Attaque de la caserne de Moncada

L'attaque de la caserne de Moncada, (cuartel Moncada en espagnol) a lieu le à Santiago de Cuba. Elle est menée par un petit groupe de révolutionnaires menés par Fidel Castro, qui déclenche la révolution cubaine.

Attaque de la caserne de Moncada
Vue de l'entrée de la caserne de Moncada en 2003
Informations générales
Date
Lieu Santiago de Cuba
Issue Victoire gouvernementale
Belligérants
République de Cuba Mouvement du 26 juillet
Commandants
Alberto del Rio Chaviano Fidel Castro
Raúl Castro
Abel Santamaria
Mario Chanes de Armas
Forces en présence
400 hommes135 hommes
Pertes
19 morts
30 blessés
61 morts
51 prisonniers

Révolution cubaine

Batailles

Coordonnées 20° 01′ 35″ nord, 75° 49′ 09″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Cuba

Déroulement

Cette caserne doit son nom au « géant d'Ebène » Guillermon Moncada, un héros de la guerre d'indépendance contre l'Espagne.

L'attaque prit place le et cette date devint le nom de son mouvement révolutionnaire (Movimiento 26 Julio ou M 26-7) qui conquit finalement le pouvoir en 1959.

L'attaque est préparée par Castro et son second Abel Santamaría (en) qui, la veille, confie aux conjurés « […] soyez assurés de notre victoire, ayez foi en notre idéal ; mais si le destin s'avère contraire pour nous, il nous faut rester courageux dans la déroute, car ce qui se sera passé ici se saura et mourir pour la patrie sera un exemple pour toute la jeunesse de Cuba ». Ce fut un cuisant échec, la majeure partie des prisonniers furent exécutés sommairement par les troupes batistiennes et les rebelles survivants, arrêtés la nuit suivante, furent jugés et condamnés. Abel Santamaría est torturé, on lui brûle les bras et on lui arrache un œil pour lui faire avouer le nom du chef du groupe.

Mario Chanes de Armas, compagnon d'armes de Fidel Castro, participe à l'assaut. Il est arrêté et condamné à 15 ans de prison, puis amnistié deux ans plus tard[1].

Castro fit, lors de sa défense, un discours de trois heures intitulé La Historia me absolverá L'Histoire m'absoudra »), qu'il conclut avec ces mots :

« Je terminerai ma plaidoirie d'une manière peu commune à certains magistrats en ne demandant pas la clémence de ce tribunal. Comment pourrais-je le faire alors que mes compagnons subissent en ce moment une ignominieuse captivité sur l'Ile des Pins ? Je vous demande simplement la permission d'aller les rejoindre, puisqu'il est normal que des hommes de valeur soient emprisonnés ou assassinés dans une République dirigée par un voleur et un criminel. Condamnez-moi, cela n'a aucune importance. L'histoire m'absoudra. »

Ils furent tous libérés par une amnistie en .

Référence

  1. Paulo A. Paranagua, « Mario Chanes de Armas, ancien partisan de Fidel Castro », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )

Sources

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