêmes et au sommet de la Grande Rousse. Elle est conservée au Metropolitan Museum à New York[3].

Châtellenie de Châtel-Argent

Le château de Châtel-Argent est le centre d'une châtellenie, dit aussi mandement. Elle comprend les paroisses de Villeneuve, Châtelargent, Saint-Nicolas, Valsavarenche, Introd, Saint-Georges et Notre-Dame dans le val de Rhêmes, Arvier, Sarre et Chezallet[4].

Galerie de photos

Notes et références

  1. Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 p. (ISBN 978-2-60004-503-2, lire en ligne), p. 189-190.
  2. Aquarelle de Turner, Tate Britain
  3. Turner, Metropolitan Museum
  4. Pierre Dubuis, Dans les Alpes au Moyen Age : douze coups d'oeil sur le Valais, vol. 5, Editions d'en bas - Société d'histoire de la Suisse romande, coll. « Mémoires et documents », , 256 p. (ISBN 9782-8-2900-227-4, lire en ligne), p. 55.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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