Centre antipoison et de toxicovigilance

Les centres antipoison (CAPTV) sont des services des centres hospitaliers régionaux français. Situés en métropole, on en dénombre neuf. Leurs missions sont définies par l’article L6141-4 du code de la santé publique. Ils assurent 24 heures sur 24, dans le cadre de l'aide médicale urgente, une téléconsultation spécialisée en toxicologie médicale.
À ce titre, ils évaluent le risque individuel et collectif des intoxications humaines et donnent en conséquence avis et conseils adaptés pour le diagnostic, le pronostic et le traitement. En outre, ils contribuent à toutes les vigilances "produits" spécifiques (pharmacovigilance, phytopharmacovigilance, nutrivigilance, addictovigilance, etc.) et notamment, sous la coordination de l'Anses, à la toxicovigilance.

Liste

Chaque centre dispose d'une zone géographique d'intervention composée de plusieurs régions[1],[2],[3],[4] :

  • Centre antipoison de Paris : région Ile-de-France, Guadeloupe, Martinique et Guyane, collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon
  • Centre antipoison de Marseille : régions Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur, La Réunion et département de Mayotte
  • Centre antipoison d'Angers : régions Normandie, Bretagne, Centre-Val de Loire et Pays de la Loire
  • Centre antipoison de Bordeaux : région Nouvelle Aquitaine
  • Centre antipoison de Lille : région Hauts-de-France
  • Centre antipoison de Nancy : régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté
  • Centre antipoison de Toulouse : région Occitanie
  • Centre antipoison de Lyon : région Auvergne - Rhône-Alpes

Jusqu'à 2014, le centre hospitalier régional de Rennes disposait d'un centre antipoison et de toxicovigilance couvrant les régions Basse-Normandie et Bretagne[3],[5].

Intoxications signalées aux centres antipoison et de toxicovigilance

Un article faisant la synthèse des intoxications signalées aux centres antipoison français en 2006, révèle que cette année 197 042 cas d'exposition humaine ont été renseignés. 82,5 % sont accidentelles (impliquant des spécialités pharmaceutiques à 28 %, et des produits à usage domestique à 19,2 %). 14,1 % sont volontaires (correspondent pour 92,6 % à des conduites suicidaires). Les intoxications mortelles, au nombre de 138, sont majoritairement intentionnelles (65,4 %) et observées chez des personnes âgées de 30 à 59 ans (53,8 %) ; l'éthanol (15,2 %), le monoxyde de carbone (14,5 %) et les fumées d'incendie (5,8 %) sont les agents les plus souvent impliqués[6].

Lien externe

Références

  1. http://www.centres-antipoison.net/
  2. « Ministère des Solidarités et de la Santé - », sur Ministère des Solidarités et de la Santé (consulté le ).
  3. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028870577
  4. Arrêté du 8 mars 2017 fixant la liste des centres hospitaliers régionaux comportant un centre antipoison ou un organisme de toxicovigilance (lire en ligne)
  5. http://www.admi.net/jo/19980612/MESP9821952A.html
  6. Antoine Villa, Amandine Cocher, Gaëtan Guyodo, « Les intoxications signalées aux centres antipoison français en 2006 », La Revue du patricien, vol. 58, no 8, , p. 825-831.
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