Cecco di Pietro

Cecco di Pietro ou Cecco di Pietro da Pisa (Pise, v. 1364 - av. 1402) est un peintre italien qui fut actif essentiellement à Pise au XIVe siècle.

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Biographie
Vierge à l'Enfant, Copenhagen Statens Museum

D'origine pisane, on pense que Cecco a vécu à Lucques chez le peintre Paolo di Lazzarino qui est mentionné dans un document daté du . Il en a été déduit qu'il était né vers 1330 et qu'il était élève ou compagnon du travail du peintre de Lucques.

Cecco était déjà en affaires en 1364, année où il a dû s'émanciper de sa famille d'origine, pouvant comparaître comme témoin dans deux actes notariés rédigés à Pise. Peu de temps auparavant, il a dû collaborer, en position subalterne, avec le grand peintre lombard Giovanni da Milano, de passage dans la ville pour la réalisation d'un polyptyque pour une église pisane et aujourd'hui partagé entre le Louvre, le musée de Williamstown et le musée national de San Matteo à Pise. Une cuspide représentant l'archange Gabriel, une fois dans le registre supérieur de ce polyptyque, se distingue en fait du langage raffiné du maître lombard et démontre la rugosité qui sera alors typique de Cecco, se révélant bien comparable, selon des propositions récentes , avec certaines œuvres du peintre Pisan également aux acronymes adoptés pour moduler les traits du visage. Probablement, Giovanni da Milano, après avoir préparé le dessin, a délégué son exécution au jeune collègue, qui a ensuite poursuivi sa carrière de manière indépendante.

En fait, on sait qu'en 1371, Cecco a collaboré avec un autre artiste actif dans la ville, Francesco Neri de Volterra, pour la restauration et l'achèvement des fresques peintes trente ans plus tôt dans le Camposanto par Taddeo Gaddi. Cette circonstance a longtemps conduit à penser que Cecco était un élève direct de Francesco Neri: même si cette idée paraît inexacte, il est évident que l'exemple du Volterrano a exercé une forte suggestion sur lui. Certaines tables peintes par Cecco di Pietro semblent en fait s'inspirer d'autres de Francesco Neri, plus généralement Cecco démontre qu'il a regardé avec intérêt le langage plastique et essentiel de son collègue d'origine Volterra. Sa production artistique a probablement atteint son apogée dans les années 1370 et 1390.

Saint Barthélemy, musée du Petit Palais, Avignon.

Son nom apparaît souvent dans les documents des trente dernières années du XIVe siècle, à tel point qu'à cette époque, il semble avoir presque monopolisé la production de polyptyques pour les églises et les monastères du diocèse.

En 1374, il signe et donne un tableau représentant San Simone intronisé dans l'acte de bénédiction des frères agenouillés pour la Confraternité de San Simoncino à Porta a Mare, aujourd'hui perdue.

La signature et la date 1377 portent un panneau avec la Pietà entre Santa Caterina et Santa Lucia du Musée National de Pise auquel en 1910 les panneaux latéraux représentant San Gregorio, Santa Maria Maddalena, Santa Margherita et Sant'Agostino, provenant de l'église ont été réunis: San Giovannino dei Cavalieri.

La belle Vierge à l'Enfant, signée et datée 1378, aujourd'hui conservée au Statens Museum for Kunst de Copenhague au Danemark, a été la découverte centrale d'un polyptyque réalisé pour l'église San Francesco de Pise.

Le , Cecco a été payé pour la peinture d'un drapeau pour la cathédrale de Pise, dont toutes les traces ont été perdues. Jusqu'en 1711, on enregistre un tableau, aujourd'hui perdu, représentant la Nativité avec la Vierge pour l'église de San Pietro in Vincoli, daté de 1386. La même date peut être lue sous un polyptyque avec la crucifixion, provenant du couvent de Santa Marta , aujourd'hui au Musée national de San Matteo. La même année se trouve aujourd'hui la Vierge à l'Enfant au Portland Art Museum, qui, avec les quatre saints du Musée du Petit Palais à Avignon, a formé l'homme politique fait pour San Giovanni della Calza à Florence.

En 1395, il peint une chapelle à San Martino à Pise, qui est la dernière documentation certaine de son activité. En 1395 - comme documenté dans les notes biographiques relatives à son patron - il a été chargé de peindre ce qui allait devenir son chef-d'œuvre, le polyptyque d'Agnano (actuellement de la Fondation Pisa, Pise). Son style oscille entre celui de son professeur, Francesco Neri, les tendances locales de Traini et le goût siennois influencé par Simone Martini et Lippo Memmi.

En 1402, il est mentionné comme déjà mort lorsque son fils, Marco, entre dans l'ordre augustinien.

Style
Saint-Jean-Baptiste, particulier, musée du Petit Palais, Avignon

Les œuvres appartenant à sa carrière artistique semblent bien s'intégrer dans ce «renouveau» de Giotto qui a fait rage en Toscane au cours des vingt dernières années du XIVe siècle, et la langue du peintre pisan, actif au moins jusqu'au milieu de la dernière décennie du siècle, ne semble pas avoir subi d'évolutions notables, montrant seulement, dans les œuvres ultérieures, une certaine ouverture aux voies les plus imaginatives de la peinture gothique tardive. Son style a en fait évolué au cours de sa carrière, commençant d'abord comme un exemple de l'école de peinture pisan et finalement se développer en un hybride des styles siennois et pisan. La plus grande influence de Cecco de l'école pisane était dans son utilisation des poinçons, avec lesquels il a gravé de superbes formes et motifs sur la table, selon la coutume toscane du XIVe siècle.

On ne sait pas exactement ce qui a provoqué ce changement dans le style de Cecco, mais certains travaux suggèrent qu'il a pu être influencé par le peintre siennois Luca di Tommè.

Œuvres
Signature de Cecco di Pietro détail de la Vierge à l'enfant , Portland Art Museum, Portland
  • Nativité de la Vierge (1386), (perdu), église San Pietro in Vincolo, Pise,
  • San Simone intronisé, musée national de San Matteo, Pise,
  • Pietà and Saints, Musée national de San Matteo, Pise,
  • Polyptyque avec Crucifixion, Musée national de San Matteo, Pise,
  • Crucifixion entre la Vierge et des Saints, Musée national de San Matteo, Pise,
  • Vierge à l'enfant, Musée national de San Matteo, Pise,
  • Polyptyque d'Agnano (1386-1395), Museo di Palazzo Blu, Pise,
  • Saint Jean-Baptiste, Museo di Palazzo Blu, Pise,
  • Vierge à l'Enfant (v.1371), Statens Museum for Kunst, Copenhague,
  • Saint Jérôme dans son Studio (v.1370), North Carolina Museum of Art, Raleigh,
Musée du Petit Palais, Avignon
  • Saint Barthélemy (1386),
  • Saint Nicolas (1386),
  • Saint Pierre (1386),
  • Saint Jean-Baptiste (1386),
Musée des Beaux-Arts, Dijon
  • Funérailles de Saint Bernard
Fresques
  • Campo Santo, Pise


Biographie
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Notes et références

    Sources

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