Caroline Faye Diop
Caroline Faye Diop, née le à Foundiougne et décédée le à Dakar, a été la première femme députée et ministre du Sénégal[1]. Elle était l'épouse de Demba Diop, assassiné en 1967.
Caroline Faye Diop | |
Fonctions | |
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Ministre d'État | |
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Ministre déléguée | |
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Gouvernement | Gouvernement Thiam I |
Ministre de l'Action sociale | |
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Gouvernement | Gouvernement Thiam I |
Députée | |
– | |
Biographie | |
Nom de naissance | Faye |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Foundiougne (Afrique-Occidentale française) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Dakar (Sénégal) |
Nationalité | Sénégalaise |
Père | Louis Diène Faye |
Mère | Fatim Diop |
Conjoint | Demba Diop |
Biographie
Origines familiales et études
Caroline Faye Diop naît à Foundiougne (Fatick, alors en Afrique-Occidentale française), le [1]. Elle est la fille de Louis Diène Faye, expert comptable, militant de la SFIO, un des fondateurs du Bloc démocratique sénégalais et de Fatim Diop[1] descendante de Magne Diop Mbathio du Walo. Elle effectue ses études primaires dans sa ville natale, puis à l’école Albert-Sarraut devenue Berthe Maubert. Elle réussit le concours d’entrée à l’École Normale des jeunes filles de Rufisque de l'Afrique-Occidentale française, à Rufisque[1], d'où elle sort diplômée en 1945, 3ème de sa promotion. Parmi ses camarades de promotion, Annette Mbaye d'Erneville 1ère de la promotion, Ndèye Coumba Diakhaté 2ème de la promotion, Anne Marie Sohaï, Jeanne Martin Cissé,
Carrière d'enseignante,
Grâce à son diplôme, en 1945, elle devient institutrice à Louga sous les ordres de son mentor Abdoulaye Sadji, à Thiès, à Matam puis à Mbour[1] où elle dirigera L'Ecole des Filles de 1951 à 1962. Dans cette dernière ville, elle rencontre Demba Diop, alors surveillant général du cours normal de Mbour (cet établissement sera renommé en son nom ultérieurement) ; elle l'épouse en 1951[1]. Poursuivant sa carrière d'enseignante, elle intègre à Louga en 1945 le Bloc démocratique sénégalais ; remarquant néanmoins la difficulté de concilier ces deux vies, alors que son engagement politique se fait de plus en plus intensément, Léopold Sédar Senghor, dirigeant du parti, lui permet de devenir enseignante détachée de l'Animation rurale[1]
Carrière politique
Caroline Faye Diop participe à la création du mouvement féminin associé à l'Union progressiste sénégalaise, puis, en juin 1954, à Thiès, elle en prend la tête devant le désistement de Fatou Siga Niang. Elle devient ensuite députée, entre 1963 et 1978, devenant alors la première femme de l'histoire du pays à intégrer l'Assemblée Nationale[1]. Dès 1963, elle parle de la création d'un code de la famille et encourage les femmes à gagner leur vie. Elle sera la seule femme à participer au vote du Code de la famille. Elle a été la quatrième vice-présidente de l'Assemblée Nationale. Elle est élue en 1964 Présidente des Femmes de l'Union Progressiste Sénégalais. La même année, elle secrétaire Générale Adjointe de la Panafricaine des Femmes. Elle devient également la première femme ministre, alors qu'elle est nommée, en 1978, ministre de l'Action sociale ; puis ministre délégué auprès du premier ministre de 1981 à 1982 puis ministre d'état de 1982 à 1983. Sous son ministère, on relève la création des Groupements de promotions féminines[1]. Une anecdote marque son riche parcours, le congrès du parti de 1958 à Thiès auquel aucune femme de Mbour n'est conviée. Elle s'y rend et proteste auprès du président Senghor car malgré le nombre de femmes présentes aucune n'y a pris la parole.
Caroline Faye Diop estime qu'elle défendu les femmes de son pays pendant dix ans où elle était seule à l'Assemblée nationale "je me suis battue pour le Code de la famille, les allocations familiales versées à la femme" Elle estime également que son parcours politique a été difficile et les hommes de son parti ne lui ont pas fait de cadeau car ils n'ont jamais apprécié "que les femmes se distinguent et qu'elles aient l'audace de regrouper leurs sœurs".
Des citations qui ont marqué son discours, Elle dira à propos de la quinzaine de la femme "le baobab a beau être grand et fort, une toute petite graine est sa mère" A propos du féminisme, elle dira "Je ne parle pas d’un féminisme outrancier. Je suis féministe. Je suis pour l’égalité entre l’homme et la femme. Je ne parle pas d’égalité mathématique. Mais de celle qui se résout dans la complémentarité. Je ne suis pas partisane d’une promotion au rabais."
Actions et Hommages
- Une banque de données céréalières par l'USAID[1].
- Marraine de la 27e Quinzaine de la Femme[1].
- Aménagement de champs collectifs
- Installation des pharmacies dans les villages, de garderies pour les enfants à Grand Dakar, à Thiès, à Tendième en Casamance et au Aéré Lao au Fouta
- Elaboration du code de la famille au Sénégal (la seule femme à prendre part au vote)
- Allocations familiales aux femmes
- Proposition de la Journée de la Femme sénégalaise le 25 mars 1972 transformée en quinzaine de la femme
- Création de Groupements de promotion féminine (GPF)
- Création de coopératives et de mutuelles de crédit et d'épargne fusionnés en fédération
Annexe
Notes et références
Articles connexes
Bibliographie
- « Caroline Faye Diop » in Babacar Ndiaye et Waly Ndiaye, Présidents et ministres de la République du Sénégal, Dakar, 2006, p. 164
- « Caroline Faye : Première femme députée et ministre du Sénégal », in « Femmes au Sénégal », Les Cahiers de l'Alternance (Dakar), Partenariat Fondation Konrad Adenauer et Centre d'études des sciences et techniques de l'information (CESTI), no 10, décembre 2006, p. 78-79
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