Château d'Ansouis

Le château d'Ansouis est un monument historique de Vaucluse, situé dans la ville d'Ansouis, dans le département de Vaucluse, en France.

Histoire

Une forteresse militaire est bâtie au Xe siècle[1] sur un piton rocheux dominant la ville d'Ansouis et la vallée d'Aigues. Elle est alors la propriété de la famille de Forcalquier, avant de devenir celle de la famille de Sabran[2]. Le site est classé monument historique par arrêté du [3], à la demande de la propriétaire de l'époque, la duchesse de Sabran-Pontevès[4]. À la suite d'un différend familial lors du partage de l'héritage au sein de la famille Sabran-Pontévès, datant de 1973[2], le château est mis une première fois en vente à la bougie, le , avec notamment, une surenchère de Pierre Cardin. Les propriétaires actuels l'ont acquis en janvier 2008, lors d'une seconde vente à la bougie[5].

Architecture et jardins

Le château est constitué d'un donjon entouré de quelques constructions isolées. La forteresse subit des ajouts et modifications au cours du Moyen Âge et est transformée en château de plaisance à la fin des guerres de Religion. L'on peut donc distinguer deux styles architecturaux : médiéval et Renaissance[6].

La partie médiévale

Porche d'entrée et blason médiévaux du château (2005)

Inclus dans une forteresse avec tourelles, remparts et créneaux, le bâtiment comporte l'entrée et l'escalier d'honneur, la salle du puits, la prison, la cuisine, la salle d’armes, le donjon, et la chapelle. La partie du hall d'entrée et de l'escalier mesure environ 40 m², et ouvre directement sur l'esplanade du château. À la droite de ce hall, le logis des gardiens, d'un peu moins de 90 m², est un appartement complet, avec hall, cuisine voutée, 3 chambres et sanitaires. A gauche du hall, une salle voutée d'une quarantaine de mètres carrés, comporte une ouverture sur l'esplanade du château. La cuisine dispose d'offices et de celliers. L'ensemble mesure 114 m². Plusieurs pièces se trouvent en entresol : une salle d’armes, des caves, la salle du puits, une chapelle et une prison[6].

La partie renaissance

Cette partie du château (le « logis seigneurial ») comporte des appartements et salons, ainsi que des salles à manger d'apparat[6].

Les jardins

Les jardins, installés sur les terrasses de l'ancienne forteresse, sont décorés à la française[7]. Le jardin principal, dit jardin de la duchesse, en face de sa chambre, mesure 227 m²[6].

Galerie

Bibliographie

  • Librairie Hachette et société d'études et de publications économiques, Merveilles des châteaux de Provence, Paris, Collection Réalités Hachette, , 324 p.
    Préface du Duc de Castries vice-président de l'Association des Vieilles maisons françaises : Haute Provence et Luberon : Ansouis, Château d'Ansouis, Protégé par ses saints..., pages 116 à 123
  • Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN 978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
    Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Ansouis : Château, p. 147
  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
    Ansouis, p. 46
  • Duchesse de Sabran-Pontevès, Bon sang ne peut mentir, Paris, Éditions Jean-Claude Lattès, , 311 p.
    Roselyne Manca de Vallombrasa, fille du comte de ce nom et d’Adrienne Lannes de Montebello, elle a épousé en 1936 Foulques, comte puis duc de Sabran-Pontevès, fils du comte de ce nom et de Constance, princesse de Croÿ. Par cet ouvrage, elle livre ses souvenirs au public

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Références

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