Château de Keranroux

Le château de Keranroux, (ou Keroc'hiou, ou Ker-Oriou) est un château situé sur la commune de Morlaix, Finistère.

Château de Keranroux

Château de Keranroux
Nom local Château de Keranroux
Période ou style XVIIIe siècle
Type Château
Début construction XVIIIe siècle
Protection  Inscrit MH (1992)
Coordonnées 48° 35′ 57″ nord, 3° 50′ 18″ ouest
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Localité Morlaix
Géolocalisation sur la carte : Finistère

Il est inscrit aux monuments historique par arrêté du [1].

Situation

Le château est situé à 2,8 km au nord-ouest du centre-ville de Morlaix[2].

Historique

Le château fut construit entre 1773 et 1774, pour remplacer l'ancien manoir du XVIIe siècle dont ne subsistent aujourd'hui que quelques fondation plus au sud, au bord de la rivière de Morlaix.

XIVe siècle

Yvon de Keranroux serait le premier propriétaire des terres. En 1301, Henri V, comte de Léon, l'aurait chargé d'entretenir la forêt de Cuburien (lieu-dit qui existe toujours au nord-est de Morlaix)[3].

XVe siècle

En 1427, c'est Ollivier Le Treut qui devient propriétaire du château, puis la famille de Coatquis, puis en 1445 Jehan Estienne[3].

XVIe siècle

En 1543, Alain de la Forest achète le château, qui restera dans la famille pendant quatre siècles, par transmission directe ou par donation.

En 1600, François du Parc épouse une héritière la Forest et lègue alors le domaine à son frère Claude[3].

XVIIIe siècle

En 1773, le marquis du Parc de Locmaria, descendant de Claude, décède, et c'est alors François Gabriel de la Fruglaye qui hérite du domaine. Il trouva une "grande maison délabrée" et décida alors de construire le château actuel, sur la hauteur, afin de profiter d'une atmosphère plus saine et moins humide.

Paul Émile, fils de François Gabriel, qui servit comme officier dragon. Il dut fuir la France en 1792 alors qu'il avait tenté de faire évader Mme Royale de la prison du Temple, et ne put y revenir qu'en 1802. Il fut pair de France et député du Finistère[3].

XIXe et XXe siècle

Paul de Chaloagny, petit-fils de Paul Émile de la Fruglaye hérita du château et à sa mort, le domaine revient à la famille de Beaufort dont les deux derniers héritiers furent tués lors de la Grande Guerre[3].

Description

Le parc

Le château est entouré d'un grand parc verdoyant librement accessible depuis la famille de Beaufort. On peut y voir la fontaine aux fées, les ruines du moulin, l'ancien lavoir et les ruines de la chapelle Notre-Dame de la clarté[1]. On peut y voir les armoiries d'Alain de la Forest et d'Anne Toupin son épouse, seigneurs de Kéranroux en 1550[4].

Le colombier

Au nord-est du château on peut voir le seul colombier de la commune de Ploujean. Il fut construit au XVIe siècle, en pierres de schiste ceinturées par des rangées de granit rose. Malgré le bombardement des Alliés qui pensaient que les Allemands, alors occupants du château, entreposaient des munitions dans ce colombier, il a été épargné[3].

La chapelle

Mis à part la chapelle de la Clarté, il existe une chapelle beaucoup plus récente et beaucoup plus proche du château actuel. Elle fut construite entre 1839 et 1843 par Marie de la Fruglaye. Elle renferme des gargouilles remarquables (sangliers, singes, dragons...), ainsi que les sépultures de quelques occupants du château dont Marie de la Fruglaye, religieuse et dévouée aux populations locales lors de l'épidémie de choléra de 1832, période pendant laquelle le château servit d'hôpital.

Le bombardement des Alliés qui avait épargné le colombier fut cependant dévastateur pour la chapelle dont les vitraux furent détruits et les colonnes très endommagées.

À l'extérieur de la chapelle repose le gisant de Gilles de la Noé, sculpté par Roland Doré au XVIIe siècle. Ce gisant se trouvait auparavant dans l'ancienne chapelle.

Architecture

Le château de Kéranroux, le plus imposant de la région, représente un style classique qui respecte la symétrie absolue.

La partie centrale, surmontée d'un fronton et d'une lucarne, est coiffée d'une toiture en double bâtière sur laquelle on peut voir deux grandes cheminées en brique et en pierre de taille surmontées de frontons circulaires. Les trois travées de ce corps central laissent la vedette à la porte en saillie faite de pierre de taille de granit, au tympan sur lequel on peut voir les armes de Paul de Champagny et de son épouse.

De chaque côté, deux parties identiques à quatre travées chacune, surmontées chacune d'une cheminée à leur extrémité.

L'escalier qui permet de monter du parc au château entoure une statue et se termine par une terrasse qui donne sur la porte centrale.

Notes et références

  1. « Notice n°PA00090488 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Distance vérifiée sur Géoportail
  3. Daniel Appriou, Les châteaux et manoirs en baie de Morlaix
  4. Louis Le Guennec, Nos vieux manoirs à légende

Voir aussi

Articles connexes

  • Portail des châteaux de France
  • Portail du Finistère
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.