Château d'Aunoy

Le château d'Aunoy ou d'Aulnoy[1] se trouve sur la commune de Champeaux, dans le département de Seine-et-Marne.

Château d'Aunoy
Type château
Début construction XVIIIe siècle
Propriétaire initial Jean-Baptiste Chabert
Destination actuelle habitation
Protection  Inscrit MH (1986)
Coordonnées 48° 34′ 31″ nord, 2° 48′ 04″ est
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Commune Champeaux
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne

Propriété de Jean-Louis Tapiau, il peut se louer pour des mariages[2],[3].

Histoire

Moyen Âge

La seigneurie d'Aunoy est connue depuis le XIIe siècle. Un précédent édifice médiéval fut ravagé par un incendie vers 1750.

XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, le château passe entre les mains de plusieurs familles parisiennes, dont les Favre, à partir de 1663, qui sont intendants de la famille Fouquet au château voisin de Vaux. En 1729, Claude Favre d'Aunoy entame des travaux de rénovation de la demeure médiévale.[4]

XVIIIe siècle

En 1731, le domaine est acquis par Jean-Baptiste Chabert, un changeur , entrepreneur et financier parisien. En 1750, un incendie ravage la vieille demeure.

Chabert en profite pour remodeler complètement le domaine, déplaçant l'habitation plus à l'ouest, ne conservant que quelques signes féodaux comme le pigeonnier et deux tourelles. La nouvelle demeure se présente sous la forme devenue classique au milieu du XVIIIe siècle de l'hôtel particulier parisien, adapté pour la campagne, dans la tradition formalisée par Blondel[4].

Pour éviter un nouvel incendie, la nouvelle construction utilise des voûtes catalanes ou sarrasines, ce qui permet d'exclure le bois (aucun bois de construction, ni même de charpente) mais nécessite des murs de plus de 2 mètres d'épaisseur. Ce procédé, popularisé en France par les écrits de d'Espie et Tavenot, se répand dans les années 1760 en France, faisant l'objet d'importants débâts entre architectes, en particulier à l'Académie. Son application au château d'Aunoy est donc non seulement un cas précurseur, mais aussi particulièrement poussé[4].

Le château tout juste terminé, Chabert le revend en 1754, à son fils cadet. Il passe ensuite par alliance au célèbre avocat parisien Pierre-Jean-Baptiste Gerbier, en 1761. Il fait aménager autour du château un parc à l'anglaise, un des premiers en France[4].

Le prince de Conti puis la duchesse de Chartres vinrent spécialement admirer le jardin. Il inspira directemebt plusieurs créations paysagères dans l'entourage de Conti[4].

En 1775, il se retire des affaires et vend Aunoy à la vicomtesse de Broglie[4].

Après la mort du marquis Jean-Guillaume de La Tour du Pin-Montauban en 1837, le château subit les ravages de la Bande noire, qui le dépouilla de son mobilier, sans pour autant avoir le temps de le démolir.

Le château, sa cour d'honneur, ses douves, les communs, les murs, les grilles et le parc ont été inscrits aux monument historique en 1986[5].

Guerre d'Algérie

Ahmed Ben Bella et ses compagnons de détention, en provenance du château de la Fessardière à Turquant, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, Mohamed Khider et Hocine Aït Ahmed ont été détenus en résidence surveillée dans le château d'Aunoy[6] du au .

Parc

C'est un des premiers parc à l'anglaise. Il a été conçu dans les années 1760. Inspiré des principes de "Capability" Brown, c'est un jardin irrégulier, en partie en pente, organisé autour d'une vaste pelouse terminé par une pièce d'eau avec une île, agrémenté de grottes rustiques, et de fabriques : un ermitage, un obélisque, une tour, vestige de l'ancien château, un belvédère sur une glacière, une cabane sauvage, une serre et d'une orangerie. S'y ajoutent un potager et un verger[4].

Ce jardin est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[7].

Notes et références

  1. Lors de la résidence surveillée d’Ahmed Ben Bella au château, du 7 décembre 1961 au 20 mars 1962, la presse française et internationale a orthographié par erreur Aulnoy (avec un « L ») au lieu de Aunoy (sans « L »).
  2. « Château d'Aunoy », sur www.mariages.net (consulté le )
  3. (en-US) « Inside Jean-Louis Tapiau’s Château d’Aunoy », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. Jacques Moulin, « Le château d'Aunoy et l'apparition en France du jardin à l'anglaise. », Bulletin Monumental, vol. 149, no 2, , p. 201-224 (lire en ligne).
  5. « Le château d'Aunoy », notice no PA00086859, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. Ben Bella à Aulnoy (sic) , Journal télévisé de 20 heures, 7 décembre 1961, INA.
  7. « parc du château d'Aunoy », notice no IA77000173, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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