Château de la Bourbansais

Le château de la Bourbansais est situé à Pleugueneuc en Ille-et-Vilaine. Il est complété par le zoo de la Bourbansais. Ouvert au public.

Château de la Bourbansais

Le château de la Bourbansais en 2005.
Type Résidence
Début construction 1583
Fin construction XVIIIe siècle
Protection  Classé MH (1959)
Coordonnées 48° 24′ 15″ nord, 1° 53′ 49″ ouest [1]
Pays France
Région historique Bretagne
Subdivision administrative Ille-et-Vilaine
Localité Pleugueneuc
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : France

Dans un vaste domaine, cet imposant édifice fut élevé à la fin du XVIe siècle et agrandi au XVIIIe siècle. Durant trois générations, les Huart, conseillers au parlement de Bretagne, se plurent à l'embellir et à orner le grand jardin à la française. Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis [2].

Le site historique

Il a été originellement créé par des romains qui ont transformé des marécages en terres agricoles. De ce temps là subsistent des pièces de monnaies romaines, un statère d'or de la tribu des Riedones, ainsi que des pierres qui servirent à construire la chaussée de l'étang et le dispositif de drainage du marécage aujourd'hui presque complétement comblé, dont le second réseau qui fut remanié au XVIIIe siècle.

Ce premier travail humain est un fundus, vaste quadrilatère de 770 mètres de côtés encore visible sur les photographies aériennes.

D’autres aménagements suivront au cours des siècles. Le site actuel avec son château comporte encore de nombreuses traces des époques romaine, médiévale, renaissance…

Un membre de la branche de la Maison du Breil, Jean, seigneur de La Colombière en Pleugueuneuc, fit l'acquisition de cette terre et y construisit le château. Ce fief relevait de Châteauneuf. Le château à cette époque (1583), était assez semblable à son aspect actuel. Les hauts murs qui entouraient la maison furent abattus ainsi que le portail en pierres à trois ouvertures crénelées qui se trouvait en retrait des douves. Depuis furent percées un plus grand nombre de fenêtres, et construits les pavillons.

Réaménagé en 1745 dans le goût de l'époque, l'intérieur fut boisé, lambrissé par un maître menuisier, et les salons du rez-de-chaussée du château sont créés. Ce sont ces dernières pièces que l’on visite. Elles témoignent de la maîtrise d’un ébéniste, Mancel, qui travailla pendant quinze ans à réaliser ce qui fut son chef-d’œuvre. Les boiseries réalisés par lui et son équipe de compagnons sont de styles Louis XIV et Louis XV. On refit les ouvertures dans la façade du château. Les gerbières des tours est et ouest avec leurs sculptures romaines sont toujours présentes. C'est à cette époque que furent construits les deux pavillons à l'est et à l'ouest, ainsi que le troisième qui reliait l'orangerie à la tour sud et qui fut démoli au XIXe siècle.

Intérieur du château

À cause de l'humidité, le château n'a pas de cave, sauf la grande salle. Le rez-de-chaussée est aménagé comme un faux étage, ce qui assure l'assainissement de l'ensemble. Les pièces de réception datent d'avant les travaux de 1745 à l'étage.

La grande salle est ornée de boiseries Louis XIII.

Le petit salon bleu est le chef-d'œuvre de Mancel. Il est resté dans son état d'origine avec ses boiseries et son mobilier, à l'exception du lustre central en tôle dorée et fleurs de Saxe, de la même composition que les quatre appliques. Il fut détruit par un incendie allumé par les révolutionnaires lors de leur passage au château le , venant collecter du linge de maison et des matelas pour en faire de la charpie à destination des hôpitaux de la région.

Le vestibule et salle à manger ont été décorés à la même époque et sont entièrement boisés et recouverts de tapisseries d'Aubusson. L'ensemble de ces pièces sont de petite dimension.

La chapelle

À gauche, en arrivant au château, la chapelle est située dans la cour après les douves. Elle date du XVIIe siècle et fut restaurée en 1920 mais garde la décoration de l'époque de sa construction. Une litre fait le tour de la corniche, sur laquelle figure les armoiries des châtelains depuis 1400. Cette chapelle possédait une tribune qui fut supprimée à la fin du XIXe siècle. Le clocheton fut également supprimé ; subsistent les traces de chevilles dans les poutres du toit. La cloche est posée sur un mur près de la chapelle.

Les jardins

Façade ouest du château.

Tel qu’on peut le visiter aujourd’hui, le château est une demeure dont la partie la plus ancienne, la façade sud, remonte à 1583. Au XVIIe siècle, côté ouest, fut aménagée une aile baroque, copie de l’orangerie de l’hôtel de Sully à Paris. Les jardins à la française et leur statuaire furent créés sous Louis XV. Dans les années 1970, les propriétaires ouvrirent un gîte dans les dépendances pour héberger des visiteurs venant en séjour au centre équestre, aujourd'hui fermé. Les jardins à la française sont labellisés « jardin remarquable ». Le parc protège et sauvegarde des espèces animales des cinq continents : cervidés, fauves, singes, oiseaux, etc.

La meute

La meute de chiens francais tricolores du zoo de la Bourbansais.
Démonstration de vènerie avec des chiens francais tricolores de la meute du château de la Bourbansais.

Composé de 60 chiens de race français tricolore, ce chien de meute est particulièrement efficace pour la chasse aux gibiers de grande taille. Courageux et infatigable, il a besoin de beaucoup d'exercice. Il est surtout employé à la chasse aux cerfs. La meute est aussi composée de quelques foxhound anglais.

Le haras

Le haras comprend une vingtaine de poulinières de selle français dont certaines issues de belles origines comme Furioso, Enfant Terrible, Galopin VI, Ranzo, Valesco. Il y a également quelques poulinières de pur-sang et un étalon fils du célèbre Furioso. Dans les années 1960, il y avait un cheval arabe qui remporta le second prix de dressage au concours du haras de Lamballe. Les jeunes de quatre ans sont préparés en vue de concours hippique, pendant que les chevaux de chasse se reposent.

Le centre équestre est aujourd'hui fermé.

Curiosités

Deux canons à l'entrée sont des pierriers anglais pris sur un bateau corsaire de ce pays au XVIIe siècle. Contrairement aux canons français, ils sont montés sur deux roues.

Une chaise de poste construite en 1771 appartenait en 1789 à Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, et amie de la reine, qui après l'échec et l'arrestation à Varennes, fit atteler à quatre cette voiture pour permettre à l'abbé de la Coninais, Guillaume du Chastel de la Ruaudais et possesseur du château de la Coninais, son confesseur, de fuir Paris et de regagner au plus vite son château après que le bruit eu courut qu'il était chargé de l'évasion de Madame Royale. Une fois arrivé chez lui, il reprit la route pour fuir en Angleterre. Il abandonna la voiture dans une remise de son château qui passa de mains en mains avant de devenir la propriété de la Banque nationale pour le Commerce et l'Industrie. La banque en fit don au musée de Dinan, mais manquant de place et de moyens pour assurer sa restauration, le musée en fit don au comte de Lorgeril.

Armoiries et devise

  • Armes : « De gueules à un chevron d'argent chargé de 5 mouchetures d'hermine de sable, et accompagné de 3 molettes d'or, deux en chef et une en pointe ».
  • Devise : « Mori potius quam fedari » (« Plutôt la mort que la souillure ») ; « À ma vie ».

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Collectif, Guide du château et du parc zoologique de la Bourbansais en Pleugueuneuc, Îlle-et-Vilaine, imprimerie Peigné, 1969, 34 p.

Articles connexes

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