Cercles sportifs du bois de Boulogne

Les cercles sportifs du bois de Boulogne comptent notamment le Tir aux pigeons de Paris (Cercle du Bois de Boulogne), le Polo de Paris et le cercle de l'étrier de paris.

Tir aux pigeons de Paris

Le Tir aux pigeons a été fondé en 1895. Il se veut un cercle familial et sportif moyennant 9000€ de droit d'entrée par membre accompagné d'une cotisation de 1500€ chaque année.

Pour devenir membre du cercle il faut avoir deux parrains membres et passer un processus de sélection rigoureux. Le temps moyen d’entrée est d’environ 8 ans. Le club est un haut lieu de la grande bourgeoisie parisienne.

Cercle de l'étrier de Paris

Le Cercle de l'étrier de Paris est un centre équestre fondé en 1895. Il constitue alors un « haut lieu de la sociabilité masculine », à caractère « sportif et mondain »[1]. La liste d'attente pour y être admis est particulièrement longue[2]. La ville de Paris lui concède discrètement une concession à l'intérieur du bois de Boulogne (en 1921[3]), les bâtiments étant cachés aux yeux des visiteurs. Le droit d'entrée y est très élevé, témoignant de la volonté des grandes familles bourgeoises et aristocrates de pouvoir se retrouver entre elles au sein d'un espace vert parisien[4]. L'écuyer Armand Charpentier l'a fréquenté assidûment, tenant des conférences nommées « Les soirées de l'étrier »[5].

Le cercle n'est pas listé dans les publications touristiques habituelles, figurant plutôt dans le Bottin mondain parmi la « liste des cercles et clubs »[2]. Il est aujourd'hui un des clubs les plus prestigieux de France. Près de 900 membres profitent des deux sites : l'Etrier « Madrid » et l'Etrier « Dauphine », exclusivement dédiés à l'équitation.

En 2006, la Mairie de Paris réévalue la concession accordée au club et impose l'ouverture au public de cet espace du Bois de Boulogne[6].

Notes et références
  1. Jean Leduc, L'Enracinement de la République - Édition 1991: 1879 - 1918, Hachette Éducation, 1991, (ISBN 2011818753 et 9782011818751), p. chap. Cercles, clubs, salons
  2. Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, Les Ghettos du Gotha: Comment la bourgeoisie défend ses espaces, Seuil, (ISBN 2021007758 et 9782021007756), chap. « Unité et diversité »
  3. « Le pied à l’Étrier - La Vie À Paris », sur La Vie À Paris, (consulté le ).
  4. Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Dans les beaux quartiers, Paris, Seuil, 1989. Cité par Jean-Marc Stébé et Hervé Marchal, Sociologie urbaine, Armand Colin, 2010, (ISBN 2200270674 et 9782200270674), p. rech. "Cercle de l'étrier de Paris"
  5. André Monteilhet, « Xénophon et l'art équestre » In: Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n°2, juin 1957. pp. 27-40. doi : 10.3406/bude.1957.3782>. Consulté le 02 janvier 2015
  6. Paris ouvre l'enclave huppée du bois de Boulogne aux "gamins des écoles", Le Monde, 14/07/2007

Article connexe
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