Château de la Paluelle

Le château de la Paluelle est un château des XVe et XVIIe siècles situé à Saint-James (Manche)[1] dominant la vallée du Beuvron. Propriété privée, elle ne se visite pas.

Localisation

Le château est situé dans le département français de la Manche, sur la commune de Saint-James.

Historique

En 1638, Jean de La Paluelle, par lettres patentes, voit son manoir érigé en baronnie[2]. Le dernier descendant de cette famille ne laissa qu'une fille qui épousa en 1687 Claude Gaspard de Carbonel de Canisy, apportant le fief de La Paluelle, et les autres[Lesquels ?] à cette famille.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1967[1].

Description

Le château

Le château avec ses terrasses bordées de balustres comprend une suite de bâtiments dont un pavillon de 1632, l'aile gauche remontant à Louis XI (1423-1483)[3],[4].

La partie centrale devance les pavillons légèrement en retrait pourvue de trois larges fenêtres sut trois niveaux, et trois lucarnes hautes avec fronton arrondi. à droite et à gauche du bâtiment central, deux pavillons inégaux avec toits mansardés, postérieur à 1650. De chaque côté de la cour, un bâtiment perpendiculaire au château : à droite les écuries, à gauche les remises et les appartements de service. Il existait au XVIIe siècle, une chapelle privée au château qui a disparu[3].

Le parc

Le château est situé dans un parc de 1,5 hectare où se déroule un jumping renommé[5]. Il possède un perron avec escalier à double révolution qui recouvre une grotte[4].

Propriétaires
  • Guillaume de La Paluelle en 1270[3]
  • Thomas de La Paluelle (mort en 1438), un des 119 défenseurs du Mont-Saint-Michel, tombé sous les coups des Anglais lors d'une embuscade[6], dont :
  • Pierre de La Paluelle, époux d'Yvonne Le Charpentier qui reçoit de son père Robert Le Charpentier (mort en 1458) la seigneurie de Charruel[réf. nécessaire], dont :
  • Roland de La Paluelle, époux de Jeanne de Romilly[3], dont :
  • En 1530, Michel de La Paluelle, époux de Jeanne de Bézier. Ils s'installent aux Granges, propriété de la famille de Bézier[3].
  • Gilles de La Paluelle après l'union de la Bretagne à la France fait démolir le château de Saint-James et avec les débris, fait construire un premier manoir avec colombier à proximité. Il était également seigneur de Charruel, que cette branche conserva jusqu'en 1602, qui tomba en quenouille en la personne d'Hélène qui épousa Olivier de Douetils de Granville[6].
  • Jacques de La Paluelle (mort en 1544), époux de Geneviève Vivien (morte en 1595)[réf. nécessaire], dont :
  • Jean de La Paluelle, écuyer, seigneur de La Paluelle, de la Chaudronnaie, de Saint-James-de-Beuvron et Françoise de Pontavice[7], dont :
  • Charles de La Paluelle, marquis de La Paluelle, comte de Pontavice, baron de Corbéon, seigneur et patron de Lucerne, de Saint-James, de Saint-Benoît et des Landelles, époux en 1625 de Marie de Germaincour (morte le )[7], dont :
  • Isaac de La Paluelle (né en 1634), époux de Marie Renée de Rosmadec le à Saint-James[7], dont :
  • Charlotte de La Paluelle (1658-1735), épouse le à Saint-James, Gaspard Claude Carbonel de Canisy[7].

Le dernier des marquis de La Paluelle s'éteint au XVIIe siècle[4]. Transmis par héritage depuis quatre siècles, le château appartenait jusqu'au milieu du XXe siècle au marquis de Belloy de Saint-Liénard et à Mme Blandin de Chalain[4].

  • Jacques Michel de Carbonel, chevalier, marquis de Canisy, seigneur de La Paluelle, Guéhébert, présentateur du prieuré de la Rouelle et curé de Guéhébert, adresse un mémoire pour Pierre Sudaine, abbé de l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris, supérieur des chanoines réguliers de la Congrégation de France, contre Pierre Paul Mordant d'Héricourt, chanoine régulier de la Congrégation de France, concernant la vacance du prieuré de la Rouelle et la cure de Saint-Sulpice de Guéhébert[8].
  • M. et Mme Saliot, père et fils[3].
  • Jean-Christophe de La Haye Saint-Hilaire et son épouse Constance Milstein[9], organisateurs d'un concours de saut d'obstacles en septembre sur le domaine de La Paluelle et restaurateurs de ce château pendant cinq ans[4].

Notes et références
  1. « Château de la Paluelle », notice no PA00110577, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 176 p. (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 108.
  3. « Château de La Paluelle », sur wikimanche.fr.
  4. « Château de la Paluelle », sur chateau-fort-manoir-chateau.eu.
  5. C. Guignard, « Jumping de La Paluelle à Saint-James. Dans les coulisses de la compétition », La Gazette de la Manche, (en ligne sur actu.fr).
  6. Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, volume II, Tostain, 1846, p. 477.
  7. Geneanet Pierfit[réf. incomplète]
  8. Archives départementales de la Manche, 1739, art 5 - 53.J.
  9. « Saint-James sous le charme de son Oncle d'Amérique », sur lamanchelibre.fr (en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Par ordre chronologique de publication :

  • M. de Gerville, « Recherches sur les anciens châteaux de la Manche », Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie, année 1828, p. 141 et suivantes.
  • Victor Ménard, Histoire religieuse, civile et militaire de Saint-James de Beuvron, depuis sa fondation jusqu'à nos jours, Imprimerie Alfred Perrin, 1897.
  • J. de Beaurepaire, « Le Château de La Paluelle », La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc. : Manche, 2e partie, Le Havre, 1899, pp. 197-199 (lire en ligne).
  • Marquis de Belloy, « Le château de la Paluelle à Saint-James », dans Congrès archéologique de France. 124e session. Cotentin et Avranchin. 1966, Paris, Société française d'archéologie, , p. 406-412
  • « Château de la Paluelle à Saint-James », in: Annuaire des cinq départements, 1972.
  • François Saint-James, « Visites mensuelles de la société : Saint-James, Montjoie-Saint-Martin », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, tome 94, , pp. 105-111.

Articles connexes

Liens externes
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