Centrale nucléaire de Kori
La centrale nucléaire de Kori (parfois appelée Gori) est localisée sur la côte est de la Corée du Sud. Elle est construite sur le territoire de la commune de Jangan-Eup, du district de Gijang et à proximité du port de Busan, ville au centre d'une unité urbaine de 12 millions d'habitants.
Description
La première série de réacteurs comprend quatre réacteurs à eau pressurisée (REP) de conception américaine Westinghouse, dont la durée de fonctionnement prévisionnelle est 40 ans :
- Kori 1 : 576 MWe, mise en service en 1977, à l'arrêt en 2017[1].
- Kori 2 : 640 MWe, mise en service en 1983[2].
- Kori 3 : 1011 MWe, mise en service en 1985[2].
- Kori 4 : 1012 MWe, mise en service en 1985[2].
La seconde série comprend 2 réacteurs à eau pressurisée de conception koréenne de type OPR1000 :
- Shin-Kori 1 : 996 MWe, mise en service en 2011[2].
- Shin-Kori 2 : 996 MWe, mise en service en 2012[2].
La troisième série comprend quatre réacteurs à eau pressurisée de type APR1400 (Advanced Power Reactor 1400) :
- Shin-Kori 3 : 1416 MWe, mise en service en 2016[3].
- Shin-Kori 4 : 1418 MWe, mise en service en 2019[4].
- Shin-Kori 5 : 1400 MWe, début de construction en 2017[5]
- Shin-Kori 6 : 1400 MWe, début de construction en 2018[6]
Incidents
Le , le réacteur n°. 1 de la centrale de Kori a subi une panne d'alimentation électrique : lors d'un exercice de basculement de l'alimentation électrique sur la source auxiliaire (Groupe électrogène), ce dernier s'est arrêté inopinément et, à la suite d'erreurs humaines, le réacteur est resté isolé de toute source d'alimentation électrique durant 12 minutes[7].
Cette panne est restée cachée pendant un mois aux autorités de sûreté[8]. À la suite de cette dissimulation, Kim Jong-shin, le président de Korea Hydro & Nuclear Power - filiale de Korea Electric Power (KEPCO) dont l'État Sud-Coréen détient 51 % des actions - a présenté sa démission au gouvernement Coréen qui l'a accepté[9].
Le , un responsable de la centrale de Kori a été condamné à trois ans de prison : il avait volé des composants nucléaires usagés et les avait rafistolés puis revendus comme pièces neuves[10].
Le , la Commission coréenne de sûreté et de sécurité nucléaires a autorisé le redémarrage du réacteur de la centrale nucléaire de Kori qui a fait l’objet d’une inspection à la suite d'une panne d’alimentation et à des tentatives visant à dissimuler cet incident[11].
Références
- http://french.yonhapnews.co.kr/news/2017/06/15/0200000000AFR20170615000400884.HTML
- (en-US) « Korea, Republic of », sur pris.iaea.org/PRIS (consulté le )
- Base de données PRIS de l’AIEA, consultée le 26 septembre 2019
- Scandale nucléaire en Corée du Sud : un incident sérieux a été étouffé le mois dernier
- Corée du Sud : une panne dans une centrale nucléaire découverte... un mois plus tard, La Tribune du 21 mars 2012
- Le président de Korea Hydro & Nuclear Power contraint de démissionner à la suite d'un second scandale, sur gen4.fr le 18 avril 2012
- Corée du Sud : la gestion du parc nucléaire civil accusée d'irrégularités , RFI le 27 avril 2012
- Feu vert pour le redémarrage du réacteur nucléaire Gori-1 , Agence de Presse Yonhap le 4 juillet 2012
Liens externes
Voir aussi
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